Sidney Crosby est en furie. Enragé. Frustré au plus haut point. Et on le comprend.
Pendant que les Penguins de Pittsburgh viennent de congédier son entraîneur et grand complice Mike Sullivan, qui était devenu avec les années bien plus qu’un simple coach, Crosby a vu, impuissant, la vérité lui sauter au visage.
Il s’est fait avoir. Manipulé. Utilisé. À 37 ans, après une saison exceptionnelle de 94 points, il mérite mieux que d’être le dernier soldat d’une reconstruction honteuse.
Car c’est exactement ce que Kyle Dubas est en train de faire : tanker volontairement pour aller chercher Gavin McKenna en 2026.
Ou plutôt pour arriver bon dernier et avoir 25 % de chance de sélectionner le prodige.
Quand Dubas a pris la parole lundi devant les journalistes pour expliquer qu’il cherchait un entraîneur capable de “maximiser les anciens tout en développant les jeunes”, il a involontairement vendu la mèche.
Le DG et président des Penguins, en confiant que Crosby, Malkin, Letang et Karlsson n’avaient plus la même flamme, a ouvert la porte à ce que tout le monde soupçonnait : les Penguins vont toucher le fond.
Tristan Jarry est fini, sous contrat pour trois ans encore à 5,3 M$ par saison. Letang, Malkin et Karlsson déclinent. Le supposé "top prospect" Rutger McGroarty n’est pas un sauveur. Et Dubas ne le cache même plus : il parle ouvertement d’être patient, d’intégrer les jeunes… Bref, de perdre.
Crosby voit très bien ce qui s’en vient. Et pour la première fois de sa carrière, il est seul. Désolé. Triste. Furieux.
Car la réalité, c’est qu’on l’a entouré de joueurs de ligue américaine pour finir sa carrière. Après avoir vu Ovechkin s’éclater avec des jeunes comme Strome, Dubois, Leonard, Chychrun et McMichael à Washington, lui, Sidney Crosby, capitaine dévoué, se tape encore une autre saison hors des séries.
Assez, c’est assez.
Sullivan, pendant ce temps, discute déjà avec les Rangers et les Bruins. Et il trouvera sans aucun doute un club compétitif pour rebondir. Mais pour Crosby, la question n’est plus à savoir s’il va rester à Pittsburgh, mais où il va rebondir.
Il reste deux ans à son contrat. Et cette fois, la rumeur d’échange n’est plus une rumeur. C’est un ouragan qui s’en vient.
Car deux destinations sont sur toutes les lèvres : le Colorado, où l’attend son grand ami Nathan MacKinnon, et Montréal, l’équipe de son enfance, qui a maintenant l’argent, les jeunes, la passion et Ivan Demidov.
Et cette fois, on est très loin d’un fantasme de partisan. Car les signaux s’accumulent : Renaud Lavoie de TVA Sports a carrément ouvert la porte à Crosby à Montréal.
Yvon Lambert a même affirmé en ondes que Kent Hughes lui avait personnellement demandé s’il devait aller chercher Crosby.
Et Louis Domingue, ancien coéquipier de Sid, a ajouté que Crosby serait “honoré” de jouer pour les Canadiens.
Ce n’est pas anodin. C’est sérieux. C’est historique.
À Montréal, le besoin d’un deuxième centre est criant. L’arrivée de Crosby permettrait à Nick Suzuki de respirer, à Demidov d’éclore sur un trio de feu, et surtout, d’accélérer la reconstruction.
Est-ce réaliste ? Absolument. Kent Hughes a été très clair dans ses déclarations récentes : il ne veut pas offrir de longs contrats à des trentenaires en perte de vitesse, mais il croit que la fenêtre des Canadiens va s’ouvrir très bientôt.
Et avec un joueur comme Crosby, encore dominant à 37 ans, sous contrat à 8,7 M$ jusqu’en 2027, il a une aubaine entre les mains.
Le vétéran pourrait même prolonger pour un an ou deux à rabais, comme l’ont fait Joe Pavelski ou Patrice Bergeron avant de prendre leur retraite.
C’est dire l’immense valeur que Crosby pourrait apporter au Tricolore, sur la glace, dans le vestiaire, et dans l’identité culturelle de l’équipe.
