C’est un véritable tremblement de terre qui secoue les coulisses de la LNH : Samuel Montembeault, le gardien québécois sous-payé et surutilisé du Canadien de Montréal, attire désormais l’attention des grands prédateurs du marché.
On murmure avec insistance que plusieurs équipes — dont les Penguins de Pittsburgh, les Flyers de Philadelphie, les Red Wings de Détroit et les Oilers d’Edmonton — auraient le nom de Montembeault en surligné sur leur tableau de planification estivale. Et pour cause : l’ascension fulgurante de Jacob Fowler vient tout simplement changer la donne à Montréal.
Il y a quelques mois à peine, on parlait de Montembeault comme d’un bon soldat, d’un Québécois vaillant, mais jamais d’un véritable atout commercial.
Aujourd’hui, c’est tout le contraire : avec sa saison de 62 départs, sa constance remarquable et son sang-froid dans les moments clés, il est devenu un gardien que les équipes de la LNH évaluent très sérieusement comme option numéro 1... ou du moins, comme assurance premium.
Son contrat? Un vol pur et simple : deux années restantes à 3,15 millions par saison. Montembeault est devenu un « bargain » inestimable. Et les dirigeants adverses le savent.
Mais pourquoi le CH songerait-il à s’en départir?
Deux mots : Jacob Fowler.
Depuis qu’il a enfilé l’uniforme du Rocket de Laval, le jeune prodige n’a fait que multiplier les exploits.Un total de trois victoires en première ronde avec un pourcentage global de ,953 et une moyenne de buts alloués de 1,00. Des chiffres hallucinants pour un gardien qui n’a même pas encore mis les pieds dans la LNH.
Et ce n’est pas juste une question de chiffres : c’est sa prestance, son calme, son charisme. Même Pascal Vincent, coach du Rocket, a avoué que Fowler semblait déjà être là depuis un an.
Il a les nerfs d’acier, la posture d’un numéro un, et le flair d’un futur Carey Price. Si tout continue de bien aller, il pourrait être dans la course pour un poste à Montréal dès le camp d’entraînement. Et là, tout change.
Les Oilers d’Edmonton sont en feu en séries, mais ce n'est pas à cause de leurs gardiens. Il leur faudra un vrai gardien pour franchir le prochain cap. Et devinez qui a un contrat parfait pour un club à la masse salariale tendue? Samuel Montembeault.
À Philadelphie, on cherche désespérément un portier fiable pour épauler un système encore en transition. Cayden Primeau est déjà sur les radars des Flyers, mais Montembeault pourrait être la solution numéro un.
À Détroit, Steve Yzerman veut bâtir un noyau solide. Il a les moyens. Il a les jeunes. Il manque un gardien qui peut gagner. Et Montembeault offre le mix idéal entre expérience, modestie salariale et stabilité.
Mais c’est à Pittsburgh que les rumeurs deviennent croustillantes.
Le nom de Sidney Crosby flotte dans l’air.
Et si Samuel Montembeault devenait une pièce secondaire dans un package deal monumental pour Sidney Crosby? Le scénario peut sembler tiré par les cheveux, mais il fait tranquillement son chemin dans les médias.
Dany Dubé a ouvert la porte à cette hypothèse. Crosby ne restera pas à Pittsburgh pour une reconstruction, et si le CH veut frapper un coup de circuit, il devra donner du concret.
Logan Mailloux, les choix 16 et/ou 17… et un gardien prêt à jouer tout de suite. Montembeault pourrait faire partie de ce puzzle qui permettrait de ne pas sacrifier Michael Hage.
Est-ce qu’il serait l’élément clé? Non. Mais il serait la glue qui ferait tenir l’offre. Et pour les Penguins, qui manquent de profondeur devant le filet, ce n’est pas un détail.
Kyle Dubas a beau être président des opérations hockey des Penguins de Pittsburgh, il le sait mieux que quiconque : dans le dossier Sidney Crosby, ce n’est pas lui qui a le dernier mot.
Le capitaine a un contrôle total sur sa destinée, et s’il désigne Montréal comme sa destination préférée avant Vegas, Los Angeles ou Colorado, Dubas n’aura pas le luxe de déclencher une guerre d’enchères.
Crosby a le plein pouvoir de refuser n’importe quel échange. Le CH peut donc entrer dans les négociations avec aplomb, sans céder son joyau Michael Hage. Et dans cette optique, Samuel Montembeault deviendrait un bonbon qui fait mieux passer la pilule.
Kent Hughes pourrait monter un package intelligent sans hypothéquer son avenir, justement parce que Crosby dicte les règles du jeu.
Alors que Montembeault devrait être célébré pour sa résilience, il est une fois de plus dans l’œil de la tempête. Les réseaux sociaux ne lui laissent rien passer.
Une mauvaise sortie? On appelle Dobes. Un but faible? On réclame Fowler. Le Québec veut un nouveau héros, et Montembeault semble condamné à toujours être vu comme un intérimaire.
Même après avoir sauvé la saison du CH. Même après avoir tenu le fort pendant des mois. Même après avoir surperformé… à rabais.
Et on ne peut pas parler de Montembeault sans revenir sur son contrat.
Plusieurs journalistes — dont Renaud Lavoie et Jean-Charles Lajoie — l’ont dit à l’unisson : Montembeault aurait pu signer pour 5 ans et 5 millions par saison cet été.
Il valait ça. Il le prouve. Mais son agent Paul Corbeil a choisi la sécurité, un contrat de trois ans à 3,15M$. Une tragédie financière. Un pacte qui le rend incroyablement facile à échanger… et qui le prive de millions.
Aujourd’hui, Montembeault est dans son prime. Il aurait pu sécuriser sa famille pour la vie. Il aurait pu dire non à la facilité. Il aurait pu exiger de brûler une année de contrat en signant plus tard. Mais il a fait confiance. Et il regarde maintenant son avenir s’écrire ailleurs.
Le ciel commence à se dégager autour de Kent Hughes. Jacob Fowler pousse fort. Jakub Dobes est solide. Cayden Primeau quittera sûrement pour Philadelphie. Et Samuel Montembeault? Il a fait tout ce qu’on attendait de lui… et plus encore.
Mais le CH va gagner avec Fowler. Et Montembeault, lui, pourrait bien aller briller ailleurs.
À Pittsburgh, à Edmonton, à Philadelphie ou à Détroit… une chose est sûre : le téléphone de Kent Hughes va sonner. Et la valeur de Samuel Montembeault n’a jamais été aussi haute.
Il est temps d’ouvrir les lignes.