C’est un tremblement qui vient de traverser la Ligue nationale. Une onde de choc inattendue, mais terriblement excitante pour le Canadien de Montréal.
Jordan Kyrou est officiellement disponible.
Oui, Jordan Kyrou, l’un des meilleurs buteurs de la LNH au cours des trois dernières saisons. Le joyau offensif des Blues de St. Louis. L’attaquant rapide comme l’éclair, spectaculaire, imprévisible.
Le meilleur ami de Nick Suzuki. Et surtout, un joueur qui incarne exactement ce qui manque au CH : du talent pur, du dynamisme à l’aile droite, et une chimie instantanée avec son capitaine.
Frank Seravalli a lancé la bombe : les Blues explorent sérieusement le marché des transactions pour Kyrou, dans l’espoir de se rajeunir, de redéfinir leur identité et de rééquilibrer leur formation.
Et ils doivent le faire avant le 1er juillet, car à cette date, Kyrou verra sa clause de non-échange complète entrer en vigueur.
C’est maintenant ou jamais.
Et dans ce contexte, le Canadien a tout ce qu’il faut pour conclure.
Un joueur d’élite… sacrifiable?
Sur papier, ça semble impensable. Un ailier droit de 27 ans, qui produit en moyenne 35 buts et 71 points par saison depuis trois ans, signé pour six autres années à 8,125 M$ par saison?
Ce genre de joueur est le rêve de n’importe quelle organisation.
Mais pas pour les Blues. Pas en 2025. Pas avec le jeune Jimmy Snuggerud qui cogne à la porte. Pas avec un alignement vieillissant, incomplet, sans réelle direction.
Doug Armstrong, le directeur général des Blues, a une vision claire : faire de la place, rajeunir, se libérer de certains contrats lourds. Et dans cette logique, Kyrou devient la monnaie d’échange parfaite.
Ce n’est pas une décision facile. Mais c’est une décision logique, presque stratégique. Les Blues ne veulent pas nécessairement se départir de Kyrou. Mais ils savent que pour construire le futur, il faut parfois sacrifier le présent.
Et c’est là que le Canadien entre en jeu.
Le CH a tout ce qu’il faut
Dans le passé, Montréal n’aurait jamais été dans la course pour un joueur de ce calibre. Pas assez de munitions. Pas assez de jeunesse. Pas assez d’espace.
Mais en 2025, les astres sont alignés.
Les choix 16 et 17 au prochain repêchage. Deux atouts majeurs dans un marché hyperactif. Deux billets d’or pour une équipe comme St. Louis qui cherche désespérément à rajeunir et à injecter du sang neuf.
Et surtout : Logan Mailloux.
Le défenseur droitier de 21 ans, repêché au premier tour en 2021, a progressé de manière fulgurante. Il représente exactement ce dont les Blues ont besoin : un jeune arrière offensif, costaud, capable de monter la rondelle et d’imposer sa présence à la ligne bleue.
La défensive droite des Blues est en ruines. Colton Parayko est bien en place, maisJustin Faulk est sur le déclin. Nick Leddy est un fantôme.
Logan Mailloux, lui, serait un pilier pour les années à venir.
Et Montréal peut se permettre de le sacrifier.
Parce que si Kent Hughes obtient Jordan Kyrou, il règle en un seul mouvement plusieurs faiblesses fondamentalesde l’alignement :
Il entoure Suzuki d’un joueur qu’il connaît intimement, avec qui la chimie est déjà établie.
Il ajoute un marqueur pur à l’aile droite, ce que le CH cherche désespérément.
Il donne à l’équipe une option offensive immédiate, dans son prime, pour accompagner Ivan Demidov et Kirby Dach si le CH n'arrive pas à trouver de 2e centre.
Le timing est parfait.
Le contrat de Kyrou est lourd, oui. Mais il est fixé à long terme, à un prix figé, dans un contexte où le plafond salarial explose.
D’ici deux ans, 8,125 M$ par saison pour un attaquant de 70 points sera une aubaine relative.
Et surtout, le CH a l’espace. Il peut absorber ce contrat sans devoir sacrifier d’autres morceaux.
Contrairement à d’autres équipes prétendantes, comme Boston ou Colorado, Montréal n’est pas pris à la gorge par le cap.
Et même si l’organisation privilégiait un centre ou un ailier gauche, un joueur du talent de Kyrou mérite un ajustement stratégique. On ne passe pas à côté d’un tel profil parce qu’il tire du mauvais côté.
D’autant plus que l’attaque du CH repose actuellement sur des espoirs. Kyrou, lui, c’est du concret.
Il ne faut pas oublier un détail anodin. L'amitié entre Nick Suzuki et Jordan Kyrou.
Les deux vedettes sont très proches. Certains vont jusqu’à dire meilleurs amis.
Dans un vestiaire jeune, en pleine croissance, la chimie entre les leaders est cruciale.
Suzuki a besoin de jeunes vétérans qui lui ressemblent, qui le comprennent, qui peuvent construire avec lui.
Et Kyrou coche toutes les cases :
Même âge.
Même éthique de travail.
Même style de jeu : intelligent, agile, technique.
Les Blues sont pressés par le temps.
Le 1er juillet arrive à grands pas. À partir de cette date, Kyrou pourra refuser toute transaction. Armstrong doit donc agir maintenant. Il ne peut pas attendre.
Et les équipes intéressées le savent. Le prix baisse. La pression monte.
Si Kent Hughes agit avec sang-froid, il peut obtenir Kyrou sans se ruiner.
Ses choix (16 ou 17), Logan Mailloux, peut-être un espoir secondaire. C’est un prix juste pour un marqueur établi… et pour une aubaine stratégique.
On parle souvent du moment de vérité pour une reconstruction.
Celui où l’équipe arrête d’amasser les choix et commence à bâtir une vraie formation gagnante.
Pour le CH, ce moment est peut-être arrivé.
Jordan Kyrou représente le pont entre la jeunesse et le succès immédiat. Il est le type de joueur qu’on ne voit jamais sur le marché. Et pourtant, il est là. Disponible. Accessible.
Montréal a les actifs.
Montréal a les connexions personnelles.
Montréal a le besoin.
Alors, qu’attend-on?
Parce que si le Canadien laisse passer cette opportunité… c’est un autre club qui va se l’offrir. Et dans cinq ans, on se dira qu’on avait tout entre les mains… et qu’on a regardé passer la parade.
Le moment est venu. Jordan Kyrou doit devenir un Canadien.