À l’approche du camp d’entraînement, un sentiment de fébrilité mêlé d’angoisse commence à se répandre chez les partisans du Canadien de Montréal.
Ce qui devait être un été d’espoir, marqué par l’arrivée de Noah Dobson et Zachary Bolduc, la "vraie" année d'Ivan Demidov, le renouveau de Patrik Laine et la progression constante de jeunes espoirs, se transforme peu à peu en terrain glissant. La raison? Deux noms : Kirby Dach… et Pavel Zacha.
Alors que l’on attend toujours des nouvelles claires sur l’état de santé et la situation de Kirby Dach, alors qu'il est porté disparu, voilà que la rumeur d’un échange imminent de Pavel Zacha revient à la surface avec la force d’un raz-de-marée.
Le très respecté journaliste Frank Seravalli a jeté de l’huile sur le feu cette semaine en affirmant catégoriquement que Zacha « sera échangé d’ici le camp d’entraînement ». Une déclaration qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd à Montréal.
Selon Seravalli, les Bruins ont tourné la page sur Pavel Zacha. Malgré une production intéressante la saison dernière (14 buts, 33 passes, 47 points), Zacha ne cadrerait plus dans les plans à long terme de la formation.
Trop coûteux pour un troisième centre derrière Elias Lindholm et Casey Mittelstadt, pas assez fiable pour être le top 6 selon le DG des Bruins Don Sweeney, l’attaquant tchèque est devenu un pion sacrifiable.
Le problème, c’est qu’on n’échange pas un vétéran de cette trempe dans sa propre division… à moins d’y être contraint.
Et c’est là que les rumeurs deviennent brûlantes : le nom du Canadien de Montréal revient sans cesse dans les coulisses. Ce serait exactement le profil de joueur que Kent Hughes pourrait vouloir ajouter si les inquiétudes autour de Kirby Dach s’intensifient.
Un centre capable de jouer à l’aile, responsable défensivement, avec de l’expérience… et une production offensive constante (21 buts et 38 passes pour 59 points en 2023-2024, 21 buts et 36 passes pour 56 points en 2022-2023).. Le fit est indéniable.
Mais pourquoi une telle agitation à propos de Zacha à Montréal? Tout part du silence entourant Kirby Dach. Depuis des semaines, les partisans cherchent des indices, des vidéos, des nouvelles.
Or, Dach n’a pas été aperçu à Brossard avec ses coéquipiers. Il était absent au mariage de Nick Suzuki, un événement auquel tous les autres piliers de l’équipe ont participé (Ivan Demidov, Cole Caufield, Arber Xhekaj, Juraj Slafkovsky, Jayden Struble, même Patrik Laine.)
Plus troublant encore, Dach avait pourtant été vu à Brossard début juillet, en pleine forme, patinant avec intensité. Les journalistes soulignaient même sa silhouette athlétique, son sérieux, sa concentration.
Puis, soudainement, silence radio. Dès que le noyau de l’équipe est revenu à Montréal, Dach a disparu. Il est rentré chez lui, en Saskatchewan. Et depuis, plus rien. Pas une vidéo. Pas une photo. Pas un commentaire. Rien.
Ce silence laisse place à toutes les spéculations. Est-il blessé à nouveau? A-t-il subi un revers dans sa réhabilitation? Traverse-t-il une période difficile mentalement? Est-il fâché contre l’organisation?
Le public ne sait pas. Mais le Canadien de Montréal, lui, garde le silence. Et cela alimente les doutes.
C’est dans ce contexte nébuleux que le nom de Pavel Zacha devient incontournable. L’organisation du Canadien, on le sait, n’a pas cherché de deuxième centre cet été.
L’idée, c’était que Kirby Dach prendrait le rôle à plein temps derrière Suzuki. Mais peut-on miser là-dessus, à l’aube de la saison, alors que personne ne sait s’il sera prêt?
Zacha, 6 pieds 4, 207 livres, a de l’expérience, du flair offensif et est un gros gabarit. Il connaît la division, il connaît les responsabilités défensives, et il n’a jamais hésité à jouer physique.
Si les Bruins sont vraiment prêts à le liquider, et si Kent Hughes doute ne serait-ce qu’un peu de la disponibilité de Dach pour le début de saison, comment ne pas considérer cette option sérieusement?
