Les tensions montent dangereusement entre le clan d’Evan Bouchard et les Oilers d’Edmonton. Et ce n’est plus un simple malentendu contractuel : c’est une bombe à retardement.
Âgé de 25 ans, Evan Bouchard sort de sa meilleure saison en carrière : 67 points en 82 matchs, 23 points en 22 rencontres éliminatoires, tout ça en jouant près de 24 minutes par match.
Il est devenu, à l’unanimité, le quart-arrière numéro un des Oilers. Et pourtant, au moment où il devrait encaisser le contrat de sa vie, on parle à Edmonton… d’un contrat d’un an.
Oui, un an.
Un an pour calmer les finances. Un an pour retarder l’échéance. Un an pour gagner du temps sur le dossier McDavid. Mais le clan Bouchard, lui, ne veut rien savoir.
Le défenseur exigerait huit ans à 10 millions par saison. Et les Oilers, eux, seraient loin d’être prêts à offrir ça.
Selon des sources proches du dossier, cette stratégie agace profondément l’entourage de Bouchard. Une offre d’un an via l’arbitrage salarial serait perçue comme une gifle, une tentative de contrôle qui pourrait nuire à la relation entre le joueur et l’organisation.
Le mot d’ordre dans le clan Bouchard? On ne veut pas d’un pont, on veut un château.
Pendant ce temps, à Montréal, Kent Hughes et Jeff Gorton observent. En silence. Mais avec intensité. Parce qu’une opportunité rare pourrait se présenter : soumettre une offre hostile.
Le concept fait frissonner bien des DG dans la LNH, mais Hughes l’a déjà mentionné : il ne ferme aucune porte. Et dans le contexte actuel, Evan Bouchard pourrait être la cible parfaite. Droitier, productif, encore jeune. Et surtout : disponible… si l’on ose.
Il ne faut pas se tromper : offrir 10 millions par saison à Bouchard implique une compensation importante. Si l’offre est entre 9,36 M$ et 11,7 M$, la compensation exigée serait de deux choix de première ronde, un choix de deuxième ronde et un choix de troisième ronde. Et Montréal a ces choix.
Mais a-t-il le courage?
La stratégie des Oilers est risquée. Car en proposant un an, ils laissent la porte grande ouverte à une guerre de nerfs.
Bouchard ne veut pas jouer la prochaine saison dans l’incertitude. Il veut la sécurité. Il veut la reconnaissance. Et surtout, il veut savoir où il passera les huit prochaines années de sa vie. Et pour le moment, Edmonton ne le lui offre pas.
Il faut aussi noter que Bouchard n’a pas oublié les critiques internes. Même si ses séries ont été spectaculaires sur le plan offensif, plusieurs observateurs ont noté ses difficultés en couverture défensive.
À Edmonton, certains membres de la direction estiment que son jeu sans la rondelle n’est pas encore à la hauteur d’un contrat à 80 millions de dollars.
Mais à Montréal, Martin St-Louis, lui, ne rêve que d’une chose : d’avoir enfin un défenseur droitier capable de mener une relance, de jouer en avantage numérique, de guider les jeunes…
Et puis, il y a la possibilité d’un divorce réel. Car si les Oilers n’arrivent pas à s’entendre avec Bouchard, le forcer à signer un contrat d’un an pourrait entraîner une rupture irréversible.
Il faut se souvenir que Bouchard pourra devenir joueur autonome sans compensation en 2027. Et lui faire perdre une autre année sans garantie future serait risqué. Très risqué.
Un divorce, donc? Si une équipe arrive avec une offre hostile bien ficelée, Evan Bouchard pourrait quitter l’Alberta plus rapidement que prévu.
Ce qui agace le plus dans tout ça, c’est l’attitude d’Edmonton. Comment peut-on parler de loyauté, d’avenir, de stabilité… tout en refusant de sécuriser un défenseur qui a produit comme un numéro un?
Pourquoi risquer de perdre un atout aussi précieux, surtout dans une ligue où les défenseurs droitiers élites sont une denrée rare?
À Montréal, on le sait : Bouchard ne tombera pas du ciel. Il faudra payer. Il faudra oser. Mais l’opportunité est là. Et comme le disait un ancien DG légendaire :
« Les bons DG frappent quand l’adversaire hésite. »
Est-ce que Kent Hughes frappera?
La réponse viendra sous peu. Mais une chose est certaine : si le Canadien laisse passer cette chance, il pourrait le regretter longtemps. Parce que des Evan Bouchard, il n’y en a pas deux par génération.
Imaginez comment Connor McDavid se sent en ce moment. Il vient tout juste de lancer un message cinglant à la direction des Oilers : prouvez-moi que vous voulez gagner, maintenant.
Et quel est le tout premier geste de Stan Bowman pour répondre à cet ultimatum? Une tentative de contourner Evan Bouchard avec un vulgaire contrat d’un an, comme si on parlait d’un joueur de soutien.
McDavid l’a dit : il veut un engagement clair, une démonstration concrète que le noyau sera renforcé. Or, au lieu de bâtir autour d’un défenseur qui vient de connaître une saison historique, on joue avec le feu.
C’est à peine croyable. À peine quelques jours après avoir laissé entendre qu’il pourrait ne pas prolonger son séjour à Edmonton, McDavid assiste impuissant à une gestion de crise improvisée et honteuse.
Et c’est là que tout bascule. Parce que Connor McDavid n’est pas naïf. Il voit très bien ce que signifie cette hésitation.
Il voit que son président Jeff Jackson et son DG Stan Bowman ne sont même pas capables de sécuriser un pilier comme Bouchard.
Il voit qu’au lieu de miser gros sur la continuité, on hésite, on marchande à rabais, on retarde. Alors que lui demande de la vision, on lui sert de l’improvisation.
Ça part très mal. Et il ne faut pas se surprendre si, d’ici la fin de l’été, McDavid décide de signer un contrat à court terme à Edmonton.
Parce que ce genre de manquement à la parole, pour un athlète obsédé par la victoire, c’est une trahison silencieuse.