Le malaise grandit en Californie.
Un jeune centre au potentiel étoile commence à douter de son avenir. Un directeur général québécois attend, calcule, analyse… et pourrait frapper là où ça fait le plus mal.
À l’été 2025, Mason McTavish est plus qu’un nom sur les babillards de rumeurs. Il est devenu le nerf central d’un échiquier explosif où le Canadien de Montréal se retrouve au cœur d’un possible geste historique.
Car oui, l’offre hostile, ce geste tabou dans la LNH moderne, est aujourd’hui plus qu’un fantasme. C’est une option concrète. Et Mason McTavish, joueur de centre de 22 ans, 6’1’’, 219 livres, pourrait en être la cible.
À l’heure où les contrats se signent un peu partout dans la ligue, un nom brille par son absence : celui de Mason McTavish. L’attaquant canadien, qui pensait être l'un des leaders offensif des Ducks d’Anaheim, n’a toujours pas signé de prolongation. Pourquoi?
Parce que Mason McTavish a peur.
Peur de quoi? Peur de disparaître. Peur de devenir un autre espoir relégué sur une troisième ligne sans avenir. Peur de voir son temps de glace être rogné par l’arrivée massive de vétérans et de jeunes préférés par la direction des Ducks.
Anaheim a offert 7 M$ par an sur trois ans à Mikael Granlund, un vétéran de 33 ans qui évolue… au centre. Leo Carlsson est déjà la pièce maîtresse du top 6. Ryan Strome est toujours là. Ryan Poehling aussi. La congestion est totale. McTavish n’est plus au cœur du projet : il devient un surplus.
Ce silence contractuel n’est pas anodin. Il est le reflet d’un malaise profond. Et pendant que le DG Pat Verbeek hésite, les lignes téléphoniques s’activent.
À Montréal, le portrait est clair : le Canadien a tout, sauf un deuxième centre.
Nick Suzuki est établi comme le capitaine, le cœur de l’attaque. Mais derrière lui? Kirby Dach revient d’une grave blessure et même en santé, "chokait" sa vie.
Alex Newhook est un ailier-plombier déguisé en centre. Michael Hage est prometteur, mais à 18 ans, il est encore loin du feu de l’action. Et Christian Dvorak a été signé à Philadelphie pour 5,4 M$ dans un dernier soupir absurde de Daniel Brière.
Kent Hughes n’a pas trouvé son homme au repêchage, ni sur le marché des joueurs autonomes. Il reste donc deux options : une transaction… ou une offre hostile.
Et dans les deux cas, Mason McTavish est en tête de liste.
Selon TSN 690, les Ducks écouteraient les offres. Et Montréal serait bel et bien dans le portrait. Mais le prix demandé fait froncer bien des sourcils : Joshua Roy et un choix de première ronde 2026.
Ça, c’est l’offre de base.
Il faudra voir si Kent Hughes tient à protéger ce choix, ce qui est fort probable, vu le contexte de la loterie Gavin McKenna et la chance de sélectionner un prodige générationnel.
Mais si Hughes est assez confiant dans son équipe pour viser les séries et qu'il décide de ne pas protéger son choix dans la transaction, alors la porte s'ouvre pour convaincre le DG des Ducks.
Josh Anderson, toujours aussi robuste, pourrait être inclus dans la transaction pour équilibrer les salaires et offrir un profil physique que les Ducks recherchent dans leur bottom six. Anderson, Roy et un premier choix non protégé? Ce serait un bon début.
Mais même là, ça risque de ne pas suffire. Pat Verbeek sait ce qu’il a en main. Et malgré son apparente indécision, il n’est pas stupide. Il veut maximiser le retour.
Ce qui rend la situation encore plus explosive, c’est ce qu’Elliotte Friedman a affirmé récemment sur les ondes de 32 Thoughts : Kent Hughes est actuellement le directeur général le plus actif et le plus agressif de toute la LNH.
C’est une déclaration lourde de sens, surtout venant d’un "insider" aussi respecté que Friedman, qui ne lance jamais ce genre de nouvelle à la légère.
