Transaction à Nashville: l’offre monstre pour Ryan O’Reilly met Montréal en alerte

Transaction à Nashville: l’offre monstre pour Ryan O’Reilly met Montréal en alerte

Par André Soueidan le 2025-12-08

Montréal peut bien se convaincre qu’il est dans le coup, qu’il surveille Nashville, qu’il parle aux bonnes personnes et qu’il garde un œil sur Ryan O’Reilly.

La vérité qui fait mal, c’est que Kent Hughes regarde probablement la situation en se disant : « Ouais… ça va coûter trop cher. Beaucoup trop cher. »

Parce que ce qui se passe présentement autour des Predators ressemble moins à une conversation de marché tranquille qu’à une véritable mise aux enchères où les Devils sont entrés en fracassant la porte avec un portefeuille grand ouvert.

Cinq défaites de suite, Jack Hughes hors de combat après un accident complètement surréaliste lors d’un souper d’équipe, et soudainement c’est la panique : New Jersey veut un centre numéro deux, maintenant.

Pas demain, pas dans trois semaines. Maintenant.

Et quand une équipe agit avec urgence, les prix explosent.

Un choix de premier tour et un espoir de catégorie A.

C’est la demande initiale de Barry Trotz. Initiale.

Autrement dit : c’est là où ça commence, pas là où ça finit. Et pendant que tout le monde respire dans un sac en papier à Newark, Nashville ne fait que croiser les bras et attendre que les offres montent.

C’est ici que Montréal peut regarder sa situation avec un froid réalisme.

Ryan O’Reilly est un joueur utile, complet, brillant dans les détails, un homme de séries, un centre fiable comme il ne s’en fait presque plus.

Mais il a aussi 34 ans. Il joue encore très bien, mais il ne représente pas l’avenir à long terme du CH.

Et sacrifier un premier choix + un espoir premium pour un vétéran qui ne cadrera pas nécessairement avec la ligne du temps de Demidov, Hutson, Reinbacher ou Hage… il faut vraiment vouloir gagner tout de suite pour payer ce prix-là.

Ce n’est pas la posture de Kent Hughes. Pas encore.

Et c’est précisément là que New Jersey change la game.

Eux, ils sont déjà dans leur fenêtre. Eux, ils jouent avec un noyau de stars en plein pic.

Eux, ils voient la blessure de Jack Hughes comme un appel au secours.

Alors le premier choix ? Pas un problème.

L’espoir A ? On en reparlera. Ce n’est pas ce genre d’épicerie qui va les arrêter.

Pendant ce temps, Montréal regarde la table de loin, les bras croisés, comme quelqu’un qui observe une mise à prix monter, monter, monter… et qui sent déjà que le stylo dans sa poche restera capuchonné.

Bien sûr, Montréal pourrait s’inviter. Hughes pourrait surprendre. Mais la réalité, c’est que s’il ne veut pas hypothéquer une partie de son plan quinquennal, il va devoir passer son tour.

L’offre nécessaire pour battre New Jersey serait tout simplement déraisonnable.

Pas intelligente. Pas alignée avec la reconstruction accélérée du club. Pas compatible avec l’identité même du projet Hughes-Gorton.

Et dans une ligue où tout le monde aime crier « Fonce ! Fonce ! Fonce ! », savoir dire « Non » ... surtout quand les autres paniquent ... c’est souvent la meilleure décision.

Ryan O’Reilly va bouger.

Nashville va gagner son échange.

New Jersey va rassurer ses partisans.

Et Montréal, dans tout ça ?

Montréal va probablement regarder passer le train… mais ce n’est pas toujours une mauvaise chose.

Parfois, c’est la preuve d’un plan solide : celui qui ne saute pas au moindre bruit, même quand le marché s’enflamme.

AMEN