Transaction au Minnesota: Patrick Roy ne pardonnera jamais à Lou Lamoriello

Transaction au Minnesota: Patrick Roy ne pardonnera jamais à Lou Lamoriello

Par David Garel le 2025-01-07

La situation déjà explosive entre Patrick Roy et Lou Lamoriello vient de franchir un nouveau seuil critique.

Alors que les Islanders de New York s’enlisent dans une saison décevante, des rumeurs rapportées par Frank Seravalli de Daily Faceoff indiquent que Lamoriello serait en discussions avec le Wild du Minnesota pour échanger Brock Nelson, un joueur clé de l’équipe, malgré une saison horrible (21 maigres points en 40 matchs, aucun but à ses 16 derniers matchs).

Pour Patrick Roy, cette nouvelle est un véritable affront.

L’entraîneur-chef, connu pour son tempérament bouillant, espérait encore mener les Islanders vers une place en séries éliminatoires.

Mais l’idée de perdre Nelson, l’un des rares joueurs capables de produire offensivement malgré sa léthargie, symbolise pour lui l’abandon de cet objectif par la direction.

Depuis son arrivée comme directeur général des Islanders en 2018, Lou Lamoriello a construit une équipe autour de vétérans expérimentés, sacrifiant choix de repêchage et jeunes talents pour maximiser les chances de succès immédiat.

Ce choix a conduit à deux apparitions consécutives en finale de l’Association de l’Est en 2020 et 2021, mais a laissé l’organisation sans profondeur ni avenir.

Aujourd’hui, alors que les résultats ne suivent pas, Lamoriello semble avoir changé son fusil d’épaule, passant de bâtisseur d’une équipe compétitive à vendeur.

Ce revirement, interprété par beaucoup comme un aveu d’échec, ne passe pas auprès de Roy, qui doit composer avec un effectif limité et vieillissant, déjà vidé de son avenir par les décisions passées de son patron.

Brock Nelson, malgré une saison désastreuse, demeure un pilier offensif pour les Islanders. L’attaquant de 32 ans, auteur d’au moins 30 buts lors des trois dernières saisons, est un leader sur et hors de la glace.

Son expérience en séries éliminatoires et sa capacité à élever son jeu lors des grands moments font de lui un atout précieux pour une équipe qui aspire à atteindre les séries.

Pour Roy, perdre Nelson à la date limite des transactions signifierait non seulement renoncer à ses maigres espoirs de qualification, mais aussi affaiblir davantage une équipe déjà en difficulté.

La relation entre Roy et Lamoriello, déjà tendue, semble sur le point d’exploser. Selon des sources proches de l’équipe, Roy aurait exprimé son mécontentement de manière colérique lors d’une récente réunion avec la direction, accusant Lamoriello de saboter l’équipe qu’il lui a demandé de diriger.

Lamoriello a lui-même construit cette équipe pour gagner immédiatement, sacrifiant l’avenir à chaque transaction.

Maintenant que les résultats ne suivent pas, il change de cap et se tourne vers une stratégie de vente, abandonnant son entraîneur et ses joueurs dans un contexte déjà difficile.

Ce double discours de Lamoriello a de quoi irriter Roy, qui se retrouve à diriger une équipe sans cohérence ni direction.

Avec une fiche de 15-18-7, les Islanders occupent le 15e rang de l’Association de l’Est, à 9 points d’une place en séries éliminatoires.

Bien que les performances de l’équipe soient insuffisantes, le véritable problème semble résider dans le leadership au sommet de l’organisation.

Lamoriello, à 82 ans, donne l’impression de naviguer en étant aveugle, prenant des décisions contradictoires qui reflètent un manque de vision à long terme.

Si Brock Nelson est échangé, cela enverrait un message clair : les Islanders renoncent à se battre cette saison, laissant Roy gérer les retombées d’une situation qu’il n’a pas créée.

Sur les réseaux sociaux, les partisans des Islanders ne cachent pas leur frustration face à cette situation. Beaucoup expriment leur soutien à Patrick Roy, tout en critiquant vivement Lamoriello :

« Lamoriello a détruit cette équipe pour gagner maintenant, et maintenant il veut vendre ? C’est absurde. »

« Brock Nelson est l’un des seuls joueurs encore fiables. Le perdre serait une catastrophe. »

« Roy mérite mieux. Lamoriello devrait être le premier à partir. »

D’autres, cependant, estiment que les Islanders doivent se concentrer sur l’avenir, même si cela signifie sacrifier Nelson.

Mais dans un environnement déjà marqué par des tensions internes, ce débat ne fait qu’amplifier la crise.

Patrick Roy, connu pour ses ambitions de devenir directeur général, voit probablement cette situation comme une opportunité de démontrer qu’il pourrait mieux gérer l’équipe que Lamoriello.

