Transaction pour un deuxième centre : Kaiden Guhle au cœur d’un échange monstre

Transaction pour un deuxième centre : Kaiden Guhle au cœur d’un échange monstre

Par André Soueidan le 2025-10-22

Et si Kent Hughes s’apprêtait à poser le geste que personne n’ose encore dire tout haut ?

Oui, celui d’échanger Kaiden Guhle, l’un de ses défenseurs les plus respectés… pour enfin obtenir ce fameux deuxième centre que le Canadien cherche depuis deux ans.

Pendant que le Tricolore amorce son voyage dans l’Ouest, toutes les têtes du hockey se tournent vers Calgary. Elliotte Friedman a lancé une bombe dans Morning Cuppa Hockey :

« Pouvez-vous imaginer le butin que Calgary va réclamer si Nazem Kadri est sur la glace ? »

Une phrase qui résonne fort à Montréal.

Parce que si Nazem Kadri devient réellement disponible, le Canadien devra être dans la course.

Mais pour espérer convaincre Calgary, il faudra sortir une vraie pièce maîtresse. Et ce nom pourrait bien être Kaiden Guhle.

Le paradoxe Guhle : indispensable ou échangeable ?

Depuis son arrivée à Montréal, Kaiden Guhle est devenu un symbole.

C’est un soldat. Un guerrier.

Un défenseur qui bloque des tirs, protège ses coéquipiers, joue blessé, et inspire le vestiaire.

Un joueur que Martin St-Louis qualifie souvent de « moteur silencieux ».

Mais il y a un mais.

Depuis trois saisons, Guhle passe presque autant de temps à l’infirmerie qu’à la ligne bleue.

2022 : 44 matchs. 2023 : 70 matchs. 2024 : 55 matchs.

Et déjà cette année, une autre blessure qui le ralentit.

Ce n’est pas un manque d’effort ... c’est son style.

Il se jette devant les tirs, il joue à pleine intensité, peu importe le prix. Mais à long terme, ce genre de joueur finit par coûter cher en santé.

Et pendant ce temps, Jayden Struble prend tranquillement sa place.

Struble : le clone à rabais qui fait réfléchir Kent Hughes

Ce n’est plus une surprise : Jayden Struble est en train de devenir la version abordable et fiable de Kaiden Guhle.

Même gabarit, même robustesse, même implication défensive.

Mais une différence majeure : il joue. Tout le temps.

Struble affiche une moyenne de 16 min 28 s par match et un différentiel de +2.

Il tue les punitions, bloque des tirs, relance le jeu avec assurance.

Et tout ça pour une fraction du prix de Guhle.

Son partenaire le plus fréquent, Lane Hutson, ne semble pas moins efficace sans Guhle à ses côtés.

Alors forcément, dans les bureaux du CH, une question revient :

Si Struble fait la même job pour la moitié du salaire… pourquoi garder Guhle ?

Ce n’est pas la première fois que le nom de Kaiden Guhle fait trembler le téléphone de Kent Hughes.

Cet été, lors des discussions avec les Blues de St. Louis pour Jordan Kyrou, les dirigeants des Blues ont été clairs :

« Pas d’échange sans Kaiden Guhle dans la transaction. »

Et c’est là que Hughes a reculé.

Le Canadien n’était pas prêt à sacrifier un pilier défensif pour un attaquant, aussi explosif soit-il.

Mais ce refus montre à quel point Guhle a de la valeur sur le marché.

Aujourd’hui, la situation est différente.

Struble s’impose, Lane Hutson grandit, et Noah Dobson ancre déjà la première paire.

Le poste de Guhle n’est plus intouchable.

Et s’il y a bien un moment où Kent Hughes pourrait revisiter cette conversation… c’est maintenant.

Pour aller chercher un vrai centre #2 ... Kadri, Crosby ou Thompson... il faut offrir un joueur qui a de la valeur.

Et c’est là que Guhle devient l’appât parfait : jeune, formé, robuste, fiable, aimé.

Exactement le profil qu’une équipe comme Calgary, Pittsburgh ou Buffalo recherche.

Parce qu’on va se le dire : les Kaiden Guhle ne courent pas les rues.

Mais dans une équipe où les Lane Hutson, Struble et Dobson prennent du galon, le Canadien a la marge de manœuvre pour bouger une pièce de ce calibre.

Et ça, c’est ce qu’on appelle de la gestion proactive ... pas du sabotage.

Kaiden Guhle incarne le cœur du Canadien.

Mais parfois, pour bâtir un champion, il faut accepter de briser une partie du cœur.

Martin St-Louis le sait, Kent Hughes aussi : le CH ne gagnera rien sans un vrai deuxième centre.

Et si le prix à payer, c’est un défenseur qui joue avec courage, mais qui ne peut pas toujours rester en santé… alors peut-être que le moment est venu.

Parce qu’à Montréal, on n’échange pas Guhle par désespoir.

On l’échange pour franchir un cap.

Et dans une ligue où chaque grand DG finit par sacrifier un morceau de son identité pour construire un champion,

Kent Hughes pourrait bien être sur le point de poser le geste qui changera tout.

Et il faut se souvenir d’une chose, à la fin de la journée : Kaiden Guhle, c’est un choix de Marc Bergevin.

Pas celui de Kent Hughes.

Et dans une ligue où les DG veulent bâtir leur propre noyau, il ne faut jamais sous-estimer la tentation de tourner la page sur l’héritage du passé… surtout quand le « remplaçant » coûte moins cher, fait le même boulot, et reste en santé.

Jayden Struble pourrait bien être le bulldozer qui pousse Guhle vers la sortie.

Et si c’est le prix à payer pour offrir enfin à Nick Suzuki un vrai deuxième centre…

Kent Hughes pourrait ne pas hésiter.

À suivre...