Mais le Colorado n’a pas dit son dernier mot. Si l’Avalanche s’incline contre les Stars, les dirigeants n’auront pas le choix : il faudra secouer la cabane.
Et quel meilleur coup que de réunir Crosby et MacKinnon, qui ont remporté ensemble le tournoi des Quatre Nations, qui s’entraînent ensemble chaque été, et qui n’ont jamais caché leur rêve de jouer ensemble dans la LNH ?
Mais attention. L’argent commence à manquer sur la masse salariale. Est-ce que Sakic et MacFarland auront les moyens de faire place à Crosby ? C’est loin d’être certain.
À Montréal, l’argent est là. Les jeunes sont là. Le marché est fébrile. Et Kent Hughes a les reins solides pour frapper un coup de circuit.
La question maintenant : acceptera-t-il de sacrifier Michael Hage, le joyau de son bassin d'espors ? Car Dubas demandera un centre de premier plan, c’est certain. Et c’est ici que l’échange pourrait mourir dans l’oeuf.
Mais si Hughes parvient à conserver Hage et à convaincre Dubas avec d’autres actifs comme Logan Mailloux, les deux choix de 1ère ronde ou d'autres éléments,, la météorite Crosby pourrait bel et bien s’abattre sur le Centre Bell.
Et tout porte à croire que, cette fois, Sidney Crosby est prêt à tourner la page.
Au point d'exciter les analystes. Imaginez. Martin Biron, l'ancien gardien de la LNH et analyste à TSN veut envoyer trois choix de première ronde et Michael Hage à Pittsburgh pour Crosby.
"Je vais le chercher à l'aéroport et je lui donne une bouteille de champagne" affirme Biron qui ferait cette transaction les yeux fermés.
De notre côté, on veut Crosby, mais sacrifier toris choix de 1ère ronde et Michael Hage semble exagéré.
Pendant ce temps, le plan de démolition que Kyle Dubas met en œuvre à Pittsburgh sans même le cacher, pour dégoûter Crosby et l'échanger devient plus clair que jamais.
.Et Crosby, lui, devrait avaler ça ? Lui qui a tout donné, depuis 2005, lui qui n’a jamais réclamé de transaction, qui a toujours porté son équipe même quand Malkin ralentissait, même quand Letang déclinait, même quand Jarry s’effondrait cette année ?
Le clan Crosby est en colère. Et la rupture est désormais inévitable.
Le président des Penguins parle d’un entraîneur qui devra « maximiser les vétérans tout en développant les jeunes », mais il n’y a même pas de jeunes dignes d’un vrai espoir de premier plan dans cette organisation ! Il faut le dire sans filtre : Pittsburgh n’a rien.
- Rutger McGroarty, 21 ans, 39 points en 60 matchs dans la Ligue américaine. Correct, sans plus.
- Ville Koivunen, 21 ans, 56 points en LAH, 7 aides en 8 matchs à Pittsburgh. Mais il aura déjà22 ans dans six semaines.
- Owen Pickering, choix de première ronde en 2022, est un défenseur de 6’5 sans grande vision offensive.
- Harrison Brunicke, 18 ans, vient à peine d’arriver en LAH.
- Cody Glass et Jesse Puljujarvi, deux paris ratés, sont déjà sortis de l’organisation.
- hilip Tomasino, 24 ans bientôt, unn vrai plombier.
C’est le néant. Le gouffre.
Crosby le sait. Il comprend maintenant que Dubas l’a trahi avec une fausse promesse de relance. Pire : il se sert de sa loyauté légendaire pour vendre des billets pendant qu’il sabote l’équipe.
Mais Crosby n’est pas un pion. Il a signé une prolongation de contrat à 8,7 M$ jusqu’en 2027 parce qu’il croyait encore au projet. Maintenant, il voit clair.
Et le moment est venu de choisir : le Colorado ou Montréal.
Crosby, c’est l’enfant du Québec. Il a grandi avec un chandail du CH. Il vibre pour le hockey, pour la tradition, pour l’ambiance.
Et Montréal, avec Ivan Demidov, Lane Hutson, David Reinbacher, Juraj Slafkovsky, est en pleine ascension. Une équipe qui rappelle justement les Penguins de 2008-2009.
C'est écrit dans le ciel...