Les Golden Knights peuvent bien continuer à jouer la carte du déni, personne n’est naïf. Le cirque de la négation est terminé.
Tous les initiés de la LNH le savent, le sentent, le répètent à huis clos : William Karlsson est disponible, point final. Et à mesure que les heures s’écoulent, une vérité prend forme avec une évidence accablante : Mitch Marner est à deux doigts de signer à Vegas. Ce n’est plus une rumeur. C’est une réalité qui s’installe. Une obsession qui consume les Golden Knights de l’intérieur.
Et soudainement, les pièces du casse-tête tombent en place.
Vegas veut Marner. Mais Vegas n’a plus de marge. Alors Vegas doit vendre. Et Karlsson, avec son contrat de 5,9 millions $ pour deux saisons encore et une clause de non-échange limitée à dix équipes, devient la victime sacrificielle idéale.
Les dirigeants des Golden Knights ont beau marteler qu’ils n’ont aucune intention d’échanger Karlsson, ils oublient un détail fondamental : ils ont dit la même chose de Marc-André Fleury. Et de Max Pacioretty. Et de Reilly Smith.
Chaque fois, c’était des joueurs « importants pour le groupe », « des piliers du vestiaire », et chaque fois, ils ont fini dans un autre uniforme, parfois sans avertissement.
William Karlsson est désormais sur cette liste. Sa production a chuté. Il a 32 ans. Son contrat n’est pas un boulet, mais il représente une opportunité d’oxygéner la masse salariale sans trop d’efforts. Et surtout : il n’est pas intouchable.
Le problème? C’est que Vegas doit composer avec une clause de non-échange. Karlsson peut refuser dix destinations.
Montréal pourrait-elle faire partie de cette liste? Ce serait surprenant. Le CH offre à Karlsson la possibilité de redevenir un vrai deuxième centre, de jouer avec Ivan Demidov, et de faire partie d’un club en pleine ascension.
C’est séduisant. Et la rumeur enfle.
L’intérêt de Vegas pour Marner est connu. Friedman, Seravalli, Dregrer, LeBrun… tous convergent vers le même scénario : Marner veut Vegas, et Vegas veut Marner.
L’ailier droit des Maple Leafs vise un contrat autour de 12 millions $ par saison. Et Vegas, qui ne dispose que de 9,6 millions $ d’espace sous le plafond pour 2025-2026 (avec seulement 18 joueurs sous contrat), n’a pas le choix de sacrifier un gros morceau.
Et ce n’est pas fini.
Jack Eichel devra aussi signer une prolongation de contrat dès cet été. Il lui reste un an à 10 millions $ par saison. Pour garder Marner et Eichel à long terme, Vegas doit se débarrasser d’au moins 10 à 12 millions $ immédiatement. Et c’est là que l’échiquier devient intéressant.
On oublie trop rapidement que Vegas possède Thomas Hertl. Son contrat de 8,137 millions $ jusqu’en 2030. Et surtout : il a une clause de non-échange encore plus stricte.
Hertl peut choisir trois équipes seulement. Trois. C’est presque une clause de non-mouvement.
Mais attention : selon certaines rumeurs circulant à Las Vegas et à Montréal, le CH ferait partie de ces trois destinations.
Pourquoi? Parce qu’à 28 ans, Hertl ne dirait pas non à un marché de hockey passionné. Il sait qu’il ne sera jamais LA vedette à Vegas, surtout si Mitch Marner débarque. À Montréal? Il devient immédiatement une superstar qui pivotera Ivan Demidov.. Il touche à nouveau à l’essence même de sa carrière.
Et Montréal aurait tout à gagner à obtenir Hertl, plus jeune et plus talentueux que Karlsson.
Dans tous les scénarios, le Canadien est au cœur de la solution financière de Vegas. Que ce soit Karlsson ou Hertl, Montréal peut leur offrir l’espace nécessaire à la transaction Marner.
Et mieux encore, Kent Hughes peut même bonifier l’offre avec des pièces comme Arber Xhekaj, Jayden Struble ou Logan Mailloux, trois joueurs qui coûtent des peanuts sur la masse salarial, sans oublier les choix 16 et 17.
Et dans toute cette histoire, il ne faut pas oublier Nicolas Hague.
Le Canadien est fasciné par lui. Grand (6’6″), robuste, lours (245 livres), intelligent, et encore jeune (26 ans), il représente le remplaçant naturel de David Savard. Il amène une présence physique plus maîtrisée que Xhekaj, plus méchante que Struble, et beaucoup plus cohérente avec la vision analytique de Martin St-Louis.
Selon plusieurs sources, le CH aurait même déjà parlé avec l’agent de Hague pendant la saison. Et lors du Combine, Montréal aurait été l’une des équipes les plus agressives pour sonder sa disponibilité.
Le plan est clair : intégrer Hague dans un deal à deux volets.
Vegas veut Marner. Montréal veut Karlsson ou Hertl. Les deux veulent bouger. La tension monte.
Ne vous y trompez pas : c’est Martin St-Louis qui est derrière ce virage identitaire. Fini les joueurs de style « bagarreur sans tête ».
Le coach a tourné la page sur Xhekaj. Il a publiquement nié son surnom de “Shérif”. Il ne veut plus de Dach. Il réclame du hockey structuré, intelligent, discipliné.
Et Hague incarne ce modèle.
Karlsson aussi, par son jeu efficace à 200 pieds.
Hertl également, par sa vision et son jeu responsable, sans oublier son talent offensif qui lui sort par les oreilles.
Ce n’est donc pas seulement une transaction. C’est une transformation idéologique.
Si Kent Hughes parvient à arracher Karlsson et Hague (ou Hertl et Hague), il transforme complètement la dynamique du CH.
Il règle son problème au centre.
Il stabilise sa défensive.
Il rend son équipe immédiatement compétitive.
Et surtout : il envoie un message fort à la ligue entière. Montréal ne regarde plus passer les trains. Montréal embarque.
Vegas n’a pas le choix de libérer des millions.
Marner est prêt à signer.
Eichel exige une prolongation.
Et dans l’ombre de tout cela, Montréal attend. Prêt à frapper.
Il ne reste qu’un appel. Un feu vert. Une acceptation de clause. Et tout bascule.