Jeff Gorton vit un véritable rêve éveillé.
Tandis que son ancien ennemi, Chris Drury, semble prendre des décisions qui plongent les Rangers de New York dans une crise de gestion, Gorton, aujourd'hui vice-président des Canadiens de Montréal, a un objectif clair : ramener la Coupe Stanley à Montréal tout en savourant sa revanche.
Cette rivalité, née des manigances de Drury pour s'emparer de la direction des Rangers, alimente la motivation de Gorton et l’incite à construire un avenir prometteur pour le Tricolore afin de gagner la Coupe Stanley avant son ennemi.
Le conflit entre Jeff Gorton et Chris Drury trouve sa source dans les coulisses de l’organisation des Rangers de New York.
Gorton, alors directeur général de l’équipe, était perçu comme l’architecte de la reconstruction des Rangers, ayant supervisé des transactions importantes et des repêchages stratégiques, notamment ceux qui ont amené Alexis Lafrenière, Kaapo Kakko et Adam Fox dans l’équipe.
Mais derrière cette façade de collaboration se cachait une trahison.
Chris Drury, adjoint de Gorton à l’époque, aurait directement approché le propriétaire des Rangers, James Dolan, pour plaider en faveur du congédiement de son supérieur.
Profitant d’un contexte difficile marqué par des attentes élevées et une élimination prématurée des séries, Drury a réussi à convaincre Dolan de se séparer de Gorton et du président John Davidson en mai 2021.
Cet acte, perçu comme une manœuvre déloyale, a marqué un point de rupture définitif entre les deux hommes.
Aujourd’hui, Gorton, vice-président des Canadiens de Montréal, nourrit un désir profond de prouver que ses méthodes et sa vision surpassent celles de Drury, maintenant aux commandes des Rangers.
Alors que les Rangers traversent une période de turbulences, les décisions controversées de Chris Drury continuent de faire des vagues. Après avoir échangé Jacob Trouba à rabais et placé Barclay Goodrow au ballottage, Drury a récemment mis Mika Zibanejad et Chris Kreider sur le marché des transactions.
Ces deux joueurs, leaders de l’équipe, symbolisent pourtant la stabilité et la compétitivité des Rangers depuis des années.
Mika Zibanejad, reconnu pour ses performances offensives constantes et son leadership discret, est un joueur de centre élite dans la LNH.
L’idée de l’échanger semble insensée, mais Drury semble prêt à bouleverser le noyau de l’équipe pour remodeler la formation selon sa propre vision.
Quant à Chris Kreider, sa longévité au sein des Rangers et son impact dans les moments cruciaux en ont fait un favori des partisans.
L’idée de son départ risque de creuser davantage le fossé entre la haute direction et le vestiaire.
Si Drury persiste dans cette voie, il pourrait non seulement s’aliéner les joueurs restants, mais également nuire à l’identité même des Rangers.
Ces décisions soulèvent une question importante : combien de piliers l’organisation peut-elle perdre avant de compromettre son avenir à court et à long terme?
Loin des conflits internes qui ravagent son ancien club, Gorton travaille avec Kent Hughes à bâtir une équipe capable de rivaliser avec les meilleures.
Pour Gorton, chaque pas vers la Coupe Stanley est une réponse directe à celui qui l’a évincé injustement.
Jeff Gorton vit pour ce moment où, une Coupe Stanley entre les mains, il pourra regarder Chris Drury dans les yeux et lui rappeler que le succès se construit avec loyauté et intelligence, et non avec des coups bas.
La rivalité entre ces deux hommes dépasse le cadre du hockey. Elle incarne une leçon universelle : le karma finit toujours par te rattraper.
Chris Drury, confronté à la pression écrasante de redresser les Rangers, semble multiplier les décisions controversées.
La mise au ballottage d'un joueur populaire dans le vestiaire comme Barclay Goodrow, suivi de l’échange précipité du capitaine Jacob Trouba pour une bouchée de pain, a révélé un malaise croissant au sein de l’organisation.
Les tensions entre la haute direction et le vestiaire ont atteint un point critique, jetant une ombre sur les performances d’une équipe pourtant finaliste de l’Association Est l’année dernière.
Cette instabilité culmine avec une rumeur explosive : les Rangers auraient identifié Brady Tkachuk, capitaine des Sénateurs d’Ottawa, comme la solution à leurs problèmes.
Si l’idée semble séduisante pour les partisans des Blueshirts, elle crée la colère à Ottawa, qui accuse New York de maraudage.
Des noms comme Alexis Lafrenière et K’Andre Miller ont été évoqués comme pièces maîtresses d’un éventuel échange, une spéculation qui soulève autant de questions que d’indignation.
L’inclusion de K’Andre Miller dans ces rumeurs souligne à quel point les Rangers sont prêts à bouleverser leur noyau.
Défenseur talentueux et prometteur, Miller représente un actif précieux pour New York, mais ses demandes contractuelles et les contraintes salariales de l’équipe pourraient le rendre vulnérable.
Pour Jeff Gorton, voir son ancienne équipe envisager de se départir de joueurs aussi jeunes et prometteurs pourrait renforcer son sentiment de revanche.
Après tout, Gorton, architecte de la jeune fondation des Rangers, assiste aujourd’hui à sa déconstruction de son ancienne équipe par son ancien rival.
Pendant que New York s’enfonce dans les controverses, Gorton et son bras droit Kent Hughes travaillent patiemment à redresser les Canadiens.
Conscients que la reconstruction ne se fera pas du jour au lendemain, ils tracent un plan clair, basé sur le développement des jeunes talents et la consolidation des forces de l’équipe.
Cependant, les défis restent nombreux. Hughes ne cache pas le besoin d’ajouter du talent offensif et de renforcer le jeu physique de l’équipe.
Mais contrairement à Drury, il refuse de prendre des décisions précipitées. Chaque mouvement est calculé, chaque choix s’inscrit dans une vision à long terme.
Pour Gorton, ramener la Coupe Stanley à Montréal ne serait pas seulement une victoire pour le club, mais une revanche ultime contre celui qui l’a évincé à New York.
Alors que les spéculations autour de Brady Tkachuk, Alexis Lafrenière et K’Andre Miller continuent d’alimenter les discussions, une chose est claire : Jeff Gorton est bien décidé à prouver que son approche méthodique est la bonne.
Pendant que Drury navigue en eaux troubles, Gorton bâtit un projet solide à Montréal, où l’espoir renaît parmi les partisans.
Et si, un jour, les Canadiens affrontaient les Rangers en séries éliminatoires, ce serait bien plus qu’un simple duel.
Ce serait le summum d’une rivalité personnelle, le théâtre d’une revanche où Gorton aurait l’occasion de montrer à son ancien rival que la patience et la vision l’emportent toujours sur les décisions impulsives et mal calculées.
Une revanche douce-amer.