Phillip Danault traverse actuellement la période la plus sombre de sa carrière professionnelle.
Après avoir été l’un des joueurs les plus respectés pour son rôle défensif et son efficacité en tant que centre du deuxième trio, l’ancien du Canadien de Montréal semble avoir perdu sa place et sa pertinence au sein des Kings de Los Angeles.
À 31 ans, bientôt 32 ans, celui qui avait tout pour continuer de briller sous le soleil californien se retrouve maintenant dans l’ombre, réduit à un rôle secondaire qui ne lui permet plus d’exploiter ses qualités.
Depuis le début de la saison, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 27 matchs joués, seulement 2 buts et 11 passes, pour un total de 13 points.
Un rendement qui ne justifie plus le salaire annuel de 5,5 millions de dollars que lui versent les Kings. Pire encore, Danault est désormais relégué au troisième trio, un rôle qui témoigne de la baisse de confiance de l’organisation à son égard.
Ses responsabilités en avantage numérique se sont presque entièrement volatilisées, Anze Kopitar monopolisant souvent les deux minutes complètes.
Quant à son rôle défensif, autrefois un atout majeur, il n’affronte même plus les meilleurs trios adverses. Avec à peine 16 minutes de jeu hier dans une victoire facile contre le Wild, Danault n’est plus qu’un rouage parmi d’autres, loin de l’impact qu’il avait lorsqu’il est arrivé à Los Angeles en 2021.
Le coup le plus dur pour Danault est sans doute l’intérêt marqué des Kings pour Jake Evans, le centre défensif des Canadiens de Montréal.
Evans, qui partage un profil similaire à celui de Danault mais avec l’avantage de la jeunesse, est visé pour un rôle que Danault occupait encore il y a peu.
Cette quête agressive des Kings en dit long : ils semblent prêts à tourner la page sur Danault, même en tant que troisième centre.
Si les rumeurs sont vraies et que Danault est effectivement disponible sur le marché des transactions, cela confirme que son avenir à Los Angeles est sérieusement compromis.
Les Kings, en quête de solutions pour solidifier leur alignement, semblent avoir perdu foi en celui qu’ils avaient pourtant signé pour six ans avec de grandes attentes.
Dans ce contexte, le récent changement d’agent de Danault prend une signification particulière. En abandonnant Don Meehan pour Allan Walsh, connu pour être sans pitié en négociation, Danault semble préparer une sortie imminente.
Ce geste traduit non seulement un désespoir de relancer sa carrière, mais aussi une prise de conscience de la gravité de sa situation.
Changer d’agent en milieu de contrat, surtout dans de telles circonstances, n’est pas anodin. Cela coûte cher, notamment en commissions résiduelles pour l’ancien agent, et traduit souvent des tensions importantes.
Si Danault en est là aujourd’hui, c’est qu’il n’avait plus d’autre option pour tenter de sauver ce qui reste de sa carrière.
Le contraste est cruel. En 2021, Danault avait quitté Montréal avec l’image d’un centre défensif de premier plan, prêt à s’épanouir dans un rôle élargi à Los Angeles.
Trois ans plus tard, l’avenir semble bien sombre pour « Ti-Phil ». Réduit au rôle de plombier, celui que Marc Bergevin voyait déjà comme un joueur limité voit ses performances confirmer cette vision.
La Californie reste ensoleillée, mais dans le cœur de Danault, il pleut sans relâche. Son rôle décroissant, l’intérêt des Kings pour un remplaçant plus jeune, et les chiffres qui ne suivent plus tracent le portrait d’un joueur qui semble en fin de parcours dans l’uniforme des Kings.
Danault, jadis pilier du système défensif montréalais, puis du système défensif des Kings, est maintenant un joueur en quête d’un second souffle.
Mais avec les rumeurs de transaction qui s’intensifient, le temps presse pour lui de retrouver son jeu.
Sinon, son histoire à Los Angeles pourrait se terminer plus tôt que prévu, dans une indifférence qui ferait mal à celui qui a tant donné pour être reconnu.
Si Phillip Danault pensait qu’un changement d’agent suffirait à renverser la vapeur, la réalité sur la glace raconte une toute autre histoire.
Ses déboires offensifs ne sont qu’un reflet d’un problème plus profond : le rôle qu’il occupait autrefois s’éloigne de lui, et son identité de joueur semble s’effondrer avec le temps.
Il avait toujours l'excuse d'être important défensivement pour expliquer son manque de production offensive à Montréal.
À Los Angeles, le fait qu'il pouvait jouer sur le 2e trio et amasser une cinquantaine de points lui donnaient un coussin.
Mais non seulement il ne produit plus depuis que Quinton Byfield a été déplacé au centre du 2e trio et Danault relégué au 3e, le Québécois est devenu inutile défensivement.
Le poids de la régression de Danault se mesure dans les détails. Non seulement il a été relégué au troisième trio, mais sa présence en avantage numérique devient anecdotique, rendant Danault pratiquement invisible dans les moments où un joueur peut faire basculer un match.
Que ce soit offensivement ou défensivement.
Aujourd’hui, il se contente d’affronter des unités secondaires, une situation qui brise à la fois sa confiance et sa valeur perçue.
Danault incarne désormais ce que Marc Bergevin, son ancien patron, avait toujours vu en lui : un joueur limité offensivement, plus plombier que leader offensif.
Cette perception, autrefois contestée par ses partisans, semble aujourd’hui cruellement validée.
L’idée que Los Angeles puisse envisager Evans pour occuper un rôle que Danault n’est plus capable de remplir est un aveu brutal : Danault n’est plus indispensable, même en tant que troisième centre.
Si les Kings parviennent à conclure un échange pour Evans, Danault pourrait se retrouver encore plus marginalisé, ou pire, sacrifié pour libérer de l’espace sur la masse.
La relation entre Danault et Bergevin, déjà fragile, continue de hanter le Québécois. L’arrivée de Bergevin dans l’organisation des Kings a sans doute ravivé de vieilles tensions.
Danault, qui n’a jamais digéré le manque de reconnaissance de Bergevin à Montréal, semble aujourd’hui pris au piège dans une organisation où son ancien DG détient une influence significative.
Le choix de s’associer à Allan Walsh, un agent connu pour son agressivité, pourrait bien être une tentative de préparer une sortie rapide de Los Angeles.
Mais à bientôt 32 ans, et avec une production en déclin, le marché des transactions pourrait s’avérer glacial pour un joueur dont le plafond offensif a toujours été limité.
Ce début de saison 2024-2025 pourrait marquer le début de la fin pour Phillip Danault. Si son déclin se poursuit, il est peu probable qu’il reçoive une autre opportunité de briller dans un rôle de premier plan.
Son avenir pourrait bien se résumer à des rôles de soutien, voire à une sortie anticipée de la LNH.
Sous le soleil de Californie, Phillip Danault a perdu plus qu’un rôle ou une production : il a perdu l’essence même de ce qui faisait de lui un joueur apprécié.
Aujourd’hui, la pluie qui tombe sur son cœur semble annoncer une tempête qu’il lui sera difficile d’éviter.
Une chose est certaine, « Ti-Phil » est à un tournant, et le chemin qu’il empruntera pourrait bien sceller définitivement son héritage dans la LNH.
Cruel.