Transaction Montréal-New York: Bo Horvat lance un dur message è Kent Hughes

Transaction Montréal-New York: Bo Horvat lance un dur message è Kent Hughes

Par David Garel le 2025-05-10

Bo Horvat ne se contente plus de faire parler de lui. Il hurle son message à la planète hockey. Et à travers les continents, jusque dans le bureau de Kent Hughes, le message est clair :

« Je suis prêt. Vous avez besoin d’un centre? Venez me chercher. »

Loin des projecteurs de la LNH, au Championnat mondial en Suède, Horvat s’est imposé comme la véritable locomotive offensive d’Équipe Canada.

Un doublé sans appel contre la Slovénie, en plus de plusieurs phases de domination pure, ont suffi à replacer son nom au centre des conversations. Et à provoquer un frisson inattendu à Montréal.

Bo Horvat est en feu. Et pendant que les projecteurs étaient braqués sur Sidney Crosby, c’est lui qui a volé la vedette. Il n’est pas simplement un plan B à la quête du CH. Il est peut-être le plan A le plus logique.

Moins cher que Crosby, plus jeune, et déjà prêt

Il faut être lucide : l’option Crosby devient de plus en plus nébuleuse. TVA Sports l’a écarté froidement. Pat Brisson refuse de commenter. Et surtout, l’état-major des Penguins donne l’impression qu’il tente une dernière danse avec son capitaine.

Horvat, lui, est accessible. Et plus important encore : il semble vouloir bouger. Tout ce qu’il fait en ce moment, il le fait comme pour envoyer un signal aux équipes qui cherchent un centre top-6. Le message ne peut être plus clair : il est prêt à quitter Long Island.

Âgé de 30 ans, Horvat est encore dans ses meilleures années. Capable d’inscrire 30 buts avec constance, il est reconnu pour sa robustesse, son implication défensive, et sa fiabilité dans le cercle des mises en jeu. Et il est gaucher. G-A-U-C-H-E-R. Exactement ce qui manque du CH.

Dans une équipe déjà congestionnée par les centres droitiers — le profil de Horvat colle parfaitement aux besoins structurels du Canadien. Pas besoin de réinventer la chimie. Il s’insérerait immédiatement à gauche de Suzuki et permettrait à Martin St-Louis d’avoir deux trios offensifs équilibrés.

Et ce n’est pas tout. Horvat coche une autre case essentielle : il est un leader naturel. Capitaine pendant des années à Vancouver, il a l’expérience, la maturité, et la présence pour guider des jeunes comme Demidov, Roy, et Hutson.

Et à 8,5 M$ par année jusqu'en 2031, Kent Hughes pourrait s'assurer d'un 2e centre pendant la fenêtre pour gagner la Coupe Stanley.

Tout d’un coup, la profondeur du CH devient menaçante. Tout d’un coup, l’avantage numérique devient une arme létale. Et tout d’un coup, le discours change. Montréal ne reconstruit plus. Montréal attaque.

Et Horvat permettrait à Ivan Demidov de se concentrer sur son offensive, car on parle d'un centre robuste et très fiable dans les deux sens de la patinoire.

Le coût d’acquisition? Raisonnable.

C’est là où Horvat devient encore plus intéressant. Contrairement à Crosby, qui coûterait Slafkovsky, Mailloux, et deux choix de première ronde selon Antoine Roussel, Horvat serait beaucoup plus abordable.

Les Islanders ont besoin d’espace sur leur masse salariale. Et ils doivent, eux aussi, penser à rajeunir. L’offre pourrait ressembler à ceci :

Un des deux choix de 1er tour du CH (16e ou 17e).

Et c’est tout. Pas de Slafkovsky. Pas de sacrifice d’élite. Juste une offre intelligente.

Le contrat? Prévisible.

Oui, Horvat a un gros contrat : 8,5 millions par année jusqu’en 2031. Mais comparé à d’autres vedettes du circuit, c’est presque une aubaine. Il est plus jeune que Crosby, plus constant que Zegras, plus robuste que Barzal.

Et surtout : il est déjà signé. Pas besoin de négocier une prolongation. Pas de drame contractuel. Pas d’angoisse.

Bo Horvat ne le dira pas publiquement. Mais son explosion au Championnat mondial est un message à double sens. Il veut montrer à Lou Lamoriello qu’il peut encore dominer. Mais surtout, il veut montrer à la LNH qu’il est prêt à porter un nouveau chandail.

Et c’est là que Kent Hughes doit être à l’écoute. Parce que si le CH passe à côté d’Horvat cet été, il pourrait bien se retrouver face à lui dans une série de premier tour en 2026. Et se mordre les doigts.

L’été 2025 ne doit pas être un été de nostalgie à Montréal. L’option Crosby est belle, romantique, presque cinématographique. Mais elle est aussi coûteuse, risquée, et incertaine.

Bo Horvat, lui, est tangible. Il est présent. Il est prêt.

Et surtout : il envoie le message.

Kent Hughes l’a entendu. Maintenant, il doit répondre. Avant que quelqu’un d’autre ne le fasse.

Parce qu’en ce moment, tout le Québec fantasme sur l’impossible. Sidney Crosby, Mason McTavish, Matthew Beniers, Mathew Barzal. Des noms prestigieux, des profils excitants, mais pour la majorité… des illusions.

Même TVA Sports a remis les pendules à l’heure : Crosby, ce n’est pas réaliste. Le DG des Penguins, Kyle Dubas, garde le cap. Et Pat Brisson ne confirme rien, mais il n’infirme rien non plus.

Et pendant que tout le monde à Montréal a les yeux rivés sur les grandes manœuvres – le repêchage, les offres hostiles – la solution est peut-être déjà sous nos yeux, en Suède, avec un chandail du Canada sur le dos, et une rage de vaincre qu’on n’a jamais vue chez Kirby Dach.

Parce que oui, rappelons-le : Kirby Dach, c’est terminé. Ce dossier est clos. Même Renaud Lavoie l’a laissé entendre : Hughes ne sait plus quoi faire avec lui. Son avenir comme centre est inexistant. Et son avenir à Montréal s’effrite jour après jour. Le CH n’a plus de deuxième centre.

Bo Horvat, lui, est prêt à reprendre ce flambeau. Sans promesse. Sans cinéma. Juste du hockey. Du vrai.

Et peut-être que c’est justement ce dont le Canadien a besoin. Pas de miracle. Pas de Crosby. Pas de romance.

Juste un gars qui joue comme un vrai, parle comme un vrai, et qui, aujourd’hui, hurle son nom au monde entier :

« Venez me chercher. »

Kent Hughes a un choix à faire. Et Montréal l’attend.