Transaction Montréal-New York: moment difficile pour Alexis Lafrenière et sa famille

Transaction Montréal-New York: moment difficile pour Alexis Lafrenière et sa famille

Par David Garel le 2025-05-19

Ce matin, le monde du hockey a basculé. Littéralement.

En quelques heures à peine, Alexis Lafrenière est passé de joueur établi, mais controversé, des Rangers de New York… à centre d’un tsunami de rumeurs qui secoue jusqu’aux fondations du Centre Bell.

Et pendant que la planète hockey s’agite, que les journalistes se battent pour devancer les scoops et que les partisans imaginent des alignements de rêve, il y a un jeune homme de 23 ans et sa famille qui regardent tout ça en silence.

 Nous avons une pensée pour eux aujourd’hui. Parce que ce qu’ils vivent, ce n’est pas juste une transaction potentielle. C’est un tremblement de terre identitaire.

Tout a commencé avec un article… puis le feu a pris.

C’est Bleacher Report qui a allumé la mèche. Leur article, publié aux petites heures, affirme sans détour : le Canadien de Montréal est favori pour obtenir Alexis Lafrenière. À partir de là, c’est comme si chaque insider de la LNH avait mis un bûche de plus sur le feu.

Et l’offre mentionnée dans l’article? Juraj Slafkovsky contre Lafrenière. Une proposition que Jeff Gorton et Kent Hughes ont balayée du revers de la main. 

Il n’en est pas question. Slafkovsky est devenu un intouchable à Montréal. L’organisation croit profondément à son ascension et refuse de repartir à zéro dans une dynamique similaire.

Mais cela ne signifie pas que le Canadien ferme la porte.

Au contraire… il prépare déjà un “package deal” extrêmement sérieux.

Les cartes du CH : 16e, 17e… et peut-être Logan Mailloux

Montréal possède deux choix consécutifs de première ronde cette année (16e et 17e), une richesse précieuse dans un repêchage réputé pour sa profondeur. 

Logan Mailloux pourrait aussi être mis sur la table. Son avenir est flou dans l’organisation, tant sur la galce qu'à l'extérieur.

Mais ce n’est pas tout. Les Rangers, selon certaines sources, auraient un œil sur Michael Hage, l’un des espoirs les plus prometteurs du CH. Pour l’instant, Hage est considéré comme intouchable. Mais dans la rempête actuelle, rien n’est certain.

Le dilemme est clair : les Rangers veulent gagner maintenant. Pas dans deux ans. Pas avec des espoirs. Pas avec des choix. Maintenant. Et ça, ça complique les choses.

Chris Drury, directeur général des Rangers, continue de nier les rumeurs publiquement. Il refuse de commenter l’idée que Lafrenière pourrait être sur le marché.

Il répète que Mike Sullivan a “parlé à tout le monde”. Et pourtant… lors de la conférence de presse d’introduction de Sullivan, le nom de Lafrenière n’a jamais été prononcé.

On a parlé de Brennan Othmann. De Gabe Perreault. De “mériter sa place”. Mais pas un mot sur le premier choix au total de 2020, qui vient de signer une prolongation de 52,15 M$.

Un contrat dont la clause de non-échange n’entre en vigueur qu’en 2026-2027. Si les Rangers veulent agir, c’est maintenant ou jamais.

Et tout le monde le sait.

Pendant ce temps, à Saint-Eustache, on imagine facilement la douleur, l’anxiété, l’épuisement mental que cette situation doit provoquer.

Lafrenière, qui s’est battu toute la saison contre les critiques, la pression et un rôle mal défini, se réveille ce matin au cœur d’une tornade médiatique.

Il sait qu’il ne mérite pas tout ça. Il a tenté d’être un bon soldat. De suivre les ordres. D’accepter son sort. Et maintenant, on discute de lui comme une pièce d’échange. Un pion. Un actif qui va balancer comme une pelure de banane.

Mais Alexis Lafrenière, c’est plus qu’un actif.

C’est un joueur qui a marqué 28 buts il y a deux saison. Qui a du flair, du hockey IQ, du talent brut. Mal utilisé, mal encadré, oui. Mais toujours capable d’exploser dans le bon contexte. Et ce contexte, aujourd’hui, semble être Montréal.

Mattention. Le CH n’est pas seul dans le derby.

