Ouf. Kirby Dach et sa famille peuvent respirer. Enfin une bouffée d’air après des mois de doute, de spéculations, de frustration. Kirby Dach est encore là. Il commence l’année à Montréal. Et malgré les murmures insistants, malgré les appels des Canucks de Vancouver, le Canadien a dit non.
Pas de panique, pas d’échange précipité. Kent Hughes a résisté. Il a choisi la patience. Et surtout, il a choisi Kirby Dach.
Vancouver veut un 2e centre… mais le CH aussi...
Depuis plusieurs semaines, les Canucks sont en mode urgence. Ils cherchent désespérément un centre pour épauler Elias Pettersson, après que J.T. Miller ait fait ses valises pour New York la saison dernière après un conflit ouvert avec le Suédois.
Cette tension interne a mené à une fracture de leadership qui a affecté la dynamique de toute l’organisation.
Résultat : les Canucks regardent ailleurs. Et dans ce contexte, ils auraient approché le Canadien de Montréal pour tâter le terrain au sujet de Kirby Dach.
Mais Montréal aussi est dans le même bateau. Depuis la blessure de Dach, le CH n’a toujours pas trouvé de véritable remplaçant crédible à long terme pour le rôle de deuxième centre. Owen Beck n’est pas encore prêt. Jake Evans plafonne. Alex Newhook? Un flop.
Et pourtant, quand Vancouver a passé un coup de téléphone, la réponse fut claire : Kirby Dach n’est pas à vendre.
Est-ce que les Canucks ont tenté d’envoyer Filip Chytil à Montréal en retour? Selon certaines rumeurs, oui. Et ce serait complètement dans leur style.
Le problème? Chytil, malgré son talent, est exactement dans la même situation que Dach : fragile mentalement, fragile physiquement, incapable de s’imposer à long terme comme un vrai centre top 6.
Kent Hughes ne serait pas naïf. Remplacer un point d’interrogation par un autre? Ça n’a aucun sens.
Et même si Chytil pouvait « fitter » dans la structure salariale du CH, ce n’est pas un pari que Montréal est prêt à faire. Pas cette fois.
Le CH choisit Dach… pour l’instant...
Ce que cette situation révèle, c’est que Kirby Dach a encore un crédit de confiance auprès de l’état-major.
On parle d’un joueur qui, malgré tout, demeure une énigme excitante. Grand, mobile, intelligent, capable de faire des jeux spectaculaires. Et surtout, il est encore jeune. Trop jeune pour être abandonné.
Selon toutes les indications, Dach commencera l’année à Montréal, et ce sera à lui de prouver qu’il peut tenir le coup, littéralement. Jouer de manière intense, éviter les blessures, devenir enfin ce deuxième centre qu’on attend depuis la nuit des temps.
Filip Chytil et Kirby Dach sont, d’une certaine manière, des jumeaux maudits du poste de centre dans la LNH. Tous deux possèdent un profil alléchant : grands, mobiles, capables de transporter la rondelle avec fluidité, et dotés d’une excellente vision du jeu.
Sur papier, ils incarnent ce que tout directeur général rêve d’avoir comme centre top 6 moderne. Mais en réalité, ces deux joueurs traînent le même boulet invisible : leur santé.
Chytil, c’est un talent indéniable… mais qui ne joue jamais une saison complète. Le Tchèque a subi au moins quatre commotions cérébrales documentées avec les Rangers de New York, sans compter une blessure au cou survenue dès son arrivée à Vancouver, qui l’a privé de la fin de saison 2024-25.
De son propre aveu, « tout repose sur sa santé maintenant ». Même discours du côté de Kirby Dach, qui n’a joué que 117 matchs lors de ses trois premières saisosn complètes avec le Canadien. Et qui a subi deux opérations majeures au genou.
Et avant ça, il avait déjà vu sa carrière à Chicago être freinée par d’autres pépins physiques et des doutes sur sa capacité à s’imposer mentalement dans la LNH.
C’est là que la comparaison devient sans oitié : deux joueurs brillants, deux parcours brisés, deux paris à haut risque. Et pour Kent Hughes, ce serait pure folie d’échanger Dach contre Chytil, car ce serait comme troquer un billet de loterie incertain contre… un autre billet de loterie, encore plus amoché.
Au moins, Dach est à Brossard. Il patine. Il revient. Chytil, lui, n’a encore rien prouvé à Vancouver. Et malgré ses belles paroles, l’ombre d’une autre commotion plane toujours. Voilà pourquoi les deux joueurs se ressemblent autant… et pourquoi ils ne peuvent pas être la solution l’un pour l’autre.
Ce qui est fascinant dans ce dossier, c’est que le Canadien et les Canucks sont désormais en compétition sur un marché ultra restreint : celui des deuxièmes centres de qualité.
Et selon les informations de Marco D’Amico de RG Média, une équipe de l’Ouest serait prête à surpayer pour mettre la main sur un pivot top-6. D’Amico ne nomme pas l’équipe… mais tout pointe vers Vancouver.
Le hic? Montréal est dans le même état de besoin. Eric Engels de Sportsnet l’a dit clairement : il ne croit pas que le CH pourra bouger d’ici le début de la saison pour cette raison précise. Trop de demande. Trop peu d’offre.
Et une évidence : si un centre devient disponible, le CH et les Canucks vont se battre pour le même os.
À Vancouver, tout a commencé par une guerre de personnalités..
Elias Pettersson et J.T. Miller ne pouvaient tout simplement pas cohabiter. Il y avait des frictions, des tensions, des affrontements silencieux. Et contrairement à Kent Hughes, le DG des Canucks n’a pas eu la patience. Il a choisi un camp.
Le résultat : un déséquilibre structurel. Une équipe sans deuxième centre, à la recherche d’une solution externe. Et un appel à Montréal, pour Kirby Dach.
On peut dire ce qu’on veut sur la gestion du CH, mais au moins, il n’y a pas de guerre interne entre Nick Suzuki et un coéquipier au sommet de la hiérarchie. L’équipe est unie. Et ça aussi, c’est une forme de victoire.
Cela dit, la décision de garder Dach vient avec un coût.
Si jamais il se blesse à nouveau… si jamais il s’écroule psychologiquement… si jamais il ne livre pas, tout simplement… le CH aura perdu une fenêtre précieuse pour corriger le tir avant que les prix explosent.
Car une chose est sûre : le marché va bouger. Et il va bouger vite.
La saison approche. Les camps d’entraînement vont révéler des failles. Et les DG de la ligue n’attendront pas que le Canadien ait une révélation interne pour agir.
S’ils veulent un deuxième centre, ils vont le chercher. Et Kent Hughes le sait.
Pour Dach, c’est maintenant ou jamais
Le message est clair : le CH te garde… mais il ne t’attendra pas éternellement.
C’est maintenant que Kirby Dach doit devenir un homme. Assez les excuses, les incertitudes, les réhabilitations obscures. Il a été vu à Brossard. Il patine. Il a l’air prêt. Physiquement, en tout cas.
Mais mentalement?
C’est là que tout se joue. Il devra prouver que le poste de deuxième centre lui revient de droit. Pas par défaut. Pas parce qu’il n’y a personne d’autre. Mais parce qu’il l’a gagné.
À Montréal, tout repose sur Kirby Dach. Et cette fois, il le sait. Il le sent. Il le vit.
Il peut respirer… mais il n’a plus droit à l’erreur.