On sent que quelque chose bouge dans la LNH, et Montréal n’a pas le luxe de regarder passer les occasions.
Avec Kaiden Guhle absent longtemps, avec Arber Xhekaj qui peine à stabiliser quoi que ce soit, et avec Jayden Struble forcé de jouer des minutes qu’il ne devrait pas jouer, chaque rumeur devient soudainement une piste sérieuse.
Et voilà qu’une nouvelle possibilité s’ouvre : Pavel Mintyukov.
À Anaheim, c’est officiellement le chaos dans la hiérarchie défensive.
Le club déborde d’espoirs à gauche comme à droite, des défenseurs de qualité... Zellweger, LaCombe, Moore, Helleson, Trouba, Gudas, au point où un choix de 10e au total, un talent encore considéré comme un futur top-4 légitime, passe ses soirées dans les hauteurs de l’aréna.
Trois matchs de suite dans la galerie de presse. À 21 ans.
Chris Johnston l’a confirmé : Mintyukov n’est pas heureux. Les Ducks lui ont déjà parlé. Son agent aussi. Et une phrase résume parfaitement la situation : « Je pense qu’il préférerait se retrouver dans un lieu où il peut jouer. »
Traduction libre : ça peut exploser à tout moment.
Et c’est exactement là que Montréal entre dans l’équation.
Mintyukov, à 19 ans, avait livré une saison de 28 points en 63 matchs. Le genre de saison qui fait lever les sourcils partout dans la ligue.
L’an dernier, il a reculé à 19 points, mais personne ne s’en inquiétait vraiment : progression normale, équipe jeune, responsabilités changeantes.
Cette année, il plafonne à 15 minutes par match en moyenne et se voit tassé par une marée de jeunes défenseurs à Anaheim qui, collectivement, ne laissent aucune place à l’erreur.
À Montréal, une telle congestion ferait rêver.
Dans la réalité, on regarde Struble ramer à 15 minutes par soir, Lane Hutson exposé à outrance, Arber Xhekaj en dents de scie, et un top-4 bricolé avec ce qui reste.
Struble fait ce qu’il peut, mais demander à un défenseur de ce profil-là d’absorber un rôle top-6 permanent, en pleine tempête, c’est le condamner à être débordé. Et il l’est.
Ce n’est pas de sa faute. C’est sa chaise qui est mauvaise.
Mintyukov, lui, occuperait instantanément une place sensée.
Un gaucher intelligent, rapide, créatif, qui peut transporter la rondelle, jouer en transition, et offrir une stabilité que ni Xhekaj ni Struble ne sont en mesure de donner sur une base constante.
À 21 ans, un contrat minuscule de 1,7 M$, et un potentiel encore immense, c’est typiquement le genre de pari que Kent Hughes adore : un jeune étouffé ailleurs, prêt à éclore dans un environnement qui lui donnerait une vraie chance.
Et là, la pression grimpe. Pas seulement parce que Mintyukov devient soudainement disponible, mais parce que, pendant ce temps-là, Montréal joue chaque match avec une défense qui tient par deux morceaux de tape.
Struble patine contre des rôles trop lourds. Xhekaj tente de survivre dans un rôle qu’il n’a pas encore prouvé être capable d’assumer. Le Canadien manque cruellement d’un défenseur top-4 en pleine ascension.
Même si Anaheim ne s’est pas encore rendu au point de parler d’échange concret, ce genre de dossier évolue vite.
Très vite. Quand un jeune de 21 ans boude la galerie de presse, quand une organisation déborde de joueurs au même poste, et quand un préfère prévenir un problème que le subir, les portes s’entrouvrent.
Kent Hughes n’a pas d’autre choix que de regarder. De près.
Et c’est là que la pression devient réelle pour Jayden Struble.
Pas parce qu’il joue mal.
Parce qu’un joueur meilleur, plus jeune, plus talentueux… vient peut-être de devenir disponible.
Et Montréal, cette fois, ne peut pas regarder ailleurs.
À suivre...
