Il y a des sagas qui prennent une ampleur démesurée, jusqu’à déborder des vestiaires et enflammer les médias à travers toute la LNH.
Celle de Sidney Crosby et des Penguins de Pittsburgh en est l’exemple parfait. Et aujourd’hui, une vérité s’impose : les ponts entre Crosby et Kyle Dubas, le DG-président de l’organisation, sont en train de brûler à grande vitesse.
À cela s’ajoute une nouvelle bombe : Evgeni Malkin, l’icône de 39 ans, ouvre lui aussi la porte à un départ. Montréal se retrouve au cœur de toutes les conversations. Crosby, Malkin, la Flanelle, le Centre Bell… l’imaginaire est en feu.
Tout est parti d’une réponse tranchante. Crosby, fidèle à sa ligne depuis 20 ans, répète qu’il veut gagner à Pittsburgh, pas ailleurs. Mais Dubas, lui, voit les choses autrement.
« La reconstruction, c’est le plan. Pas de raccourci », a-t-il martelé.
Une gifle publique pour Crosby, qui venait tout juste de réitérer sa loyauté aux Penguins. Aux yeux de plusieurs observateurs, Dubas a envoyé son capitaine sous l’autobus. Le message était clair : même si le #87 ne demande pas un échange, Pittsburgh prépare déjà son départ.
Et pour Montréal, ce refus de voir Crosby débarquer pour le match préparatoire au Centre Bell est vu comme un geste calculé. Un pied de nez, une façon de rappeler qui contrôle le tempo. Crosby voulait être là, sentir l’ovation des partisans montréalais, mais Dubas a tranché : non.
Dans l’entourage de Crosby, la colère gronde. Son père, son agent Pat Brisson, même certains amis proches : tous jugent que Dubas ne respecte pas assez le joueur qui a porté l’organisation pendant deux décennies.
Selon plusieurs sources, ce sont ses proches qui insistent le plus pour Montréal. Parce que le CH est en montée, parce que la connexion avec Ivan Demidov, qui idolâtre Crosby depuis l’enfance, pourrait rallumer la flamme, et surtout parce que l’opportunité de marquer l’histoire ailleurs que dans la déchéance de Pittsburgh est réelle.
Brisson lui-même a alimenté le brasier, en ne fermant pas la porte à une transaction. Un geste qui n’a pas plu à Dubas, mais qui a révélé au grand jour ce que tout le monde pensait en coulisse : Crosby est plus ouvert que jamais.
Kyle Dubas ne s’en cache pas : il veut montrer qu’il garde le contrôle sur le marché. Pour Crosby, les Penguins exigeraient Michael Hage, le centre de l’avenir du CH, ou David Reinbacher, perçu comme un futur pilier défensif. Si Montréal refuse de sacrifier ces joyaux, Dubas réclamera les choix de premier tour 2026 et 2027.
Un message brutal : pour obtenir le Kid, il faudra payer le gros prix. Les seconds couteaux comme Joshua Roy, Jayden Struble ou Oliver Kapanen ne suffiront pas. Dubas joue dur, au risque de faire dérailler totalement sa relation avec Crosby.
Comme si cela ne suffisait pas, Evgeni Malkin a semé le doute vendredi. Pour la première fois en carrière, il a admis publiquement qu’il pourrait lever sa clause de non-mouvement pour rejoindre un prétendant à la Coupe Stanley.
« Je ne suis pas content de mes dernières saisons. Si c’est ma dernière année ici, je veux tout montrer », a-t-il confié. Et surtout, il a ajouté :
« On voit une histoire comme celle de Brad Marchand. Tu es échangé, tu gagnes la Coupe. C’est bizarre, mais tout le monde veut ça. Peut-être un dernier run. »
Des mots qui résonnent comme une bombe à Pittsburgh. Car les médias russes vont plus loin : selon eux, Malkin n’accepterait de bouger que pour une seule destination… Montréal. Une information à prendre avec un grain de sel, mais qui a suffi à faire exploser les réseaux sociaux.
Pourquoi Montréal? Parce qu’Ivan Demidov, encore lui, vénère Malkin depuis l’enfance.
« Je veux être comme lui », a déjà confié le jeune prodige. Le scénario du vétéran Russe guidant son successeur à Montréal a de quoi faire rêver.
Comme si le feu n’était pas déjà assez grand, une autre rumeur a pris de l’ampleur : Pittsburgh s’intéresserait au gardien Jacob Fowler, vu comme le futur #1 du Canadien.
Mais l’entraîneur-chef des Penguins, Dan Muse, a mis fin à la spéculation d’un revers de main.
« Pour moi, notre gardien d’avenir est Sergei Murashov. Il est très compétitif. Je vois ses qualités. Il prend son métier à cœur. Ajoutez ses attributs à son talent. Qui veut vraiment mettre un plafond sur son potentiel? »
Un commentaire clair : pas question de miser sur Fowler, pas question de nourrir les rumeurs. Pour Muse, Murashov, 21 ans, choix de 4e ronde en 2022, est la pierre angulaire. Et Fowler, lui, est destiné à briller à Montréal.
Au fond, un constat s’impose : tous les chemins mènent à Montréal. Crosby veut gagner, mais Dubas reconstruit. Malkin parle d’un dernier run, et les médias russes pointent la Flanelle. Le CH a les moyens financiers et les espoirs pour répondre aux demandes de Pittsburgh.
Kent Hughes n’a jamais caché son ambition de ramener une superstar à Montréal. Après Dobson, Laine et Demidov, pourquoi pas Crosby ou même Malkin?
La table est mise pour un automne explosif. Chaque mot de Crosby, chaque geste de Dubas, chaque rumeur venue de Russie sera scruté à la loupe.
Nous assistons à une tragédie annoncée : les deux monuments de Pittsburgh poussés vers la sortie par une organisation qui reconstruit. Mais aussi à la possibilité d’un miracle : voir Crosby, et peut-être Malkin, enfiler le chandail tricolore.
Rien n’est garanti. Tout est même improbable. Mais l’idée suffit à électriser le Québec. Les partisans rêvent déjà de la première ovation au Centre Bell, de Crosby et Malkin réunis avec Demidov, de ce film d’Hollywood écrit sur la glace.
Et pendant ce temps, à Pittsburgh, Dubas continue de jouer dur. Il réclame Hage, Reinbacher, ou les choix de 2026 et 2027. Il refuse d’envoyer Crosby à Montréal pour un match préparatoire. Il contrôle le calendrier, les transactions, le tempo. Mais il ne contrôle pas les rêves.
Et aujourd’hui, le rêve est simple : Sidney Crosby ou... et... Evgeni Malkin à Montréal.,,,