Tempête médiatique pour Lane Hutson: une entrevue à coeur ouvert

Tempête médiatique pour Lane Hutson: une entrevue à coeur ouvert

Par David Garel le 2025-02-06

Lane Hutson est partout. Il fait jaser sur la glace, dans les tribunes, sur les réseaux sociaux, et même dans le monde des cartes de hockey où une carte Upper Deck de lui vaut 5000 et 10 000 $. (carte que vous pourriez gagner en regardant la vidéo): 

Mais au-delà de son ascension fulgurante dans la LNH et sur le marché des collectionneurs, Hutson continue d’alimenter un débat qui divise : est-il un défenseur élite en devenir ou un joueur spectaculaire mais bourré de lacunes défensives ?

Le Snake Boisvert, qui avait été l’un de ses plus grands détracteurs, a fait un mea culpa retentissant. Un revirement qui a fait les manchettes et qui s’est répandu partout au Québec.

« C’était absolument partout, le mea culpa de Snake Boisvert. » lui dit David Garel, propriétaire de Hockey30.com, alors qu'il le recevait en entrevue.

Oui, mais était-ce un vrai mea culpa ou une simple réaction aux critiques qu’il avait reçues ?

Un mea culpa forcé… ou sincère ?

Ce retour en arrière du Snake Boisvert ne passe pas inaperçu, surtout lorsqu’on regarde ses propres commentaires sur la situation :

« Est-ce que ce mea culpa-là vient du fait que les réactions étaient virulentes ou ça venait de toi ? » lui demande Garel dans cette interview poignante à coeur ouvert.

La réponse est révélatrice. Boisvert lui-même admet qu’en temps normal, il aurait préféré attendre 2-3 ans avant de juger un joueur comme Hutson.

« Honnêtement, avant de juger un joueur comme ça, j’aurais aimé ça me donner 2-3 ans. Mais ici, on juge les joueurs match par match. »

Le Snake a tellement reçu de critiques pour sa position envers Hutson. Sa réponse face à cette tempête médiatique est fascinante:

C’est un aveu frappant : son opinion sur Hutson n’a peut-être pas vraiment changé. Il a simplement cédé à la pression populaire, aux critiques incessantes des fans qui ne lui pardonnaient pas d’avoir qualifié Hutson de “gadget player”.

Mais depuis ce mea culpa, les choses ont changé… et pas en bien pour Hutson.

Depuis le mea culpa médiatisé de Boisvert, Hutson a commis plusieurs erreurs défensives inquiétantes.

Depuis ce match contre les Leafs, où il est moins 5, où on l’a vu à RDS, effondré et au bord des larmes tellement il était affecté, il n'est plus le même.

C’est une réalité que même les plus grands partisans de Hutson doivent admettre : défensivement, il est fragile.

Ses lectures de jeu sont parfois douteuses, il se fait battre physiquement et il est souvent ciblé par les attaquants adverses. 

Sa capacité offensive est indéniable, mais peut-on vraiment bâtir une défensive autour d’un joueur aussi friable dans sa propre zone ?

Boisvert n’a pas oublié ses doutes d’origine, surtout qu'il l'a épié en long et en large durant son séjour à Boston University.

Ce commentaire est révélateur. Il souligne une crainte que plusieurs analystes commencent à partager : Hutson a peut-être été trop vite propulsé au rang de prodige.

Lane Hutson n’est pas qu’un joueur de hockey, c’est un phénomène social au Québec.

On parle de lui partout, son nom est sur toutes les lèvres, et ses cartes de hockey explosent en valeur. Mais est-ce que toute cette médiatisation lui nuit ?

Est-ce que l’énorme pression qu’on met sur ses épaules joue contre lui ?

Parce que dans les faits, Hutson est encore en pleine phase d’apprentissage. Il est jeune, il a un potentiel immense, mais il reste un défenseur offensif qui aura des lacunes défensives.

Et c’est là que le débat revient : le Snake Boisvert avait-il raison dès le début ? Le mea culpa de Boisvert était-il une erreur ?

Si Lane Hutson avait continué sur sa lancée incroyable, le mea culpa de Boisvert aurait été vu comme un acte d’humilité. 

Mais depuis, les erreurs du jeune défenseur donnent de plus en plus de crédit à ceux qui l’avaient critiqué à l’origine.

Boisvert ne ferme pas la porte à de nouvelles critiques. Il sait que Hutson a encore tout à prouver et que son jugement initial n’était peut-être pas aussi faux que ce qu’on a voulu lui faire croire.

Et maintenant, avec des performances défensives de plus en plus inquiétantes, le débat sur Hutson est relancé. Boisvert, qui avait admis s’être trompé, commence peut-être à regretter d’avoir baissé la garde.

Le cas Lane Hutson montre bien à quel point le hockey est une question de perception.

D’un côté, une carte Upper Deck qui vaut entre 5000$ et 10 000 dollars, une reconnaissance médiatique immense, une "hype" qui dépasse tout ce qu’on pouvait imaginer.

De l’autre, des lacunes défensives qui commencent à peser lourd, des erreurs qui coûtent cher, et un doute grandissant sur son avenir comme défenseur numéro un.

Alors, où se situe réellement Hutson ? Est-il un futur joueur élite, ou un défenseur spectaculaire mais limité, incapable de tenir son bout défensivement ?

Le Snake Boisvert, après avoir retourné sa veste, pourrait bien redevenir l’un de ses plus grands détracteurs si les tendances se confirment.

Et si c’était lui qui avait raison depuis le début ?