Transaction à Pittsburgh: Sidney Crosby montre la porte de sortie

Transaction à Pittsburgh: Sidney Crosby montre la porte de sortie

Par Marc-André Dubois le 2025-07-14

C’est le grand malaise de l’été à Pittsburgh. Les rumeurs d’échange d’Erik Karlsson circulent partout, notamment vers Toronto, Edmonton ou Ottawa, et tout le monde surveille la réaction de Sidney Crosby. Va-t-il quitter? Va-t-il demander une transaction? Va-t-il claquer la porte?

La réponse est brutale : non. Pas tant qu’Evgeni Malkin est encore là. Mais pour Erik Karlsson? Il s’en fout. Crosby ne l’a jamais aimé, il n’a jamais approuvé cette transaction, et dans les coulisses, il n’a jamais caché son scepticisme envers le défenseur suédois, malgré son trophée Norris et ses éclats offensifs.

Et aujourd’hui, le malaise devient invivable. Parce que pendant que Kyle Dubas essaie désespérément d’échanger Karlsson pour se sortir du pétrin salarial qu’il a lui-même créé, Crosby regarde tout ça avec une colère glaciale.

Karlsson, ce n’est pas son gars

Quand les Penguins ont acquis Erik Karlsson à l’été 2023, Sidney Crosby n’était pas dans le coup. Il ne s’est pas opposé publiquement, évidemment, Crosby ne fait jamais ça.

Mais plusieurs sources à Pittsburgh affirment que le capitaine n’a jamais été convaincu que ce joueur à la défensive poreuse et au style flamboyant allait aider les Penguins à redevenir compétitifs.

Ce n’était pas son style. Ce n’était pas un joueur de caractère. Ce n’était pas un guerrier. Et ce n’était surtout pas un ami. Il n’y a jamais eu de chimie entre les deux hommes. Malkin, oui. Letang, oui. Mais Karlsson? Aucun lien réel.

Alors aujourd’hui, alors que Dubas tente de se débarrasser d’un contrat atroce de 11,5 M$ jusqu’en 2027, Crosby ne s’oppose pas. 

ll ne lèvera pas le petit doigt pour retenir Karlsson à Pittsburgh. Parce qu’il sait qu’il n’a jamais été l’homme de la situation. Et il sait que ce n’est pas avec lui qu’il soulèvera une quatrième Coupe.

Les équipes canadiennes sont en attente.

Et elles sont nombreuses. Toronto, Edmonton et Ottawa rêvent toutes de ramener Karlsson au nord de la frontière.

Et pour cause : le Suédois produit toujours offensivement. En moyenne, il récolte 70 points par saison complète depuis trois ans. Son jeu défensif est risible? Oui. Mais en avantage numérique, il change un match.

Toronto pourrait l’utiliser pour remplacer ou complémenter Morgan Rielly. Brad Treliving cherche un défenseur offensif et si Pittsburgh retient du salaire, Karlsson devient une option logique dans une équipe qui a besoin de punch offensif sans Marner.

Edmonton pourrait en faire un luxe. Oui, ils ont Evan Bouchard, mais imaginez un power play avec McDavid, Draisaitl et Karlsson. Si les Oilers veulent se débarrasser du contrat de Darnell Nurse (9,25 M$) comme racontent les rumeurs, Karlsson devient synonyme de transaction indispensable.

Ottawa, enfin, serait le retour du roi. Nostalgie pure. Le nouveau propriétaire aimerait ramener Karlsson, surtout que Nick Jensen partira à la fin de la saison sur le marché des agents libres. Karlsson pourrait finir sa carrière là où tout a commencé.

Et que dit Crosby pendant ce temps? Rien. Absolument rien. Il laisse Dubas gérer la sortie de route. Il se contente de regarder avec un mépris croissant.

Crosby veut Malkin, pas Karlsson.

Tout cela s’inscrit dans une dynamique plus profonde. Si Crosby a répété qu’il voulait finir sa carrière à Pittsburgh, ce n’est pas vrai à n’importe quel prix. Il l’a dit à ses proches, il l’a dit à l’interne : tant que Malkin est là, je reste.C’est une loyauté totale. Une fraternité de deux décennies. Une promesse.

Mais il n’a jamais dit ça pour Karlsson. Il ne le ferait jamais.

Et c’est là que Kyle Dubas marche sur des œufs. Il sait que Crosby n’a aucune intention de défendre Karlsson.Alors, il fait tout pour lui trouver une porte de sortie. Et chaque fois qu’il échoue, la colère du capitaine monte d’un cran.

Le contrat de Karlsson est un poids. Il plombe les finances de l’équipe. Il ralentit toute tentative de reconstruction. Et il est totalement incompatible avec l’idée même de conserver Crosby à long terme. Le message est simple : Karlsson out, ou Crosby out.

Parce qu’on ne peut pas vouloir garder le capitaine tout en construisant autour d’un défenseur unidimensionnel, vieux et coûteux. La logique ne tient pas.

Karl Dubas a donné 5 ans et 26,875 M$ à Tristan Jarry. Il fait du surpalce avec Rickard Rakell, Bryan Rust et Karlsson, sans réussir à en échanger un seul. Il a offert un contrat à Raphaël Harvey-Pinard, que même le CH ne voulait plus. Et maintenant, il mise sur Arturs Silovs, un gardien MVP dans la AHL, mais totalement inexpérimenté dans la LNH.

Crosby est à bout. C’est une colère froide, contenue, mais elle suinte de tous les pores. Et chaque jour qui passe sans vision, sans direction, sans plan, rapproche le moment où il dira lui-même : je m’en vais.

Un espoir à Montréal?

Les partisans du Canadien le savent : tant que Malkin est là, Crosby reste. Mais le jour où le Russe raccroche les patins? Le CH redeviendra immédiatement une destination sérieuse.

Et si, d’ici là, Karlsson est expédié à Ottawa, Toronto ou Edmonton? Tant mieux.

Parce que ce n’est pas ce départ-là qui va faire pleurer Sidney Crosby.

Au contraire. Il risque de fêter ça en silence.