Voici la liste des équipes qui surveillent le dossier de très près :

Flames de Calgary:

Ils veulent du punch offensif. Lafrenière comblerait un vide énorme dans leur top-6. Les Flames pourraient offrir un défenseur comme Rasmus Andersson, ou encore un mix de choix et de jeunes joueurs.

Mammoth de l'Utah:

La nouvelle franchise veut frapper fort. Avec plus de 20M$ de marge salariale et une jeune base (Guenther, Cooley, Keller), ils cherchent un ailier dynamique. Lafrenière pourrait être le visage de l’équipe.

Ducks d'Anaheim: 

Avec Trevor Zegras en déclin, une transaction one-for-one pourrait se dessiner. Zegras à New York, Lafrenière à Anaheim. Un changement de décor pour deux jeunes qui stagnent.

Blackhawks de Chicago:

Ils cherchent un ailier pour Connor Bedard. Avec des défenseurs comme Korchinski, Levshunov ou Rinzel à offrir, les Hawks ont les moyens. Lafrenière pourrait enfin briller sur le premier trio d’une équipe en reconstruction.

Wild du Minnesota: 

Avec Marco Rossi au cœur des rumeurs, un échange centrée sur Rossi vs Lafrenière aurait du sens. Le Wild veut du scoring. Les Rangers veulent un jeune centre. Boom.

Mais malgré toutes ces options, c’est à Montréal que les émotions sont à leur comble.

La pression monte au Québec

C’est une journée chargée en émotions au Québec. Les stations de radio sont en boucle. Les forums explosent. Les partisans se déchirent : faut-il y aller all-in? Ou rester prudents?

Mais au-delà du débat sportif, il y a un attachement émotionnel. Alexis Lafrenière, c’est le héros de Rimouski. Le gamin qui aurait dû être repêché par le CH. Celui qu’on a raté. L’enfant prodige. Et aujourd’hui, le destin semble nous le ramener.

Et ça… ça fait trembler.

Alexis Lafrenière est à la croisée des chemins. Chris Drury le nie. Le nouvau coach, Mike Sullivan, l’ignore. Les journalistes évitent son nom. Les partisans de New York sont résignés. Et pendant ce temps, Montréal tend les bras.

Jeff Gorton, qui l’a repêché en 2020, peut boucler la boucle. Le CH a les ressources. Il a la volonté. Il a l’environnement pour relancer un talent unique.

Mais il devra affronter le vrai enjeu : convaincre les Rangers de voir au-delà du court terme. Car Slafkovsky ne sera pas sacrifié

En attendant, nos pensées vont à Lafrenière et à sa famille. Car dans ce tumulte, c’est un jeune homme, un Québécois, un compétiteur, qui encaisse en silence le poids d’une franchise et l’écho d’une province entière.

Pour ses proches, ce n’est plus un simple stress : c’est une torture publique. Depuis des semaines, Alexis Lafrenière est la cible des médias new-yorkais les plus impitoyables, à commencer par Larry Brooks, qui s’est carrément transformé en bourreau médiatique.

Il a qualifié son contrat de « catastrophe », affirmé que les Rangers devaient s’en débarrasser tant qu’il restait un soupçon de valeur sur le marché, et l’a comparé, à peine voilé, à un Scott Gomez 2.0.

Chaque article, chaque chronique, chaque rumeur amplifie la pression. Le vestiaire est dysfonctionnel, le DG est en chute libre, les fans sont frustrés, et c’est Lafrenière qui encaisse pour tout le monde.

Et pendant ce temps, à Saint-Eustache, ses parents et sa sœur lisent tout ça, impuissants. Ils regardent leur fils devenir le bouc émissaire d’une organisation en pleine crise.

Chaque fois qu’il ne marque pas, chaque fois qu’il perd une mise en jeu ou fait une mauvaise lecture de jeu, c’est le cirque new-yorkais qui repart. Ce n’est pas une rumeur de transaction qu’ils vivent — c’est de l'acharnement envers ub jeune homme qui n’a jamais eu droit à la stabilité avec les Rangers,

Jamais facile de vivre avec les rumeurs à New York.

Mais ce matin, à Montréal, le rêve renaît. On t'attend Alexis. Et si tu deviens un membre du CH, tu sera bien mieux traités que chez les "fous" de la Grosse Pomme.