Le défi, évidemment, reste le prix. Boston ne voudra pas le donner, et encore moins à un rival de division. Mais si Zacha est sur le marché, et si sa présence à Boston est devenue intenable, Montréal pourrait faire une offre que les Bruins ne pourraient pas refuser.
Sur les réseaux sociaux, la pression est énorme. Plusieurs partisans exigent des réponses claires. Certains rêvent d’une offre de transaction pour Marco Rossi qui n'a toujours pas signé avec le Wild, d’autres réclament qu’on échange Dach dès maintenant. L’absence de nouvelles concrètes, le refus de commenter, tout ça rend les gens fous.
Ce n’est pas seulement une question de sport. C’est une question de confiance. Le Canadien a déjà investi en Dach. (Alex Romanov... ou Frank Nazar...)
Il a du talent, une vision du jeu rare, une carrure imposante. Mais il n’a jamais disputé une saison complète dans la LNH. Et les blessures s’accumulent. Le doute grandit.
Pendant ce temps, Pavel Zacha est en santé. Il est actif. Il patine. Il s’entraîne. Et il attend l'appel de son DG.
Et c’est là que le paradoxe devient insoutenable pour plusieurs partisans. Pendant que Kirby Dach se terre dans le silence, Pavel Zacha, lui, est partout. Il s’entraîne. Il se prépare. Il envoie un message clair à toute la ligue : il est prêt à relever un nouveau défi.
C’est le genre d’attitude qui séduit les directions d’équipes. C’est le genre d’engagement qui crée un contraste saisissant avec le mutisme de Dach.
À Boston, on a déjà commencé à tourner la page. Zacha ne fait plus partie du plan. Et plus les jours passent, plus les signes se multiplient. Son numéro pourrait être repris. Il n’est pas inclus dans les contenus promotionnels. Et son camp d’entraînement avec les Bruins semble de plus en plus hypothétique.
Pendant ce temps, Montréal avance sans son deuxième centre. Ivan Demidov s’entraîne tous les jours à Brossard. Patrik Laine aussi. Tous les leaders du vestiaire ont répondu présent pour cimenter le groupe avant le début de la saison. Sauf un : Kirby Dach.
Et ce n’est pas comme s’il n’en avait pas les moyens. Il était là début juillet, tout le monde l’a vu. Il patinait bien, il semblait affûté. Et puis, dès que le noyau a commencé à revenir… Dach est reparti.
Rentré en Saskatchewan, dans l’ombre, loin des caméras, loin de l’agitation montréalaise. Comme s’il fuyait la lumière. Comme s’il n’était pas prêt.
Certains diront qu’il se protège. D’autres affirment qu’il n’a peut-être jamais été si bien physiquement. Peut-être. Mais dans une ère où les joueurs publient constamment leur progression, où une simple vidéo d’entraînement devient un acte de communication stratégique, l’absence d’images de Dach commence à ressembler à un aveu.
Ce serait pourtant si simple. Dix secondes. Un sprint. Un lancer. Une photo. N’importe quoi. Mais rien. Le néant.
Et cette absence alimente un sentiment de trahison. Parce qu’à Montréal, on aime les joueurs qui veulent se battre pour leur place.
On aime les joueurs qui laissent tout sur la glace, qui envoient le message qu’ils veulent être la solution. Et pour l’instant, Kirby Dach n’envoie rien du tout.
C’est dans ce vide que les rumeurs prennent racine. Pavel Zacha devient une option séduisante non seulement pour ses qualités de jeu, mais pour l’image qu’il projette. Un professionnel prêt, disponible, impliqué. Un joueur qui veut prouver qu’il peut faire la différence dans un nouveau système.
Pour Kent Hughes, la tentation doit être réelle. Il a déjà démontré qu’il pouvait faire des transactions audacieuses. Et si les doutes persistent sur Dach, peut-il vraiment se permettre de commencer la saison avec un trou béant au centre?
La situation devient intenable. Dach doit parler. Le CH doit rassurer. Sinon, Pavel Zacha pourrait devenir non seulement une option… mais une nécessité.
Le CH peut bien vouloir garder ses cartes secrètes. Mais il faudra parler bientôt. Il faudra dire quelque chose. Sinon, la rumeur Zacha va continuer de prendre de l’ampleur, jusqu’à devenir une obsession.
En attendant, Pavel Zacha reste disponible. Kirby Dach reste introuvable. Et les partisans, eux, s’interrogent : combien de temps encore va-t-on attendre?