C’est la confirmation que le Canadien de Montréal est prêt à frapper un grand coup, et que le nom de Mason McTavish circule activement dans les discussions internes du Tricolore.
Et si l’échange n’aboutit pas? Il reste la voie royale.
TVA Sports, d’habitude si prudente sur ce terrain, a lancé le mot. Et pas juste pour meubler le débat. Pour la première fois depuis longtemps, une offre hostile est présentée comme une solution réaliste, sérieuse… et potentiellement imminente.
Le dernier DG à avoir tenté le coup? Marc Bergevin, en 2019, avec Sebastian Aho. Résultat : humiliation publique. Mais c’était une offre faible, mal structurée, vite égalée.
Kent Hughes, lui, est plus méthodique. Il comprend les seuils de compensation. Entre 7,02 M$ et 9,36 M$, il en coûterait un choix de 1re, 2e et 3e ronde. Pour McTavish? C’est un prix d’aubaine.
Et surtout, Montréal a l’espace. Grâce aux 10,5 M$ de Carey Price sur la LTIR et aux départs récents (Dvorak, Armia, Heineman), Hughes peut loger un contrat majeur sans casser sa structure salariale.
S’il offre 9 M$ par saison à McTavish pour 7 ans, il force Pat Verbeek à s’asseoir sérieusement. Anaheim peut égaler… mais à ce montant, le doute s’installe.
Le problème pour Montréal, c’est qu’il n’est pas seul sur le dossier.
Les Stars de Dallas sont activement à la recherche d’un centre. Et leur patience envers Jason Robertson s’effondre. L’ailier qui a déjà marqué 46 buts, qui sera joueur autonome sans compensation l’été prochain.
Robertson voudrait 10 M$ par année pour son nouveau contrat et les Stars, qui le trouvent lent, peu mobile, et peut-être incompatible dans le style voulu par l’organisation, ne lui donneront jamais cet argent.
Et Anaheim, justement, cherche un ailier buteur.
Un échange McTavish vs Robertson est tout sauf farfelu. Et pour le Canadien, ce serait un désastre.
Le moment est venu. Hughes a montré les dents avec l’acquisition de Noah Dobson. Il a fait entrer Zachary Bolduc dans la formation. Mais au centre, c’est encore le désert.
Offrir 9 M$ à McTavish ne serait pas de la folie. Ce serait de la stratégie. Mais les Ducks, qui ont tout l'espace salarial pour égaler, ne laisseront pas McTavish partir pour 1 choix de 1ère ronde, un choix de 2e ronde et un choix de 3e ronde.
Mais McTavish sera payé à sa juste valeur et frustré de ne pas avoir pu partir. Un autre malaise à gérer pour Verbeek.
Voilà pourquoi Montréal doit trouver une offre pour obtenir le centre de 22 ans, NHL-ready, capable de pivoter un deuxième trio pendant 10 ans.
Reste que peu importe ce qu'affirme TSN 690, il faudra bien plus qu'un package incluant le choix de première ronde 2026 et Joshua Roy.
Pendant ce temps, RDS a emboîté le pas à TVA Sports. Même Denis Gauthier, d’habitude conservateur, a ouvertement plaidé pour l’arrivée de McTavish à Montréal. Il l’a dit : c’est exactement le joueur que Martin St-Louis cherche.
Rapide. Intense. Physique. Leader. Fier. Ce gars-là a porté Équipe Canada junior sur ses épaules. Il n’a jamais reculé. Il est né pour ce genre de marché.
Et pendant que les médias francophones poussent, TSN 690, dans un rare moment d’unanimité, a plaidé pour le geste ultime.
« Si je suis Kent Hughes, j’appelle et je surpaie. Je donne le premier choix. Je donne Joshua Roy. Je donne ce qu’il faut. »
Mais justement, c'est le "ce qu'il faut en plus" qui pose problème en ce moment.
McTavish ne veut plus d’Anaheim. Il veut du temps de glace, un rôle, une scène.
Et devinez où il pourrait tout avoir?
À Montréal.
Maintenant, la question est simple :
Kent Hughes aura-t-il le courage d’entrer dans l’histoire?