Pour Roy, prendre les rênes d’une organisation serait non seulement une évolution naturelle de sa carrière, mais aussi un moyen d’éviter les frustrations qu’il subit actuellement en tant qu’entraîneur.

Cependant, avant d’espérer un tel scénario, Roy devra traverser la tempête actuelle. Et avec Lamoriello aux commandes, cela pourrait bien être une mission impossible.

Le différend entre Patrick Roy et Lou Lamoriello montre bien les problèmes profonds qui minent les Islanders de New York.

Alors que Lamoriello semble prêt à vendre Brock Nelson, Roy s’accroche à l’idée que l’équipe peut encore se battre pour une place en séries.

Mais avec une organisation sans direction claire et des tensions internes qui continuent de s’intensifier, il est difficile d’imaginer un dénouement positif.

Si Brock Nelson est échangé, cela pourrait bien être le coup de grâce pour Patrick Roy, qui se retrouve dans une position intenable.

Pour les Islanders, la question n’est plus seulement de savoir si Roy ou Lamoriello quittera l’organisation en premier, mais de reconnaître que sans un changement fondamental, l’équipe risque de rester coincée dans un cycle de médiocrité pour les années à venir.

Il est clair que Patrick Roy doit rester et Lamoriello doit partir. 

Patrick ne mérite pas d'être sacrifié.

Et en ce moment, on dirait que le DG se détache de plus en plus du coach.

Les récents propos de Lamoriello sur Igor Larionov prennent une toute nouvelle signification. Dans une entrevue avec Sport-Express, Lamoriello a décrit Larionov comme un entraîneur parfait pour travailler avec les jeunes joueurs.

« Je crois qu’il pourrait devenir entraîneur-chef dans la LNH dès maintenant s’il le désirait. On ne le surnomme pas le Professeur pour rien. 

Il est très intelligent, possède des connaissances de hockey hors du commun et aime travailler avec les jeunes. »

Ces déclarations, venant de l’homme qui a construit l’équipe des Islanders autour de vétérans pour une fenêtre de succès immédiat, envoient un message cinglant à Patrick Roy.

Alors que ce dernier s’efforce de maintenir la compétitivité de l’équipe malgré des ressources limitées, Lamoriello semble avoir pivoté vers une stratégie de reconstruction.

Et en vantant Larionov, il laisse entendre qu’il pourrait chercher un entraîneur capable de mener ce nouveau projet – un profil qui, selon lui, ne correspond pas à Roy.

Ce revirement de Lamoriello est particulièrement frappant, car il contredit toute sa philosophie de gestion depuis son arrivée à Long Island.

Depuis 2018, il a systématiquement sacrifié les choix de repêchage pour acquérir des joueurs établis comme Jean-Gabriel Pageau, Kyle Palmieri, Alexander Romanov et Bo Horvat.

Cette approche a vidé le bassin d’espoirs des Islanders, laissant l’équipe avec peu de talents jeunes à développer.

Maintenant que les résultats ne suivent pas, Lamoriello semble vouloir rebâtir – mais à quel prix ?

Ce changement soudain de direction, alors que Patrick Roy lutte pour tirer le meilleur d’un alignement vieillissant, donne l’impression que le DG utilise son entraîneur comme bouc émissaire.

Patrick Roy n’a jamais caché qu’il voulait diriger une équipe compétitive. En acceptant le poste en janvier 2024, il pensait prendre les rênes d’un groupe capable de se battre pour une place en séries.

Mais il s’est rapidement retrouvé piégé dans une organisation où les décisions contradictoires de Lamoriello rendent toute progression impossible.

Roy a publiquement exprimé sa frustration face à la situation de l’équipe, déclarant à demi-mot qu’il était difficile de gagner avec un alignement « vieillissant et sans profondeur ».

En réponse, Lamoriello a choisi de pivoter vers une reconstruction, mettant encore plus de pression sur un Roy déjà fragilisé.

En vantant les mérites d’Igor Larionov, Lamoriello ne se contente pas d’exprimer son admiration pour l’entraîneur du Torpedo dans la KHL.

Il envoie un message clair : si les Islanders doivent se lancer dans une reconstruction, ils ont besoin d’un entraîneur capable de développer les jeunes joueurs.

Contrairement à Roy, qui préfère une approche directe et compétitive, Larionov représente un style plus patient, axé sur le développement à long terme.

Roy veut gagner maintenant, même avec une équipe vieillissante.

Lamoriello semble prêt à reconstruire, un projet pour lequel il considère Roy comme mal adapté.

Pour Patrick Roy, ces déclarations de Lamoriello pourraient bien être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Ça va mal finir.