La table vient de sauter à Montréal. Le nom de Noah Dobson est sur toutes les lèvres, les réseaux sociaux sont en feu, et les journalistes traditionnels commencent à confirmer ce que tout le monde avançait depuis des semaines sur la toile : le Canadien de Montréal est à l’attaque sur le marché des transactions. Et cette fois, ce n’est pas une manœuvre de diversion.
Selon Anthony Martineau de TVA Sports, les négociations sont « très agressives ». Et ce n’est pas tout : Marco D’Amico de RG Media affirme que Kent Hughes explore aussi une autre voie explosive : Jordan Kyrou, l’ailier de 36 buts des Blues de St. Louis, pourrait faire partie d’un deal triangulaire ou d’un plan B si le dossier Dobson échoue.
Mais une chose est certaine : les choix 16 et 17 du CH sont sur la table. Logan Mailloux aussi. Et dans ce marché surchauffé, le trio d’actifs québécois a officiellement allumé les passions. Le CH est dans la guerre. Et il a les munitions pour gagner.
Il y a quelques jours à peine, Mathieu Darche balayait du revers de la main le combo Mailloux + choix 16 + 17. Il voulait du “prêt-à-contribuer”, un attaquant établi (Cole Caufield), pas des espoirs ou des choix incertains.
Mais depuis, la donne a changé.
Darche a revu son plan. Il est maintenant ouvert à l’idée d’un “retool” stratégique, comme l’a confirmé Frank Seravalli : l’objectif est de rester compétitif, tout en renouvelant le bassin d'espoirs. Et dans cette optique, Mailloux commence à séduire.
Un défenseur droitier de 6’3, 220 livres, un tir foudroyant, des instincts offensifs, un rôle de quart-arrière potentiel… Mailloux est exactement ce que Patrick Roy aime.
Ajoutez à cela deux choix de première ronde, et soudain, l’offre montréalaise prend une tout autre ampleur.
Pendant que Montréal structure une offre solide, Steve Yzerman tente de voler Dobson avec J.T. Compher et Jonatan Berggren.
Résultat? Un éclat de rire collectif dans les bureaux de Long Island.
Compher : 7 buts, 5,1 M$, pas d’impact physique, pas de leadership offensif.
Berggren : toujours pas capable de percer un alignement LNH de façon constante.
Même avec le 13e choix au total, l’offre est jugée pathétique.
Et pendant que Detroit se ridiculise, Montréal s’installe en première ligne. Hughes est discret, mais actif. Il tient en main un trio d’éléments irrésistible pour une équipe comme les Islanders qui veulent se rajeunir intelligemment sans tomber dans la reconstruction totale.
Noah Dobson n’est pas simplement un bon défenseur. C’est une pierre angulaire. Un droitier élite, rare, productif, qui sort d’une décevante saison de 39 points, après avoir touché les 70 l’année précédente.
Il a 25 ans. Il entre dans son prime.
Mais depuis l’arrivée de Patrick Roy derrière le banc, le courant ne passe pas. Les rumeurs d’inconfort, voire de rupture complète, circulent sans relâche. Moins de points, moins de responsabilités, moins de confiance. Dobson veut du changement.
Et il cible Montréal.
Pourquoi? Parce qu’il voit une structure moderne. Parce qu’il respecte Martin St-Louis, son approche, sa transparence, sa pédagogie.
Parce qu’il sait que le CH n’a pas de défenseur droitier élite. Il serait le numéro un indiscutable. Le quart-arrière de l’avantage numérique avec Lane Hutson. L’élément qui transforme la brigade bleue en véritable force.
Et Montréal, de son côté, n’a pas d’autre option crédible. Les défenseurs droitiers sont rares, chers et presque toujours inaccessibles. Dobson est le seul à cocher toutes les cases. Et il est disponible.
Mais ce n’est pas tout. Le CH peut aussi intégrer du salaire. Et dans cette optique, Josh Anderson devient une carte stratégique.
On le disait sans valeur. On le pensait invendable.
Mais Anderson a terminé la saison en lion. Il a dominé physiquement, a multiplié les mises en éhec, a tenu tête à Tom Wilson en séries. Il est redevenu l’homme des grandes occasions. Et Patrick Roy l’adore.
Un trio Mailloux + choix 16 + 17 + Anderson (avec salaire retenu)? C’est un package d’envergure, qui permet aux Islanders de se replacer sans perdre la face.
Mais plusieurs pensent que ce ne sera pas assez pour Darche.
Selon ce qui circule, le verdict est tombé : le trio Logan Mailloux + choix 16 + choix 17 ne suffit pas. Darche n’est pas intéressé. Il a écouté. Il a analysé. Mais il veut plus. Beaucoup plus.
Le prix d’entrée pour discuter de Noah Dobson? David Reinbacher. Ou Michael Hage. Point final.
C’est un électrochoc pour Kent Hughes, qui croyait encore jusqu’à récemment pouvoir séduire les Islanders avec un ensemble d’éléments prometteurs, mais encore flous.
Logan Mailloux? Oui, c’est un défenseur droitier avec un tir canon. Mais il n’a jamais joué un match dans la LNH. Et à 21 ans, il a encore des failles défensives énormes.
Choix 16 et 17? Dans une cuvée aussi faible que celle de 2025, ils ne font pas saliver les DG qui veulent gagner dans les deux prochaines années.
Darche n’est pas là pour reconstruire à zéro. Il veut transformer les Islanders en machine de séries. Et pour remplacer Dobson, un défenseur droitier numéro un qui demande 11 M$, il exige une pièce de la même catégorie.
David Reinbacher.
Ou Michael Hage.
Pourquoi Reinbacher ou Hage? Parce que ce sont des fondations.
David Reinbacher a été un choix top 5 il y a tout juste un an. Il est jeune, mature, responsable défensivement, avec un potentiel de top 4 assuré et même de top-2 s’il se développe comme prévu.
C’est le genre de défenseur qu’on bâtit autour. Et c’est exactement ce que Darche veut.
Michael Hage? Il vient à peine d’être repêché par le CH. Mais déjà, son nom circule. Parce qu’il représente le centre du futur. Un patineur fluide, intelligent, très complet, avec un potentiel de top-6 très clair. Son profil est tellement recherché que certaines équipes le voyaient dans le top 10 du repêchage.
Darche veut un de ces deux-là dans le "package". Et il ne bougera pas sans.
Maintenant, c’est à Kent Hughes de voir s’il a les tripes de payer ce prix.
Parce que Noah Dobson ne tombera pas du ciel.
Et ce genre de joueur, ça ne se présente qu’une fois par décennie.
Le CH pourrait offrir le même "package" refusé par Darche aux Blues pour Kyrou. Reste qu'entre un défenseur droitier vedette et un ailier vedette, on prend le défenseur demain matin.
Tout est sur la table. Tout est explosif.
Le temps presse
La fenêtre d’opportunité se referme. Si Hughes veut frapper, c’est maintenant.
Kent Hughes n’a pas à tout sacrifier. Il n’a pas à céder Caufield. Il n’a pas à renverser la table.
Il doit juste sacrifier Reinbacher... ou Hage...