L'explosion des rumeurs entourant Trevor Zegras à Montréal a pris une toute nouvelle ampleur ce matin, alors que la transaction de Chris Kreider vers les Ducks d'Anaheim a été confirmée.
L'échange de l'ailier gauche vedette des Rangers a immédiatement relancé les spéculations : que reste-t-il comme espace physique stratégique et émotionnel pour Trevor Zegras dans cette équipe en mutation? La réponse semble de plus en plus claire : aucun.
Déjà relégué au troisième trio à gauche cette saison, Zegras ne bénéficiait même pas de temps de jeu sur la première unité de l'avantage numérique.
Une décision qui en disait long sur la perception qu’a l'organisation de son utilité actuelle. Pourtant, Zegras n’a jamais cessé de clamer haut et fort qu’il était un centre, pas un ailier, encore moins un ailier sacrifié.
Son identité, son style et ses ambitions n’ont tout simplement jamais trouvé leur place dans le système des Ducks. Et voilà maintenant que Kreider vient officiellement lui voler les derniers centimètres carrés de territoire qui lui restaient.
Kreider est un ailier gauche. Point. Un vétéran de 34 ans, puissant, rapide, imposant et très respecté dans les vestiaires. À moins d’un miracle, c’est la chaise de Zegras qu’il vient d’occuper.
Il suffit de regarder l’alignement pour comprendre pourquoi les flammes des rumeurs envoyant Zegras à Montréal reprennent de plus belle.
Sur le premier trio : Troy Terry à gauche, Ryan Strome au centre, Frank Vatrano à droite.
Le deuxième : Cutter Gauthier à gauche, Leo Carlsson au centre, Alex Killorn à droite.
Et le troisième? Zegras à gauche, Mason McTavish au centre, Sam Colangelo à droite. C’est précisément ce trio que Chris Kreider viendrait déloger, puisqu’on sait que Kreider ne vient pas pour jouer sur la 4e ligne. À salaire égal (6,5 M$), on sait très bien ce que ce genre de message envoie. Zegras est déjà sur le bord de la porte. La transaction des Rangers ne fait qu’accélérer son départ.
Et selon les propos rapportés par Frank Seravalli, les Ducks convoitent encore Mitch Marner, un autre ailier offensif capable de jouer à gauche comme à droite.
Faites le calcul. Ça déborde.
Il n’y a plus de place pour Trevor Zegras, ni sur le top 9, ni sur l'avantage numérique. Et les Ducks le savent.
C’est ce qui explique pourquoi, en coulisses, l’état-major d’Anaheim est à l’écoute pour Zegras, et que les rumeurs sont reparties de plus belle à Montréal.
Depuis que la transaction de Kreider a été officialisée par Larry Brooks, Pierre LeBrun et Elliotte Friedman, les téléphones sonnent partout en Amérique du Nord. Mais c’est à Montréal que la ligne semble la plus chaude.
Car oui, il y a un lien naturel entre Zegras et le Canadien de Montréal. L’équipe cherche toujours un centre créatif, un joueur capable de dynamiser le jeu offensif, et les signaux récents du CH sont clairs : Logan Mailloux pourrait être sacrifié dans une transaction qui ferait progresser le groupe immédiatement.
Or, quel meilleur retour qu’un joueur comme Zegras, talentueux, spectaculaire, et surtout marginalisé dans son organisation actuelle?
Les Ducks ont besoin de défenseurs. Et pas n’importe lesquels. À droite, leur situation est inquiétante : Radko Gudas ralentit, Tristan Luneau peine à faire sa place même s'il est en feu dans la ligue américaine, Jacob Trouba vieillit mal et Drew Helleson ne séduit
Logan Mailloux, avec son profil unique (gros gabarit, tir lourd, offensive agressive), représente exactement le type de pari que les Ducks ont l’habitude de prendre.
Et en ajoutant les choix 16 ou 17 du Canadien ? Ce n’est plus une offre. C’est une bombe.
La transaction avortée de l’an dernier entre Montréal et Anaheim continue de planer comme un fantôme sur l’avenir de Logan Mailloux.
Rappelons que Kent Hughes avait un plan clair : si Ivan Demidov n’était pas disponible au 5e rang, Trevor Zegras débarquait à Montréal, en retour d’un paquet centré autour de Mailloux et du 21e choix. Cette transaction annulée à la dernière minute a été confirmée par Elliotte Friedman, et elle refait surface au moment même où Chris Kreider débarque en Californie.
Les fans du CH en rêvent depuis longtemps, mais cette fois, les planètes semblent alignées. Le CH est assoiffé de talent offensif établi. Zegras est de trop à Anaheim. Et Kreider n’est que la première pièce d’un puzzle beaucoup plus vaste.
Du côté de l’alignement, les Ducks sont clairs : on veut un top-9 composé de joueurs matures, capables d’imposer le tempo en séries.
Kreider entre dans cette philosophie. Mason McTavish, Leo Carlsson et Cutter Gauthier sont déjà les piliers du futur. On veut maintenant les entourer de vétérans ou de jeunes qui cadrent parfaitement dans la structure.
Zegras n’a jamais adhéré au système. Son style flamboyant, ses passes à l’aveugle, ses montées solitaires, tout cela a fini par irriter. Ce n’est plus une question de talent, mais de philosophie.
La venue de Kreider scelle donc un sort que l’on pressentait depuis un an. Trevor Zegras est sur le départ. Et parmi toutes les destinations évoquées (Columbus, Detroit, Nashville, New Jersey), Montréal est la seule équipe capable d’offrir des actifs immédiats, sans hypothéquer son noyau.
En termes contractuels, Zegras est lié jusqu’en 2026 avec un cap hit de 5,75 millions $. Un montant que le Canadien peut absorber sans broncher. Et surtout, Zegras n’a jamais caché son amour pour les grandes scènes. Un joueur showman, pour un marché showbiz.
La transaction Kreider, confirmée dans les dernières heures donne aussi un indice supplémentaire : Anaheim est prêt à prendre de gros contrats si le retour est stratégique.
Ils ont accepté de récupérer l’entièreté du salaire de Kreider (6,5 M$ par an) jusqu’en 2027. Cela ouvre la porte à des scénarios où un joueur comme Josh Anderson pourrait aussi être inclus dans l’équation. Ou encore un Mike Matheson, selon la direction prise.
Mais pour l’instant, c’est Zegras l’enjeu. Et chaque minute qui passe rapproche Montréal de l’impensable. Car si Kent Hughes joue bien ses cartes, il peut transformer les actifs qu’il juge secondaires (Mailloux, choix 16 ou 17) en une vedette offensive de 24 ans, déjà rodée à la LNH, et en quête de renaissance.
Le vestiaire du Canadien aurait aussi tout à gagner à injecter un joueur comme Zegras. Il connaît Cole Caufield comme le fond de sa poche en tant que son meilleur ami, partage une mentalité similaire, et pourrait même trouver un rôle central dans l’avenir de cette équipe.
Kreider entre, Zegras sort. Et c’est peut-être la meilleure chose qui pouvait arriver au CH en ce début d’été.
Les rumeurs explosent. Et cette fois, elles semblent fondées.
Trevor Zegras à Montréal? Ce n’est plus un fantasme. C’est une option sérieusement envisagée.