Le verdict vient de tomber : Logan Mailloux est blessé. Pas légèrement incommodé. Pas fatigué. Blessé pour vrai. Et il joue pareil.
Pendant que le Rocket de Laval est engagé dans une série ultra-physique contre les Americans de Rochester, le jeune défenseur continue de tout donner sur la glace… même s’il n’est pas à 100 %. Et ça, c’est une claque en pleine face à tous ceux qui disaient que ce gars-là était un flanc mou.
Voici les faits. Mailloux n’est pas juste en train de gagner des points auprès de son coach. Il est en train de dynamiter la perception qu’on a de lui dans toute la Ligue nationale.
Lors de l’entraînement du Rocket avant le match #3, Mailloux n’était pas là. Non, ce n’est pas parce qu’il voulait du repos. Non, ce n’est pas une journée “off” pour réfléchir à la vie. C’est parce qu’il est amoché. Sérieusement. Mais il joue pareil.
Et ce n’est pas nouveau. Il avait déjà raté des séances d'entraînement à la fin mars. Il traîne ça depuis des semaines. Et pourtant, aucune plainte. Aucune excuse. Aucune sortie publique. Juste un gars qui serre les dents.
Dans le fond, en jouant blessé comme il le fait présentement, Logan Mailloux vient de répondre à ses détracteurs une fois pour toutes.
Sa journée de traitement, son refus de se retirer de l’alignement, son engagement total malgré la douleur : tout ça prouve qu’il n’est plus ce jeune perçu comme égoïste ou insouciant.
On ne pourra plus jamais dire qu’il pense juste à lui, qu’il arrive en retard aux entraînements ou qu’il n’est pas prêt à se sacrifier pour l’équipe.
Ce qu’il démontre là, c’est un message clair, envoyé autant à ses coéquipiers qu’à Kent Hughes : je suis prêt à tout donner pour ce chandail. Hughes devra vraiment y penser à deux fois avant de l’inclure dans une transaction, parce qu’on parle d’un défenseur avec un tir foudroyant, un gabarit NHL, et maintenant, un profil de guerrier.
Oui, le débat sur son QI hockey existe encore. Mais sur son attitude? C’est terminé.
On parle d’un jeune de 21 ans, en pleine montée vers la LNH, qui sait qu’il est observé sous tous les angles. Il aurait toutes les raisons du monde de prendre un match off. Mais il refuse. Il sait ce que ça vaut de jouer blessé dans les séries. Il sait qu’il est jugé, évalué, surveillé.
Et malgré une blessure qui aurait mis bien des défenseurs sur la touche, il livre la marchandise.
Ceux qui le traitaient de nonchalant doivent se cacher
On se souvient encore de la cassette : Mailloux est immature. Mailloux est un projet risqué. Mailloux pense juste à l’offensive. Mailloux ne pense qu’à lui.
Combien de fois on l’a entendu, cette rengaine-là? Les chroniqueurs. Les analystes. Même certains recruteurs. Il ne serait pas “coachable”. Il ne ferait pas les sacrifices. Il ne serait pas prêt à se mettre en danger pour son équipe.
Eh bien, on espère que ces gens-là regardent les séries de la Ligue américaine. Parce que Mailloux est en train de faire exactement ce qu’on disait qu’il n’était pas capable de faire.
Il ne joue pas pour ses stats. Il ne joue pas pour son highlight reel. Il joue pour gagner. Il joue pour l’équipe. Et il joue en boitant.
Un guerrier, pas un figurant.
Il y a des joueurs qui disent vouloir aller à la guerre. Et il y a ceux qui y vont vraiment. Mailloux est dans cette deuxième catégorie.
Pendant que d'autres espoirs sont traités comme de la porcelaine – coucou David Reinbacher – Mailloux se pointe, patine, cogne, dirige le jeu en avantage numérique et bloque des lancers avec le même aplomb qu’un vétéran. Même s’il souffre.
Il joue de grosses minutes. Il affronte les meilleurs trios. Et il le fait avec la même intensité que s’il était en pleine forme. On ne dirait jamais, en le regardant jouer, qu’il est blessé. C’est là toute la différence.
Tu veux bâtir un club avec ce genre de gars-là. Tu veux des Mailloux dans ton vestiaire quand ça compte pour vrai.
Sa valeur explose
Et pendant qu’il fait tout ça, sa valeur sur le marché des transactions monte à chaque présence.
Avant les séries, son nom circulait déjà. Dans un deal pour un centre top-6. Dans un package pour un défenseur établi. Peut-être pour Noah Dobson, ou même dans un blockbuster pour Tage Thompson.
Mais à ce moment-là, Mailloux était perçu comme un projet. Un jeune au talent brut, avec du potentiel, mais des risques.
Aujourd’hui? C’est un gars qu’on peut insérer dans une formation NHL dès cet automne. Un défenseur qui peut tenir 18-20 minutes par match, en avantage numérique, et en fin de match. Un gars capable de jouer blessé et de ne jamais baisser les bras.
Bref, un gars que les équipes veulent. Et pour lequel elles sont prêtes à payer.
Kent Hughes a un dilemme de luxe
Si Kent Hughes décide d’échanger Mailloux cet été, il devra recevoir un retour monstre. Parce qu’on ne parle plus d’un espoir standard. On parle d’un jeune avec du caractère, du talent et une production constante.
Mais ce qu’il est en train de démontrer en séries, c’est que l’erreur pourrait être monumentale.
Ce serait comme échanger un jeune P.K. Subban avant qu’il n’explose. Ou un Mikhail Sergachev version 2.0. Et on sait à quel point Montréal ne s’est jamais remis de cette erreur.
Si Mailloux continue sur sa lancée, il sera dans l’alignement du CH dès le mois d’octobre. Et il ne jouera pas sur la troisième paire.
Les recruteurs prennent des notes
Tu peux être sûr que chaque match est analysé à la loupe par les recruteurs des autres clubs. Ils veulent savoir si Mailloux est “le vrai deal”.
Et ce qu’ils voient en ce moment, c’est un défenseur complet. Offensif, physique, engagé, responsable, et surtout : dur à abattre.
Tu veux gagner des séries dans la LNH? Tu bâtis avec des gars comme lui.
Martin St-Louis regarde ça avec satisfaction
Pour Martin St-Louis, c’est le genre de joueur qui coche toutes les cases. Il a dû se battre contre ses propres démons pour gagner le respect de la LNH. Il reconnaît les joueurs qui se battent pour vrai. Et Mailloux est en train de lui montrer qu’il est exactement ce type-là.
Ce qu’il fait en ce moment, c’est envoyer un message clair : il est prêt. Et il mérite sa place.
Et maintenant?
La suite est simple. S’il continue de jouer, même à moitié blessé, et qu’il aide Laval à avancer en séries, Mailloux deviendra pratiquement intouchable.
Ou… il deviendra une pièce principale dans une transaction majeure.
Mais peu importe ce que décide Kent Hughes, une chose est sûre : Logan Mailloux a gagné le respect.
Pas à coups de citations inspirantes. Pas avec des vidéos d’entraînement sur TikTok. Pas avec des likes sur Instagram.
Avec du vrai hockey. Du hockey de séries. Du hockey douloureux.