Ce qui n’était qu’une rumeur il y a quelques semaines est maintenant devenu une rumeur bouillante, amplifiée par les médias de New York et les murmures de coulisses qui résonnent jusqu’au Centre Bell.
Le Canadien de Montréal serait en discussion avec les Rangers de New York pour une transaction d’envergure impliquant Alexis Lafrenière ou Mika Zibanejad.
Une rumeur qui secoue les fondations mêmes de la LNH, tant elle implique des noms lourds, des contrats massifs, des choix de repêchage précieux et des liens historiques entre les deux directions.
Au cœur de cette bombe médiatique : Jeff Gorton, vice-président exécutif du Canadien, ancien architecte des Rangers, et artisan de l’acquisition de Zibanejad et du repêchage de Lafrenière.
Les étoiles s’alignent dangereusement. Gorton connaît leurs profils, leurs personnalités, leurs plafonds. Il sait ce qu’ils valent vraiment. Et aujourd’hui, il tient peut-être l’occasion de les rapatrier à Montréal dans des conditions parfaites.
Les Rangers viennent de vivre une saison 2024-2025 catastrophique. Pas de séries éliminatoires. Peter Laviolette congédié. Une équipe à la dérive malgré la présence de gros noms comme Artemi Panarin, Vincent Trocheck, Igor Shesterkin... et Alexis Lafrenière.
Ce dernier, pourtant protégé par une prolongation de contrat de sept ans et 52,15 M$ signée en octobre dernier, s’est volatilisé offensivement. Sa production est passée de 28 à 17 buts. De 57 à 45 points.
Et maintenant? Son contrat contient une clause de non-échange partielle… qui n’entre en vigueur qu’en 2026-2027. Chris Drury le sait. C’est maintenant ou jamais s’il veut l’échanger sans contrainte. Et selon plusieurs journalistes new-yorkais, dont Mollie Walker et Larry Brooks du New York Post, c’est une option sérieusement envisagée.
Le cas de Mika Zibanejad est encore plus flagrant. L’homme de 8,5 M$ par année jusqu’en 2030 est devenu un boulet.
Sa production stagne. Il n’est plus le meneur qu’il était. Il vient de terminer la saison avec un différentiel de -6, deux petits buts à forces égales en 14 matchs à un certain moment, et une influence défensive en chute libre.
Il a même avoué publiquement son impuissance mentale :
« C’est la chose la plus difficile au monde. Tu peux te dire les bonnes phrases dans ta tête, mais ça ne marche pas. »
À New York, la patience est à bout de souffle. L’organisation a même offert Zibanejad à Vancouver dans une transaction impliquant J.T. Miller, avant que les Canucks ne refusent et ne demandent Braden Schneider en retour. (les Rangers ont finalement obtenu Miller pour Filip Chytil, Victor Mancini et un choix de 1ère ronde en 2025). Refus encore une fois. Mais la volonté de liquider Zibanejad est désormais claire.
Et pendant ce temps, Kent Hughes et Jeff Gorton préparent un été de transformation. Deux choix au milieu de la première ronde (16e et 17e), une banque d’espoirs débordante, un Logan Mailloux prêt à être inséré dans un échange, et une pression publique énorme pour amener du talent offensif québécois à Montréal. Il n’en fallait pas plus pour que le nom d’Alexis Lafrenière refasse surface… au moment parfait.
Lafrenière à Montréal? Zibanejad comme deuxième centre? Ce scénario jadis fantaisiste devient soudainement réaliste.
Le prix demandé serait important. Selon certaines sources proches du dossier, les Rangers demanderaient un des deux choix de première ronde du CH, Logan Mailloux, un jeune attaquant NHL-ready comme Emil Heineman, et possiblement d'autrs éléments en retour de Lafrenière.
Et c’est là que Montréal pourrait frapper un grand coup. En échangeant Mailloux, dont la place dans l’organisation est désormais incertaine à cause de la montée de Reinbacher, en combinant un des deux choix de première ronde (ou les deux) et en acceptant le contrat de Zibanejad, le Canadien viendrait de :
Repatrier le meilleur espoir québécois depuis Vincent Lecavalier.
Solidifier son top-6 avec un centre vétéran.
Libérer de l’espace pour d’autres jeunes défenseurs dans l’organigramme.
Faire un coup de marketing inégalé avec l’arrivée de Lafrenière.
Les critiques ne tarderont pas. Certains verront en Zibanejad un contrat toxique.
Plusieurs, encore frustrés du choix de David Reinbacher devant Matvei Michkov, verront dans ce mouvement une tentative de cacher la bourde de kent Hughes.
Mais il faut être lucide. Logan Mailloux n’a jamais eu la confiance totale de l’organisation. Il a été écarté de la première vague d’avantage numérique à Laval au profit de Reinbacher. Il a été surveillé pour ses retards, sa nightlife. Il a même eu besoin d’un garde du corps. Son avenir à Montréal est bouché. S’il peut servir de pièce maîtresse pour rapatrier Lafrenière, il faut foncer.
Quant aux choix 16e ou 17e, ils ne sont pas des garanties. Le CH n’a plus besoin de quantité, il lui faut de la qualité prête à produire. Et Lafrenière, malgré une saison difficile, reste un ancien premier choix au total avec 28 buts l’an dernier.
Jeff Gorton connaît Lafrenière. Il l’a repêché. Il connaît Zibanejad. Il l’a volé à Ottawa en retour de Derick Brassard. Il sait ce qu’il peut tirer de ces deux joueurs dans un nouveau contexte, avec un encadrement stable, une ville qui les accueillera à bras ouverts, et une direction qui croit en eux.
Ce genre d’opportunité ne se présente qu’une seule fois par décennie. Deux joueurs vedettes, dont un québécois, disponibles, alors que le CH possède les munitions pour faire une offre sans sacrifier ses fondations (Slafkovsky, Suzuki, Hutson, Reinbacher, Demidov).
Et ne sous-estimons pas l’impact émotionnel. Le Québec attend un sauveur local. Alexis Lafrenière n’est pas Michkov. Il est le visage francophone que RDS et TVA Sports réclament depuis des années. Il est celui que l’on imaginait soulever la coupe à Montréal dès 2020.
Cette transaction pourrait bien marquer un tournant historique. Elle permettrait à Jeff Gorton de terminer ce qu’il a commencé à New York, en offrant à Lafrenière une deuxième chance, et à Zibanejad une sortie honorable.
Pour Montréal, ce serait l’occasion rêvée de solidifier son top-6 avec un joueur québécois à fort potentiel et un centre vétéran crédible.
Avec les bons ajustements de salaire, un brin d’audace, et une vision à long terme, Kent Hughes et Jeff Gorton pourraient transformer le visage du Canadien dès cet été.
Et si les médias parlent déjà d’une transaction de l’année, les partisans du CH, eux, rêvent d’un vol du siècle.