Le marché des gardiens en 2025 fait pitié. Un vrai désert.
Et dans ce vide sur le marché des agents libres et le marché des transactions, une rareté prend soudainement une valeur astronomique : un gardien fiable, en pleine maturité, payé à rabais.
Les Oilers d’Edmonton le savent.
Les Flyers de Philadelphie le savent.
Toutes les équipes qui veulent gagner maintenant le savent.
Et c’est là que le nom de Samuel Montembeault se transforme en or brut.
Oui. Montembeault vaut la lune
À 28 ans, il sort de sa meilleure saison : 62 matchs, plusieurs séquences où il tient le rôle de sauveur, une stabilité rare dans un environnement médiatique toxique.
Mieux encore : il gagne 3,15 M$ par année pour deux autres saisons.
C’est une aubaine. Une anomalie. Une fenêtre ouverte. Et l’intérêt est massif.
Les Oilers d’Edmonton, humiliés par la performance de Stuart Skinner en séries, veulent payer gros.
Les Flyers de Philadelphie sont désespérés de sortir de la médiocrité et cherchent un vrai numéro un.
Il est clait que les deux équipes rêvent à Motembeault.
Mais un obstacle se dresse : qui prendra la relève à Montréal dès cette saison si le Québécois se fait transiger? Fowler? Dobes?
Et c’est là que le scénario le plus fou de l’année ressurgit.
Marc-André Fleury… sortira-t-il de sa retraite pour le CH?
Marc-André Fleury, tout juste retraité, hésite. Il l’a avoué.
Invité à son propre tournoi de golf à Sorel-Tracy, Fleury a confié, d’un ton mi-blagueur mi-réfléchi à La Presse :
« J’ai été pour la première fois dans mon gym hier, ça n’a pas été bien long! »
Et il poursuit, plus sérieux :
« Je vais sûrement plus m’en rendre compte en août, en septembre, quand c’est le temps de recommencer à patiner. »
Cette phrase a tout changé.
Il va voir en septembre. Il ne veut pas réaliser que c'est déjà la retraite.
Et à 40 ans, Fleury n’a rien perdu de son aura. Il est encore adoré à travers la ligue. Il a fini la saison dernière en santé. Et surtout, il n’a jamais joué pour le Canadien de Montréal.
L’un de ses plus proches amis, Maxime Talbot, l’a senti.
« Des fois, tu te sens comme dans un océan, tu ne vois pas d’île autour, donc tu nages et tu ne sais pas où te diriger. »
C’est la transition vers la retraite. Le vide.
Et Fleury, lui-même, confie à quel point la routine lui manque déjà :
« Le but, ce n’est pas d’être à l’aréna tous les jours. Je veux pouvoir partir avec ma famille à la relâche, être là pour les fêtes d’enfants, pour l’Halloween… mais on verra. »
« La première année sera peut-être plus mollo, et je verrai ensuite quelle branche je vais le plus aimer, s’il y en a une que j’aime. »
C’est une retraite à la carte. Ce n’est pas un retraité brûlé. C’est un homme encore en forme, encore attiré par l’odeur du vestiaire, encore indécis.
Et pour le CH? C’est une opportunité divine.
Pourquoi Fleury? Pourquoi maintenant?
Parce que tout s’aligne.
Montembeault a une valeur maximale.
Le CH a deux jeunes gardiens prometteurs (Fowler et Dobes), mais pas prêts à eux seuls.
Fleury ne veut pas un horaire de fou, juste une dernière danse… bien entourée et près des siens.
Son agent, Allan Walsh, ne ferme pas la porte à un retour et continue de clamer que "Flower" pourrait performer à un haut niveau dans la LNH, malgré son âge.
Le CH ne vise pas la Coupe dès 2026. Il veut encadrer, stabiliser, respirer.
Et qui de mieux que Marc-André Fleury pour guider Jakub Dobes et Jacob Fowler dans l’ombre, sans voler les projecteurs?
Le Québécois parfait. L’humain modèle. L’ambassadeur naturel.
Le seul homme capable de faire accepter l’échange de Montembeault aux partisans.
Kent Hughes échange Montembeault aux Oilers ou aux Flyers.
Fleury signe un contrat d’un an, 1 M$, boni de performance.
Fowler joue 50 % des matchs à Montréal, Dobes débute l’année à Laval.
Fleury encadre, joue 25-30 matchs, prépare la relève.
Et en coulisse, il garde la porte ouverte à un poste dans l’organisation du Wild.
Il ne s’en cache pas.
« Bill Guerin DG du Wild m’offre de venir voir comment ça marche, d’aller dans les bureaux, d’assister aux meetings avec les dépisteurs, les coachs. C’est une belle chance d’en apprendre plus. »
Mais il ajoute :
« Je ne veux pas vraiment être un coach des gardiens. C’est le même horaire que les joueurs. Je veux prendre un peu de recul. »
Un peu de recul… ou une dernière saison choisie?
Fleury veut encore aller faire du ski. Jouer dans une ligue de bière.. comme attaquant!
Mais tant qu’il n’a pas dit non, le hockey n’a pas fini avec lui.
Et s’il y a une ville, une seule, capable de le faire vibrer une dernière fois, c’est Montréal.
Et si le CH ne le fait pas… d’autres y penseront
Montréal a l’avantage de la proximité familiale, de l’émotion québécoise, et du timing.
Et surtout : le besoin.
Ce n’est pas une rumeur lancée au hasard. C’est une combinaison parfaite d’intérêt, d’humanité, et de stratégie.
La fenêtre est minuscule. Mais elle est réelle.
Fleury ne reviendra pas pour jouer 60 matchs. Ni pour être le sauveur.
Mais il reviendrait pour transmettre, finir en beauté, vivre une dernière communion.
Et pendant ce temps, le marché des gardiens brûle.
Montembeault vaut une fortune sur le marché des transactions.
Et le CH a une chance unique de transformer un excès (trop de gardiens) en actif majeur.
Puis de remplacer calmement l’homme par la légende.
On croyait que c’était fini.
Mais à écouter Marc-André Fleury parler, hésiter, sourire… on comprend : rien n’est fini.
Et si Montréal ose?
Si Kent Hughes agit avec courage?
Alors le Centre Bell pourrait, pour une saison magique, accueillir Marc-André Fleury dans l’uniforme bleu-blanc-rouge.
Et là, tout deviendrait possible.