Depuis quelques jours, une rumeur étonnante s'immisce dans les coulisses de la LNH : un possible échange entre deux anciens premiers choix au total, Juraj Slafkovský et Alexis Lafrenière.
Alors que les médias traditionnels concentrent leurs titres sur Lafrenière, ici, on choisit plutôt de braquer les projecteurs sur Slafkovský, la pierre angulaire de l'attaque montréalaise… ou du moins, celle qu’on nous a vendue comme telle.
Slafkovský, 20 ans, représente encore le mystère de la reconstruction du CH. Il a terminé la saison avec 51 points, montrant des signes de progression.
Sa chimie avec Nick Suzuki et Cole Caufield en a convaincu plusieurs. Mais d’autres se demandent s’il atteindra réellement un niveau élite digne d’un premier choix au total.
Quand on parle de superstar, on s’attend à des saisons de 80 à 90 points, pas à 51 petits points sur une première ligne qui roule à plein régime.
De l’autre côté, à Manhattan, Alexis Lafrenière, 23 ans, a connu une saison 2024-2025 en demi-teinte avec seulement 45 points en 82 matchs, après une saison précédente prometteuse de 57 points.
Le jeune Québécois n’a jamais vraiment pris son envol à New York, coincé dans un rôle secondaire derrière Panarin et Kreider.
Il a les flashs d’un grand joueur, mais il est clair qu’il n’est pas devenu ce que les Rangers espéraient quand ils l’ont sélectionné au premier rang en 2020.
C’est dans ce contexte que les rumeurs d’échange prennent tout leur sens.
Un Slafkovský pour un Lafrenière.
Un échange de destins, de pressions médiatiques, de contextes culturels. L’un pourrait s’épanouir dans un marché plus discret, l’autre pourrait renaître dans une ville où il est adulé d’avance.
Mais parlons chiffres. Alexis Lafrenière a signé une prolongation de sept ans avec les Rangers de New York, d’une valeur totale de 52,15 millions de dollars, soit un salaire annuel moyen de 7,45 millions.
Son contrat commence à l’été 2025 et une clause de non-échange entre en vigueur dès la saison 2026-2027. Une clause qui pourrait compliquer toute manœuvre future.
Slafkovský, de son côté, coûtera encore plus cher. Il a signé pour huit ans et 60,8 millions, soit 7,6 millions par saison.
Dès la saison prochaine, son nouveau contrat entre en vigueur. Plus cher, plus long, plus engageant.
Le Canadien y a mis le prix pour s’attacher les services du Slovaque à long terme. Mais est-ce que ça garantit son rendement? Rien n’est moins sûr.
Et si l’on pousse plus loin l’analyse, on se rend compte que cette transaction ne serait pas seulement une histoire de talent ou de potentiel.
Ce serait une affaire de contexte. De mise en valeur. De style de jeu.
De pression médiatique. Slafkovský pourrait bénéficier d’un encadrement structuré à New York, loin des micros de TVA Sports.
Et Lafrenière, de son côté, pourrait enfin devenir la vedette qu’on attendait, dans un environnement qui l’idolâtre déjà.
Et n’oublions pas un élément fondamental : la structure contractuelle. Oui, Slafkovský coûte un peu plus cher.
Mais il n’a que 20 ans. Il reste malléable, coachable. Martin St-Louis le voit déjà comme un projet à polir. Tandis que Lafrenière, malgré son jeune âge, semble figé dans un rôle secondaire.
Les Rangers, selon plusieurs informateurs, ne chercheraient pas activement à échanger Lafrenière.
Mais ils écoutent. Et dans la LNH, écouter, c’est déjà commencer à flirter. Si Kent Hughes a la conviction que Slafkovský ne deviendra jamais la star attendue, c’est peut-être le moment de couper la corde.
Et entre nous, on le sait très bien. Ce genre d’échange, entre deux premiers choix au total, ne se fait pas à la légère.
Mais il se fait. Et si une équipe est capable d’oser, c’est bien celle de Jeff Gorton. Après tout, c’est lui qui a repêché Lafrenière.
Alors, est-ce que Slafkovský sera toujours à Montréal en octobre prochain?
Rien n’est garanti. La LNH est une ligue d’affaires. Et dans les affaires, il faut savoir vendre au bon moment.
Le reste ne tient qu’à un coup de fil…
À suivre ...