- Tout le monde pensait que Laurent Duvernay-Tardif allait gagner le PAT TILLMAN AWARD aux ESPYS...
- Finalement...
- C'est Kim Clavel qui a remporté le trophée afin de récompenser son implication dans la communauté..
- Chapeau Kim!!!
- Tout le Québec est FIER de TOI!!!!
La Presse Canadienne: À cause de la pandémie de la COVID-19, Kim Clavel n’a pas eu l’honneur de monter sur la scène du gala des ESPY, dimanche, pour recevoir le prix Pat-Tillman afin de récompenser son implication dans la communauté. Toutefois, les circonstances entourant cet honneur qui lui a été décerné l’ont émue tout autant sinon davantage.
Dans une vidéo diffusée pendant la cérémonie diffusée par ESPN, on peut voir Clavel, assise à une table, ouvrir son ordinateur portable pour découvrir un message vidéo de sa grand-mère.
« Bonjour ma belle Kim. Aujourd’hui, j’ai un petit quelque chose à te dire. J’ai l’honneur de t’annoncer que tu reçois le prix Pat-Tillman. Accepte ce prix avec fierté, que tu mérites grandement, pour ce beau travail que tu fais avec amour et passion. Je t’aime Kim. »
« Je ne m’attendais pas à ça pantoute ! », n’a pu s’empêcher de dire Clavel, visiblement touchée par le geste de sa grand-mère.
« C’est sérieux ? Si j’ai besoin de motivation, je vais regarder ce trophée. Merci beaucoup ! », a-t-elle ajouté, avec un sourire radieux.
Quelques minutes plus tôt, lors de la diffusion de la vidéo pendant le gala, Clavel avait parlé de sa grand-mère en termes élogieux.
« Ma grand-mère est ma motivation. Elle est le pilier de la famille. Avant chaque combat, ma grand-mère m’envoie un texto qui me motive tellement », a raconté Clavel.
La boxeuse de 29 ans de Joliette, championne des poids légers de la NABF, a reçu cet honneur après avoir décidé de reprendre son poste en soins infirmiers lorsque la pandémie de coronavirus a interrompu sa carrière de boxeuse.
Le prix, décerné à la mémoire de l’ancien joueur de la NFL et ancien membre de l’armée américaine, honore une personne « ayant un lien fort avec le sport qui a servi les autres d’une façon qui fait écho à l’héritage de Tillman. »
« En choisissant de revenir sur la première ligne des soins de santé en plein cœur d’une pandémie mondiale sans précédent, Kim incarne l’esprit de service, de devoir et d’altruisme que Pat incarnait », a commenté Marie Tillman, la veuve de Tillman qui est présidente du conseil d’administration et cofondatrice de la Fondation Pat Tillman, au moment de dévoiler l’identité de la lauréate.
« Malgré les dangers de la COVID et la mise en veilleuse de sa carrière naissante de boxeuse, Kim a choisi de concentrer son énergie sur ceux qui en ont le plus besoin. Au nom de Pat, nous sommes honorés de remettre le prix Tillman à Kim pour son implication et son leadership dans le cadre de son travail dans les soins de santé tout au long de cette crise. »
Clavel (11-0-0 avec deux K. -O.) a remporté une décision unanime contre la Mexicaine Esmeralda Gaona Sagahon en décembre à Montréal pour mettre la main sur le titre vacant NABF des 108 livres.
Clavel devait affronter l’ancienne championne de la WBC et de l’IFC, Esmeralda Moreno, lors d’un combat sans titre lors de l’évènement principal d’un programme à Montréal le 21 mars. C’était censé être le premier combat de Clavel avec son nouveau promoteur, Yvon Michel.
« C’était vraiment un combat important, a confié Clavel, qui a fait venir des partenaires d’entraînement du Mexique pour se préparer. J’ai eu un très, très bon camp d’entraînement. J’y ai dépensé beaucoup d’argent. »
Mais le combat a été annulé une semaine avant et Clavel a troqué ses gants de boxe pour son uniforme d’infirmière.
« Un combat différent », a reconnu Clavel, qui a commencé à travailler le jour même où elle était censée monter sur le ring.
La boxeuse a précisé que l’annulation du combat l’avait d’abord attristée. Mais elle a vu les choses différemment quelques jours plus tard.
« Je me suis dit :OK, je suis en bonne santé, j’ai deux bras, deux jambes et je peux faire la différence. Je veux le faire. »
Dans la vidéo diffusée dimanche soir, Clavel a affirmé qu’elle n’était nullement effrayée par la COVID-19, sur laquelle elle concentre toute son énergie.
« Je sais que je peux être contaminée, mais je n’ai pas peur. Mon besoin d’aider est plus grand que ma peur. »
« La boxe va revenir, mais en ce moment, je peux dire que la pandémie est mon combat principal. Je pense que c’est le plus dur combat que j’ai eu. »