On peut sentir la tension entre Montréal et Vegas.
Il y a des moments dans l’histoire de la LNH où une signature vient bouleverser les fondations économiques de la ligue.
Le 30 septembre 2025 restera dans les annales comme le jour où Kirill Kaprizov a signé le contrat le plus lucratif de l’histoire du Wild du Minnesota : 8 ans, 136 millions de dollars, soit 17 M$ par saison.
Ce n’est pas seulement un contrat historique. C’est un tremblement de terre. Une onde de choc qui frappe chaque vestiaire, chaque bureau de DG, et surtout, chaque négociation contractuelle en attente.
Et à Las Vegas, le château de cartes est en train de s’effondrer.
Il y avait déjà une tension évidente entre les camps de Jack Eichel et des Golden Knights. Son contrat actuel (10 M$ jusqu’en 2026) était déjà un défi à absorber dans le cap salarial.
Mais depuis que Kaprizov a redéfini la valeur d’un attaquant étoile, Eichel a revu ses attentes à la hausse : il veut 15 M$ minimum sur sa prochaine entente, selon plusieurs sources bien branchées dans la ligue.
Même son de cloche du côté de Cole Caufield, qui avait accepté une entente à rabais l’an dernier (8 ans / 62,8 M$), croyant à l’époque que McDavid à 12,5 M$ représentait le sommet absolu. Erreur monumentale.
Caufield voit maintenant ses homologues viser bien plus, et son camp sonde déjà l’environnement contractuel du CH pour préparer une renégociation musclée dans deux ans. Bref, le contrat de Kaprizov est une bombe à retardement.
À Vegas, la panique est installée. Le DG Kelly McCrimmon pensait avoir une saison sous contrôle, malgré un dépassement du cap de 7,638,000 $, même avec la LTIR d’Alex Pietrangelo.
Car voilà que le défenseur a surpris tout le monde en annonçant qu’il souhaite revenir au jeu un jour et non prendre sa retraite.
Vegas est aussi à deux doigts de signer Carter Hart, le gardien controversé ciblé pour un contrat de 2 à 3 M$ annuellement sur 2 ans.
Vegas... est dans le trouble. Le DG Kelly McCrimmon ne voulait pas que Eichel dépasse le 12 M$ de Mitch Marner. Son plan vient de s'effondrer sous ses yeux.
L’équation est brutale : pour prolonger Eichel, accueillir Marner et intégrer Hart, Vegas doit sacrifier un centre majeur. Deux noms circulent sans relâche : William Karlsson et Tomas Hertl.
William Karlsson, à 32 ans, ne produit plus comme en 2018, mais reste un excellent centre two-way. Son contrat (5,9 M$ pour 2 saisons) est acceptable.
Problème? Il a une clause de non-échange de 10 équipes, mais Montréal ne figurerait pas sur cette liste. Et Karlsson, séduit par l’idée de jouer avec Ivan Demidov, serait ouvert à la transaction.
Tomas Hertl, plus jeune (31 ans), plus productif, est le prix de luxe. Son contrat (8,137 M$ jusqu’en 2030) est lourd, mais Hertl aurait inscrit Montréal dans les 3 équipes permises par sa clause limitée.
Il veut un rôle de top 6. Il veut être central. Il ne veut plus être relégué à un rôle secondaire derrière Marner.
Depuis son arrivée à Vegas, Hertl a vu son rôle fluctuer, jonglant entre les deuxième et troisième trios. Il a pourtant amassé 61 points en 73 matchs la saison dernière, incluant 32 buts, malgré des minutes parfois incohérentes sous Bruce Cassidy.
À 31 ans, il demeure un centre complet : fiable défensivement, bon fabricant de jeu, robuste (6’3”, 215 livres) et capable de prendre de grosses mises en jeu en avantage ou désavantage numérique.
Mais le malaise entre lui et l'organisation a atteint un autre niveau. Le tchèque se retrouve aujourd’hui relégué au centre du troisième trio, coincé entre Brandon Saad et Pavel Dorofeev, pendant que William Karlsson obtient encore le privilège de pivoter Mark Stone et Riley Smith sur le deuxième trio.
Hertl fulmine. Dans les coulisses, on rapporte qu’il a exprimé sa frustration au DG Kelly McCrimmon, tanné de se faire traiter comme un plombier de luxe.
Pour tenter de l’apaiser, on l’a inséré sur la première unité d’avantage numérique, aux côtés de Mitch Marner, Jack Eichel, Mark Stone et Shea Theodore. Mais le message est clair : Hertl ne veut plus être un bouche-trou dans un système qui ne le respecte pas à sa juste valeur.
Voilà où Kent Hughes détient toutes les cartes. Non seulement il peut promettre une rôle de premier plan à Hertl, mais le DG du Canadien a les atouts pour répondre aux besoins de Vegas :
Un jeuns défenseus avec du potentiel et un contrat abordable qui a déjà été proposé aux Bruins pour Pavel Zacha. (Jayden Struble)
Des attaquants intrigants à bon prix (Owen Beck, Joshua Roy, Oliver Kapanen)
Deux choix de 1er tour (2026-2027), même si Hughes n'est pas chaud à l'idée de sacrifier ses choix. (il y a moyen de les protéger).
Et surtout : Montréal a l’espace sous le plafond pour absorber un gros contrat.
Pas pour rien que les rumeurs Vegas-Montréal s'enflamment. C'est vraiment la panique dans les bureaux des Golden Knights.
Le traitement réservé aux journalistes à Vegas a provoqué un tollé dans les coulisses de la LNH. Un reporter de The Athletic a été expulsé d’un point de presse simplement pour avoir posé une question à Noah Hanifin sur Carter Hart et Michael McLeod, les deux ex-suspects blanchis dans le dossier de l’équipe Canada junior.
Vegas ne veut pas de questions. Ils veulent des signatures. Mais la LNH observe. Et la tension est à son comble.
C’est là que Montréal entre en scène. Kent Hughes n’a qu’à attendre l’appel. L’alignement est prêt :
Hertl comme pivot du 2e trio avec Demidov... c'est le rêve ultime...
Le contrat de Kaprizov à 17 M$ par saison a tout changé.
McDavid à 12,5 M$? Dépassé.
Marner à 12 M$? Sous-payé.
Eichel à 12 M$? Il veut 15 M$.
Les DG paniquent.
Mais Kent Hughes, lui, garde son sang-froid. Il observe Vegas s’enfoncer dans ses mensonges. Il observe Pietrangelo vouloir revenir. Il observe Marner pousser. Il observe Eichel exiger. Il voit la tempête. Et il est prêt à frapper.
Montréal peut changer son destin. Vegas doit vendre. Le chaos est total. La tension est réelle. Et Kent Hughes est en position de frappe.
Il n’y a qu’une décision à prendre. Et le destin du Canadien pourrait s’en trouver à jamais transformé.