Transaction Montréal-New Jersey: la chance d'une vie pour Kent Hughes

Transaction Montréal-New Jersey: la chance d'une vie pour Kent Hughes

Par David Garel le 2025-10-01

La bombe a été enclenchée au New Jersey… et elle menace d’éclater jusqu’à Montréal.

Tout a commencé avec une signature que tout le monde attendait. Luke Hughes, prodige de la ligne bleue, a paraphé une entente de 7 ans et 9 millions de dollars par saison avec les Devils du New Jersey. Une signature logique, méritée, qui conforte les Devils dans leur statut de jeune puissance émergente dans l’Est.

Mais en coulisses, c’est la panique.

Car cette entente place les Devils dans une position extrêmement précaire : 3,983 millions de dollars au-dessus du plafond salarial.

Et quand un club dépasse la limite imposée par la LNH, il n’a que deux choix : tricher (grâce à la LTIR)… ou sacrifier un gros morceau.

Depuis quelques jours, le nom de Dougie Hamilton est sur toutes les lèvres à Newark. L’imposant défenseur droitier, signé jusqu’en 2028 à raison de 9 millions de dollars par saison, est le joueur le plus logique à échanger pour soulager la masse salariale.

Et cette fois-ci, ce ne sont pas que des spéculations de fans.

Des journalistes bien branchés de la région de New York affirment que les Devils ont commencé à sonder discrètement le marché, à la recherche d’un partenaire capable d’absorber une partie ou la totalité du contrat de Hamilton. Et le nom de Montréal est revenu à plusieurs reprises.

Pourquoi? Parce que le CH manque cruellement de défenseurs droitiers.

Le plan de Kent Hughes reposait sur David Reinbacher. Le jeune Autrichien repêché au 5e rang en 2023 devait s’installer tranquillement dans le top-4 d’ici 2025.

Mais la réalité est sans pitié : Reinbacher n’est pas prêt.

Son camp a été hésitant, ses performances à Laval en 2024 ont soulevé de nombreux doutes, et son développement est loin d’être linéaire.

Le Canadien n’a aucune profondeur à droite derrière Noah Dobson et Alex Carrier.

Et tout à coup… Dougie Hamilton devient une option crédible.

Dans les coulisses de Newark, Dougie Hamilton vit très mal les rumeurs persistantes entourant son avenir avec les Devils.

Pour un vétéran habitué aux transactions, lui qui a déjà été échangé à deux reprises dans sa carrière, l’écho de cette nouvelle tempête médiatique n’est pas une première, mais cette fois-ci, le contexte est différent.

Il croyait avoir trouvé un port d’attache à long terme au New Jersey. Il l’a dit sans détour :

« J’ai signé ici pour une raison, j’aime être ici. »

Mais à force d’entendre parler de lui, de lire son nom dans les rumeurs de transaction et de voir les chiffres défiler, 9 millions de dollars par saison jusqu’en 2028, il commence à comprendre que le business rattrape toujours les convictions personnelles.

« Je contrôle ce que je peux, je fais de mon mieux », a-t-il confié, visiblement affecté, tout en avouant que les bruits de couloir, même s’il tente de ne pas les écouter, finissent toujours par l’atteindre.

C’est un été qu’il voulait passer à se reconstruire physiquement, mais il a dû le passer à jongler avec l’anxiété d’un avenir incertain.

Et ce qui l’épuise le plus, selon ce qu’on murmure dans son entourage, c’est l’ambiguïté des Devils, qui affirment vouloir le garder tout en s’empêtrant dans un cap salarial devenu intenable. 

New Jersey dépasse le plafond par 3,98 millions de dollars, et Hamilton, malgré ses 74 points en 2022-23 et son rôle moteur dans le vestiaire, apparaît soudainement comme le candidat idéal à sacrifier.

Pourtant, le défenseur a signé avec une clause de non-échange partielle, qui lui permet de bloquer une transaction vers 10 équipes.

