Transaction Montréal-Edmonton: Samuel Montembeault sur toutes les lèvres

Transaction Montréal-Edmonton: Samuel Montembeault sur toutes les lèvres

Par Marc-André Dubois le 2025-06-22

C’est le même cauchemar qui recommence. Une autre défaite crève-cœur en finale de la Coupe Stanley. Un autre printemps où Connor McDavid livre l’impossible, pendant que Stuart Skinner flanche encore. Un autre été où la fenêtre se rétrécit… et où les Oilers d’Edmonton n’ont toujours pas de gardien.

Mais cette fois, ce n’est plus une erreur de parcours : c’est une négligence professionnelle historique.

Et pendant que le DG des Oilers. Stan Bowman, gesticule dans les coulisses, à la recherche de n’importe quel portier avec deux jambes et des gants fonctionnels, une vérité devient de plus en plus évidente :

Le Canadien de Montréal a exactement ce qu’Edmonton cherche. Et il doit faire payer le prix fort.

Dans leur panique, les Oilers se sont tournés vers le seul vrai gardien élite accessible sur papier : Jeremy Swayman.

Âgé de 26 ans, lié aux Bruins jusqu’en 2033 avec un contrat de 8 ans à 8,25 M$, Swayman est, en théorie, intouchable.

Et pourtant… les Oilers ont appelé. Encore.

« Ils ont déjà sondé le terrain, ils l’ont fait de nouveau récemment, » a confirmé une source à RG Media.

« Mais la réponse de Don Sweeney a toujours été la même : ‘Non. N’insistez pas. Swayman ne bouge pas.’ »

Même lorsque les Bruins ont explosé leur noyau en échangeant Marchand, Coyle, Carlo, Frederic, ils ont gardé Swayman. Pourquoi? Parce qu’ils le voient comme le cœur du prochain cycle.

Surtout que les Oilers n’ont rien à offrir. Aucune monnaie d’échange.

Les Oilers n’ont plus de munitions.

Pas de choix de premier tour en 2025.

Pas d’espoirs de haut niveau prêts à être sacrifiés.

Pas de marge de manœuvre salariale.

À moins d’offrir trois ou quatre choix de première ronde dans des repêchages futurs, Edmonton n’a aucun levier pour convaincre Boston. Et même là, pourquoi les Bruins accepteraient-ils?

Ces choix, s’ils proviennent d’une équipe avec McDavid et Draisaitl, seront dans les rangs 26 à 32.

Zéro valeur réelle. Zéro impact immédiat.

Un mauvais deal.

Les Bruins le savent. Et Don Sweeney n’a aucune raison de céder.

Pendant ce temps, la catastrophe est sur toutes les lèvres à Edmonton.

Skinner a terminé les séries avec un taux d’arrêt de .899.

Pickard? .886.

Aucun des deux n’a atteint .900. Et on parle ici d’une finale de la Coupe Stanley.

La ligne bleue ne changera presque pas, a confirmé Stan Bowman.

« C’est devant et à l’avant qu’on va effectuer des changements. »

Traduction : tout le monde est sur la sellette… sauf la défensive inexplicablement protégée.

Et les gardiens? En ligne directe vers le bûcher.

Plus inquiétant encore : McDavid lui-même commence à craquer.

Lors de sa dernière conférence de presse, il a lâché une bombe subtile :

« Je dois faire ce qui est le mieux pour moi et ma famille. »

Le message ne pourrait pas être plus clair: prolongez-moi avec un vrai gardien, ou je vous laisse.

L’urgence est donc totale. Et pourtant, aucune porte ne semble ouverte.

Jusqu’à ce qu’un mot se glisse dans les discussions : Montréal.

Samuel Montembeault devient la solution qui dérange

Chez le CH, Samuel Montembeault est dans une zone floue.

Il lui reste deux ans à 3,15 M$.

Il a été le gardien numéro un cette saison.

Il a tenu le fort avec dignité.

Mais il est blessé.

Fowler monte.

Dobes pousse.

Et l’organisation a les yeux rivés vers l’avenir.

« Il ne fera pas partie du plan en 2026-2027, » souffle un proche du dossier.

« Pas parce qu’il n’est pas bon. Parce que le plan est ailleurs.**

Et ce plan… pourrait rapporter gros.

Si Stan Bowman veut un gardien, qu’il paie.

Montembeault est stable.

Il est Québécois, humble, apprécié.

Il a performé dans un des marchés les plus impitoyables.

Il est payé en-dessous de sa valeur.

Il est disponible.

Et contrairement à Swayman, le CH écoute. Mais pas à rabais.

Kent Hughes doit exiger:

Un espoir top 3 de l’organisation. Le problème est que le seul espoir digne de ce nom chez les Oilers est Matthew Savoie. 

Un choix de premier tour futur (2026 ou 2027).

Une clause conditionnelle si les Oilers atteignent la finale.

Et si Bowman refuse? Tant pis.

Car c’est lui qui a besoin.

On fait le tour?

Swayman? Refus.

Juuse Saros? Intouchable à Nashville.

Tristan Jarry? Instable.

John Gibson? En déclin.

Jake Allen? Vétéran sur le bord d'être fini.

Fleury? À la retraite.

Le marché est mort.

Et ceux qui ont un gardien compétent vont faire monter les enchères.

Montréal doit agir maintenant

L’erreur serait d’attendre.

D’espérer que Montembeault puisse encore prolonger.

De refuser l’offre de trop par peur de créer un vide.

La réalité? Ce vide est déjà là.

Fowler va prendre le relais d'ici quelques année.

Dobes est prêt à jouer 25 à 30 matchs.

Et si besoin, un vétéran de transition comme Fleury (s'il accepte de repousser sa retraite) pourrait boucher le trou pour une saison.

Mais Montembeault ne sera plus là dans deux ans.

Et d’ici là, sa valeur ne fera que chuter.

Les Oilers n’ont plus d’échappatoire.

S’ils veulent sauver leur projet, protéger McDavid, éviter une révolte publique… ils doivent agir.

Et Montréal détient la seule carte qui fait encore du sens.

Montembeault est prêt. Il est en forme. Il est disponible.

Mais il ne partira pas pour des miettes.

Car pour la première fois depuis longtemps, le Canadien est celui qui a le contrôle.

Et il serait fou de ne pas en profiter.