Offre Montréal-Buffalo: une transaction monstre pour Tage Thompson

Offre Montréal-Buffalo: une transaction monstre pour Tage Thompson

Par David Garel le 2025-10-22

Il y a des propositions de transaction qui font rêver. Et d’autres qui déclenchent une guerre civile dans les rangs des partisans.

Celle qui fait exploser les réseaux sociaux depuis 48 heures appartient à la deuxième catégorie.
Un échange imaginé, presque trop grand pour être vrai, mais si tentant qu’il fait perdre la tête : Tage Thompson à Montréal.

Oui, ce géeant de 6 pieds 6, 220 livres, centre droitier d’élite, capable de marquer 40 buts en dormant. Oui, ce joueur qui, à lui seul, pourrait transformer le Canadien de Montréal d’un jeune club prometteur en une véritable équipe aspirante à la Coupe Stanley.

Mais à quel prix?

Tage Thompson, c’est l’incarnation du joueur moderne parfait. Grand, rapide, technique, discipliné, et surtout, terriblement productif.

À 27 ans, il est dans la fleur de l’âge, au sommet de ses moyens, et il sort d’une séquence offensive exceptionnelle : 44 buts, 28 passes, 72 points en 76 matchs la saison dernière.

Des chiffres d’un premier centre… mais obtenus avec un contrat de 7,14 millions par année, encore valide pour quatre saisons.

Un rapport qualité-prix que plusieurs clubs rêvent d’avoir.

Mais à Buffalo, tout tourne autour de lui.

C’est le cœur de l’attaque, le visage du futur, le capitaine silencieux d’un projet qui déraille depuis trois ans.

Et c’est là que le scénario prend forme.

Parce que les Sabres de Buffalo ne vont nulle part.

Encore un début de saison catastrophique.

Encore une attaque irrégulière.

Encore une défensive poreuse. malgré la présence de jeunes stars comme Rasmus Dahlin et Owen Power. Le club stagne dans les bas-fonds.

Alors certains se demandent : jusqu’à quand Buffalo va-t-il gaspiller le prime de Thompson dans le vide?
Et jusqu’à quand Montréal va-t-il attendre avant d’aller chercher le deuxième centre qui lui manque cruellement?

C’est un internaute qui a mis le feu aux poudres.

Une offre, partagée des milliers de fois sur X et Facebook, avec près de 7000 votes… et un résultat hallucinant : 

50,1 % des partisans disent oui, 49,9 % disent non.

Une division parfaite.

Un vrai débat de société, version hockey.

L’offre?

À Montréal : Tage Thompson.

À Buffalo : David Reinbacher + Owen Beck + choix de 1re ronde 2026 + choix de 2e ronde 2026 + choix de 1re ronde 2027.

Cinq actifs.

Dont deux espoirs de premier plan.

Et trois choix de repêchage qui pourraient redéfinir le futur du Canadien.

Sur papier, c’est un prix astronomique.

Dans les faits, c’est peut-être le coût réel d’un joueur capable de changer le destin d’une franchise.

Pourquoi cette transaction fait rêver?

Depuis que Kent Hughes a pris les rênes du Canadien, il suit un plan patient.

Reconstruction, développement, prudence.

Mais malgré tout le progrès visible, une faille demeure : le deuxième centre.

Nick Suzuki est un leader, un capitaine modèle, mais il ne peut pas tout faire seul.

Derrière lui, c’est le vide.

Kirby Dach, fragile, reste un pari incertain.

Jake Evans est un soldat défensif, mais rien de plus. Et Oliver Kapanen, malgré le fait qu'il est un joueur de la LNH pour longtemps, n'est pas un 2e centre.

Alors imaginez un instant un duo Suzuki-Thompson.

Imaginez ce géant américain planté devant le filet, libérant Ivan Demidov de la pression défensive.

Imaginez un avantage numérique avec Hutson à la pointe, Thompson comme bumper, Caufield à gauche, Demidov à droite, Suzuki qui peut se promener.

Tage Thompson, c’est la pièce manquante.

Celle qui transforme le Canadien d’une équipe jeune qui monte en une menace sérieuse pour les puissances de la LNH.

Mais le prix est monstrueux

Et c’est là que tout se complique.

David Reinbacher n’est pas n’importe qui.
C’est un cinquième choix au total, un défenseur droitier au physique rare, un projet long terme mais essentiel pour l’équilibre du club.

Kent Hughes a misé gros sur lui, refusant de repêcher Michkov pour sécuriser la ligne bleue du futur.

L’échanger deux ans plus tard serait un aveu d’échec monumental.
Et c’est justement pour cette raison que les partisans hésitent : faut-il sacrifier la stabilité pour le talent pur?

Les trois choix ajoutés dans l’offre, deux de première ronde, un de deuxième, font grimper la note à des hauteurs démesurées.

C’est un prix de supervedette.

Un prix de désespoir, diront certains.

Mais aussi le genre de transaction qu’un DG ose faire quand il croit que son équipe est à un joueur près de tout gagner.

Kent Hughes n’est pas un homme impulsif. Mais il sait que son équipe approche du point de bascule.

Les jeunes ont mûri. Le plafond salarial est maîtrisé. Et le marché de Montréal brûle d’impatience.

S’il y a un moment pour frapper fort, c’est maintenant.

Un joueur comme Tage Thompson ne devient presque jamais disponible.

Et même si l’offre est fictive, elle met le doigt sur la véritable question : le Canadien doit-il enfin payer le prix pour un joueur établi?

Car la vérité, c’est qu’à force de stocker des choix, le CH risque de répéter l’erreur d’Ottawa: une reconstruction interminable, sans résultat concret.

Kent Hughes l'a compris en allant chercher Noah Dobson pour les choix 16-17 et Emil Heineman.

Thompson, lui, offrirait cette certitude, mais cette fois à l'attaque.

Un centre élite, signé à long terme, dans son prime, et à un prix qui ferait rougir d’envie bien des DG.

7,14 millions pour un marqueur de 44 buts, c’est une aubaine.

Et c’est pour cette raison que la moitié des partisans sont prêts à tout donner.

Dans les sections commentaires, le ton est vif.

Les uns crient au génie : “Enfin, on gagne maintenant!”

Les autres à la folie : “On hypothèque l’avenir pour un seul joueur!”

Mais au fond, les deux camps ont raison.

Le Canadien a bâti une culture prudente, rationnelle, orientée vers la croissance.

Mais à un certain point, il faut risquer quelque chose.

Et Tage Thompson, c’est exactement ce type de risque qui change une organisation.

Imaginez un alignement avec Suzuki et Thompson au centre.

Hutson et Dobson à la ligne bleue.

Caufield, Demidov, Zharovsky, Slafkovsky sur les ailes.

Bolduc avec Michael Hage sur le 3e trio.

Fowler dans les filets.

Ce serait une machine.

Une équipe jeune, rapide, puissante et structurée.

Kent Hughes, lui, regarde le tout avec attention. Parce que même si l’échange n’a pas eu lieu, il sait désormais une chose : le public est prêt.

Prêt à payer le prix pour que Montréal cesse d’être un projet et devienne un prétendant à la Coupe Stanley.