Mais, et c’est là que les choses deviennent sérieuses, Montréal ne figurerait pas sur cette liste. Le CH, à la recherche désespérée d’un défenseur droitier voit une occasion unique d’ajouter un quart-arrière offensif de calibre élite, surtout avec un David Reinbacher visiblement incapable de percer encore la LNH dès cette année.

Et selon des sources proches du dossier, le nom de Hamilton aurait effectivement circulé dans les discussions entre agents et directions, renforçant le malaise du joueur, pris entre un désir sincère de rester et une réalité comptable brutale.

Sa voix est calme, mais son cœur est en feu. Il veut croire que tout ça n’est que du bruit. Mais il sait que l'inévitable approche.

Le profil parfait… mais un prix énorme...

Hamilton, malgré ses blessures récentes, reste un défenseur offensif élite. À 30 ans, il est encore capable de dicter le tempo d’un avantage numérique, de relancer efficacement, et de stabiliser une brigade défensive en manque de structure.

Rappelons qu’en 2022-23, il a marqué 22 buts et récolté 74 points. Un sommet en carrière. Il traîne certes un historique de blessures, mais son gabarit, son QI hockey et son expérience en séries pourraient transformer la défensive montréalaise du jour au lendemain.

Mais le contrat est lourd : 9 M$ jusqu’en 2028. Et si les Devils ne retiennent pas de salaire, il faudra que Kent Hughes fasse de la gymnastique.

Interrogé sur les rumeurs entourant son avenir, Hamilton a répondu avec calme, mais non sans une pointe de résignation :

« Je tente de ne pas lire ce qui se dit, mais évidemment, les gens en parlent autour de moi. Je fais ce que je peux pour rester concentré. »

Mais lorsqu’on lui a demandé s’il voulait rester au New Jersey :

« Oui, bien sûr. J’ai signé ici pour une raison. J’aime cette organisation. Notre but est de gagner la Coupe Stanley, et je veux continuer d’y contribuer. »

Un message clair. Hamilton ne veut pas partir. Mais il sait que ça ne dépend plus de lui.

D’autres noms circulent, comme Ondrej Palat, dont le salaire de 6 M$ pour deux saisons est vu comme une boulet. Palat n’a plus la valeur d’antan. Son rendement offensif est en chute libre, et son contrat est jugé « toxique » par plusieurs clubs.

Bref, Hamilton est le seul actif de valeur qui peut permettre aux Devils de bouger sans sacrifier l’avenir.

Et c’est là que le Canadien devient une solution naturelle.

Kent Hughes, on le sait, aime les coups d’éclat intelligents. 

Hamilton représenterait une autre forme d’investissement.

Le Canadien pourrait offrir un package intelligent incluant Jayden Struble, Owen Beck, Joshua Roy et/ou Oliver Kapanen avec des choux.

Il pourrait y avoir une entente sur la répartition du contrat, avec potentiellement un autre club comme tiers pour retenir une partie du salaire

L’idée? Acquérir un quart-arrière NHL établi, qui peut accélérer le développement d’un Demidov ou d’un Lane Hutson, et relancer le projet de reconstruction vers la phase “compétitive” dès 2026.

Mais le risque est réel…

Dougie Hamilton n’a pas été épargné par les blessures. Il approche la trentaine. Et 9 M$, c’est énorme.

Mais à Montréal, le risque est peut-être nécessaire.

On sait que le plan est de signer Lane Hutson à long terme. On sait que Demidov, Slafkovsky et Suzuki sont là pour rester. Il manque un défenseur droitier top-2 capable de les supporter. Hamilton est le seul disponible.

Les Devils, pris à la gorge par la masse salariale, vont devoir couper. Et le nom le plus évident… c’est Dougie Hamilton.

Est-ce que Montréal osera?

Est-ce que Kent Hughes assumera un contrat lourd pour accélérer son projet?

La balle est dans le camp du CH. Et le temps presse.