Le téléphone a sonné dans les bureaux du Canadien de Montréal, et cette fois, ce n’était pas une fausse alerte.
Rasmus Andersson, défenseur droitier des Flames de Calgary, serait officiellement sur le marché, selon nul autre qu’Elliotte Friedman.
Et là, comme un éclair, tous les projecteurs se tournent vers un nom bien connu : Mike Matheson.
Matheson, défenseur gaucher et natif de Montréal, a beau avoir connu la meilleure saison de sa carrière avec le CH, il rit jaune.
Parce que même si ses statistiques parlent pour lui, même s’il a porté l’uniforme avec honneur, il est devenu la cible d’un torrent de critiques.
Et souvent, pas pour ce qu’il faisait sur la glace, mais parce qu’on lui en demandait trop.
Parce qu’on l’a mis dans une chaise qui n’était pas la sienne.
Parce que dans un monde idéal, Mike Matheson est un défenseur numéro 3-4, pas un général de brigade.
Et c’est là que ça devient intéressant.
Rasmus Andersson, lui, c’est un droitier dans la fleur de l’âge, capable de jouer sur l’avantage numérique, responsable en zone défensive, et à un salaire raisonnable de 4,55 millions.
Dans une ligue où les défenseurs droitiers sont une denrée rare, c’est un joyau sur le marché.
Andersson, c’est 49 points la saison dernière, un impact réel sur la glace et dans le vestiaire.
Alors pourquoi Matheson rit jaune? Parce qu’un échange entre lui et Andersson aurait tout le sens du monde.
Calgary cherche à rebâtir, Montréal cherche un défenseur droitier.
Matheson a encore de la valeur, mais son temps à Montréal semble compter les jours.
L’accueil glacial des partisans, la pression constante d’évoluer chez soi, et surtout le besoin criant du CH de rééquilibrer sa brigade défensive pourraient pousser Kent Hughes à appuyer sur le bouton.
Et parlons-en de la défense montréalaise : Kaiden Guhle, Lane Hutson, Arber Xhekaj, Jayden Struble… tous gauchers.
La congestion est réelle, et il faudra éventuellement trancher.
Du côté droit? C’est mince. Logan Mailloux, oui, mais encore vert, encore brouillon défensivement.
Il met des points sur la feuille, mais on ne sait pas encore s’il peut tenir son bout contre les gros trios adverses.
David Reinbacher est prometteur, mais encore jeune. Justin Barron est parti. Bref, le CH a un besoin criant à droite.
Depuis le départ de Savard, notre meilleur gars à droite c'est Alexandre Carrier... mais il ne peut pas tout faire.
Dans ce contexte, l’idée d’un swap Matheson-Andersson devient soudainement logique.
C’est ce genre de transaction qu’on voit actuellement dans la LNH.
Rappelons l’échange récent entre Seattle et Chicago : Andre Burakovsky pour Joe Veleno.
Deux joueurs qui ont encore du jus, mais qui avaient besoin d’un nouveau décor. Andersson et Matheson sont dans cette catégorie.
Et puis, parlons franchement : Matheson serait peut-être mieux ailleurs.
À Calgary, il n’aurait pas la même pression, pas la même attente.
Il pourrait simplement jouer son hockey, comme il le faisait en Floride et à Pittsburgh.
Et le CH, de son côté, récupérerait un droitier établi, prêt à contribuer dès maintenant dans un rôle adapté.
Alors oui, Mike Matheson rit jaune.
Pas parce qu’il veut partir, mais parce qu’il sait qu’ailleurs, ce serait peut-être plus simple.
Moins de jugement, moins de projecteurs, plus de hockey.
Et si Kent Hughes veut véritablement équilibrer son alignement, ce genre de transaction pourrait bien être sa meilleure carte cet été.
À suivre ...