Le pauvre Mike Matheson.
Il a pourtant essayé de profiter de la pause de la LNH pour souffler un peu, se recentrer, retrouver un semblant de confiance.
Il est revenu des vacances reposé, l’esprit plus léger, après avoir passé du temps avec ses enfants. Avant la pause, tout le monde pouvait voir qu’il était à terre, les épaules affaissées, le regard fuyant, incapable de cacher sa frustration et son découragement. Mais là, il revenait avec un élan d’optimisme, un regain d’énergie.
Et puis, dans une simple réponse aux médias, il a commis ce qui allait devenir une erreur monumentale aux yeux de plusieurs.
Il a osé dire qu’il aurait pu aider Équipe Canada à la Confrontation des 4 nations. Il n’a pas dit qu’il était meilleur que ceux qui y étaient, il n’a pas dénigré personne.
Il était simplement confiant, persuadé que son style de jeu aurait été un atout pour le tournoi. Une simple phrase, dite sans arrière-pensée, mais qui a enflammé les réseaux sociaux.
Le timing n’aurait pas pu être pire. Imaginez, alors que le Canada venait de remporter la médaille d’or avec une brigade défensive dominante, entendre Matheson, qui enchaîne les erreurs à Montréal, affirmer qu’il aurait pu les aider. Il n’en fallait pas plus pour que l’avalanche de critiques s’abat sur lui.
Sur les réseaux sociaux, la réaction a été instantanée.
"Il se pense vraiment bon?"
"Il coûte des matchs au Canadien et il croit qu’il aurait aidé le Canada?"
"Matheson n’a aucune introspection!"
Les commentaires désobligeants ont fusé de partout. Déjà mal-aimé du public montréalais à cause de ses erreurs défensives, il venait involontairement de jeter de l’huile sur le feu.
C’est une saison cauchemardesque pour lui sur le plan social. Il ne peut rien dire sans que cela se retourne contre lui.
Son jeu est analysé sous une loupe cruelle, ses moindres faits et gestes sont disséqués, chaque parole devient un prétexte à une nouvelle vague de critiques.
Matheson n'a jamais eu de répit cette saison, et cette dernière controverse prouve qu'il est littéralement devenu l'homme à abattre publiquement à Montréal.
Le pire dans tout ça? Il voulait simplement partager son ambition, sa motivation à jouer dans des moments importants.
Il rêvait d’être sur cette grande scène. Mais à Montréal, son rêve s’est transformé en cauchemar. Il est un joueur indésirable aux yeux d'une grande partie des partisans, et cette dernière sortie publique n’a fait que l’enfoncer davantage.
Mike Matheson doit certainement regretter d’avoir fait cette déclaration. Ce n’était pas un manque de respect envers Équipe Canada, ce n’était pas une critique envers ses coéquipiers, c’était juste une affirmation candide d’un joueur qui tente de garder confiance en lui malgré l’adversité.
Mais à Montréal, où la pression est écrasante, où la patience des partisans est épuisée, ces paroles ont été perçues comme une preuve de plus qu’il n’est plus en phase avec la réalité de son jeu.
Pour Matheson, la tempête ne semble pas près de se calmer. Et si la situation continue de se dégrader, la question de son avenir à Montréal deviendra inévitablement encore plus brûlante.
« Mon jeu les aurait aidé. J’étais confiant de me faire rappeler. »
Ces paroles resteron gravées...pour les mauvaises raisons. Et le pire dans tous ça, c'est que Mike Matheson ajoute la cerise sur le sundae: il garde encore un mince espoir pour les jeux olympiques de l'an prochain.
« Bien sûr que ça m’a traversé l’esprit. Je suis convaincu que mon style de jeu aurait pu être utile. Je suis confiant que ça pourrait être une option. »
Participer à un tournoi d’envergure comme la Confrontation des 4 Nations aurait été une opportunité en or pour lui, un rêve qu’il caresse depuis longtemps.
Il sait qu’il n’a pas eu l’occasion de disputer beaucoup de matchs à enjeu élevé dans sa carrière, avec seulement une vingtaine de rencontres éliminatoires à son actif.
« Mon frère était au Centre Bell samedi dernier et il m’a dit que l’ambiance était incroyable. Comme joueur du Canadien, c’est mon rêve de vivre un match de séries ici, de ressentir cette énergie unique. »
Matheson ne s’en cache pas, il aspire à ces grands moments.
« Si tu es un joueur de hockey et que ces matchs ne t’excitent pas, c’est qu’il y a un problème. »
Mais peu importe à quel point il y croyait, l’appel n’est jamais venu. Et maintenant, cette simple déclaration s’est transformée en une nouvelle source de critiques, comme si Montréal refusait de lui laisser le moindre répit.
Mais la réalité, c’est qu’il doit oublier ça. Jamais au grand jamais il n’aura une place sur Équipe Canada pour une compétition comme les Jeux olympiques.
Même dans son propre vestiaire, Kayden Guhle passe avant lui dans la hiérarchie des défenseurs canadiens, et pourtant, Guhle n’a pratiquement aucune chance d’être sélectionné lui non plus.
C’est brutal, mais c’est la vérité. Matheson ne fait pas partie des plans de Hockey Canada pour les grandes compétitions internationales.
Son jeu est trop risqué, trop instable défensivement. Dans un tournoi où l’élite mondiale s’affronte, chaque décision compte.
Ce n’est pas le genre de défenseur que les dirigeants canadiens veulent voir sur la glace contre les Eichel, Matthews et compagnie.
Matheson doit se concentrer sur ce qu’il peut contrôler : retrouver son niveau, éviter de s’attirer encore plus d’ennuis médiatiques et surtout, s’accrocher à sa carrière en LNH.
Parce que si même une partie de l’organisation des Canadiens commence à voir en lui un problème, ce n’est pas seulement sa place sur Équipe Canada qui est en jeu, mais bien son avenir à Montréal.