Transaction Montréal–New York : Bo Horvat au cœur d’une manigance

Transaction Montréal–New York : Bo Horvat au cœur d’une manigance

Par André Soueidan le 2025-05-11
canadiens bo horvat

Depuis quelques jours, les coulisses de la LNH bruissent d’un murmure qui refuse de mourir : une transaction entre les Canadiens de Montréal et les Islanders de New York, avec nul autre que Bo Horvat en pièce maîtresse.

Bo Horvat, c’est pas n’importe qui.

L’ancien capitaine des Canucks, repêché 9e au total en 2013, a trouvé refuge chez les Islanders à la suite d’un échange surprise en 2023.

Depuis, il touche un confortable 8,5 millions par saison, gracieuseté d’un contrat de huit ans signé le 5 février 2023.

Un pacte de 68 millions réparti comme un buffet à volonté jusqu’en 2031. Et à 30 ans, le bonhomme a encore de l’essence dans le réservoir.

Mais voilà, Bo Horvat n’est pas seulement un chèque ambulant. Il est aussi un centre robuste, fiable, avec un QI hockey digne d’un vétéran de guerre.

Un gars qui joue dans toutes les sauces. Et ce genre de joueur, ça coûte cher. Trop cher pour les Islanders qui, avouons-le, sont un peu pris à la gorge.

Pendant ce temps, le Canadien, lui, possède deux choix de première ronde cet été.

Kent Hughes a les cartes en main. Et quand on connaît le flair du DG du CH pour les transactions audacieuses, il ne serait pas surprenant qu’il tente quelque chose de gros pour secouer le top 6 offensif.

Surtout qu’en ce moment, Bo Horvat flambe le Championnat du monde avec Équipe Canada.

Il est dans une chaise qui lui va mieux que celle de son salon IKEA à Long Island.

Il évolue à Stockholm comme un gars qui a quelque chose à prouver, et Montréal regarde ça avec un p’tit sourire en coin.

Et là, c’est là que les théories prennent vie.

Une transaction qui impliquerait un choix de première ronde, peut-être un jeune espoir comme Owen Beck, et en retour, Bo Horvat débarque à Montréal comme une pinte de lait froide dans une canicule.

C’est peut-être aussi une question de timing. Parce que le CH ne pourra pas éternellement se cacher derrière le mot « reconstruction ».

À un moment donné, faut que tu paies pour du talent. Et Horvat, c’est du talent en barres.

Il y a également un aspect narratif là-dedans.

Un retour au Canada pour un joueur comme Horvat, ça attire l’attention. Ça vend des chandails. Et ça redonne une certaine crédibilité à une attaque qui manque parfois de punch malgré l’émergence de gars comme Slafkovsky et Caufield.

Le dossier est ouvert. Et si rien ne se concrétise, au moins on aura rêvé un peu.

Mais si Kent Hughes nous sort encore un tour de passe-passe comme il sait le faire, ça risque de brasser dans les chaumières.

Et pas juste à Long Island.

Et c’est là que ça devient intéressant pour le Canadien.

Parce qu’un gars comme Bo Horvat ne viendrait pas juste meubler une ligne. Il deviendrait la fondation d’un vrai deuxième trio menaçant. Imagine un instant une combinaison Horvat–Demidov.

Tu viens d’injecter du QI hockey, de la robustesse et une touche de dynamite offensive dans ton top 6.

Horvat, c’est un centre qui gagne ses mises au jeu, qui peut tuer des punitions, qui excelle en transition et qui n’a pas peur de faire le sale boulot dans les coins.

Et pendant qu’on y est : le CH perd Christian Dvorak. Finie la belle époque du gaucher fiable qui gagnait ses mises au jeu en zone défensive.

On tourne la page. Horvat, c’est une mise à jour majeure.

C’est du Dvorak, version elite, avec un instinct de marqueur et un leadership qui pourrait soulager un peu le fardeau qui repose constamment sur les épaules de Nick Suzuki.

Puis en avantage numérique, oubliez ça : Bo Horvat au bumper avec Slafkovsky et Caufield en périphérie, ça sent le but à plein nez.

Montréal a besoin d’un gars comme lui.

Pas un luxe. Une nécessité.

Avec Bo Horvat dans l’alignement du Canadien de Montréal, on ne parle plus du même club.

On parle d’une formation plus mature, mieux équilibrée, avec deux trios capables de te faire mal à cinq contre cinq et un avantage numérique qui commence à sentir la menace constante.

Ce n’est pas une touche cosmétique, c’est une transformation structurelle.

Le CH qui a bousculé les Capitals de Washington en première ronde aurait été encore plus dangereux avec un gars comme Horvat au centre de la deuxième ligne.

Il amène du sérieux, de la constance, du coffre.

Et si Kent Hughes réussit son pari, c’est toute la hiérarchie de l’équipe qui se redéfinit.

Le message envoyé à la LNH est clair : les séries, ce n’était pas une anomalie.

Ce n’était que le début.

AMEN