Tremblement à Anaheim: l'offre hostile sur toutes les lèvres à Montréal

Tremblement à Anaheim: l'offre hostile sur toutes les lèvres à Montréal

Par David Garel le 2025-07-02

Un frisson parcourt la LNH.

Ce n’est pas une transaction. Ce n’est pas une rumeur de repêchage. C’est pire.

C’est une menace directe. Un avertissement. Un test de nerfs. Une offre hostile.

Et selon plusieurs sources crédibles, dont le journaliste Thomas Welch à Saint-Louis, le nom de Mason McTavish est au cœur d’une possible tempête.

Une situation rare, presque taboue, est en train de se concrétiser. Non seulement les Blues de Saint-Louis surveillent de près le cas McTavish, mais le Canadien de Montréal, lui aussi, se préparerait à frapper.

Et pas n’importe comment. Par la porte interdite. Celle des agents libres avec compensation.

Mason McTavish n’est toujours pas signé par les Ducks d’Anaheim. Et ce simple fait, à ce moment-ci de l’été, est plus qu’inquiétant pour la direction californienne.

Le DG Pat Verbeek vient de consentir 7 M$/an à Mikael Granlund, un centre de 33 ans. Il a déjà Leo Carlsson comme premier centre établi pour les 10 prochaines années.

Anaheim commence sérieusement à se poser des questions sur la place financière de McTavish dans son organigramme. Certes, les Ducks possèdent plus de 29 millions de disponibles sur leur masse.

Mais si McTavish n'est pas encore signé, c'est que les Ducks n'ont pas la plus grande estime de lui. Sinon, le contrat serait réglé depuis longtemps.

Le Canadien n’aura peut-être jamais une occasion aussi parfaite pour tenter un coup de théâtre.

Le DG du Canadien, Kent Hughes, a été discret, voire mystérieux, lors de sa dernière conférence de presse. Il a reconnu que son équipe devait encore trouver son deuxième centre, que le groupe n’était pas encore complet.

Mais il n’a rien promis.

Et c’est ce silence, cette retenue, qui alimente les spéculations autour d’un geste radical : une offre hostile à Mason McTavish.

Le règlement est simple : si Hughes offre entre 7,02 M$ et 9,3 M$, Anaheim recevra comme compensation un choix de 1re ronde, un de 2e ronde, et un de 3e ronde.

Pas David Reinbacher. Juste des choix.

Et pour un centre de 22 ans, capable de jouer physique, de prendre des mises au jeu importantes et de dominer sur-le-champ, cette compensation est presque négligeable. C’est une aubaine.

Dans un message partagé sur X, le journaliste de Saint-Louis a affirmé :

« Je pense que Doug Armstrong surveille de très près la situation de Mason McTavish. Il cherche toujours ce fameux deuxième centre.

Anaheim vient tout juste de signer Mikael Granlund pour 7 millions de dollars, et Leo Carlsson est leur premier centre.

Les Blues de Saint-Louis possèdent leur choix de première et de troisième ronde l’an prochain, ce qui représente la compensation requise si une équipe offre à McTavish un contrat de 7 020 113 $ par saison. »

Les Blues sont prêts à bouger. Ils ont leur choix de 1re et de 3e ronde disponibles. Ils viennent de signer Pius Suter à 4 M$/an pour deux ans, mais ce dernier est vu comme un 3e centre stable, pas comme un centre offensif top-6 et St-Louis voudrait bouger Brayden Schenn à l'aile.

Imaginez un 1-2 punch avec Robert Thomas et Mason McTavish.

Et si Doug Armstrong fait une offre hostile à McTavish avant Kent Hughes?

Ce serait une claque au visage de l’organisation montréalaise. Surtout après les échanges récents impliquant Logan Mailloux, Zachary Bolduc, et les négociations avortées autour de Jordan Kyrou.

Saint-Louis et Montréal ne sont plus seulement partenaires. Ils sont rivaux. Et McTavish est désormais la pièce centrale du bras de fer.

Rappelons les faits.

McTavish a obtenu 22 buts et 52 points en 76 matchs cette saison et dans une autre équipe, il aurait explosé.  est un centre naturel, gaucher, avec une vision de jeu supérieure et une capacité à jouer physique dans le trafic.

Il est un leader naturel, a dominé le Championnat mondial junior en 2022, et incarne le type de joueur que Martin St-Louis veut développer.

Son profil complèterait parfaitement une ligne avec Ivan Demidov.

En coulisses, plusieurs sources ont confirmé que le Canadien y pense sérieusement. Et surtout, que l’organisation refuse de répéter l’erreur commise avec Sebastian Aho en 2019 : offrir trop peu, trop timidement.

L’offre de Marc Bergevin en 2019 à Sebastian Aho était de 8,45 M$/an sur 5 ans.

Les Hurricanes ont égalé en moins de 24 heures. Et Bergevin est devenu la risée du circuit.

Mais l’erreur n’était pas d’avoir tenté une offre hostile. L’erreur, c’était de ne pas avoir visé assez haut.

Et Kent Hughes le sait.

Il sait que pour déstabiliser Anaheim, il faudra monter à 8 M$, voire 9 M$. Surtout que St-Louis peut juste offrir 7,02 M$ pour seulement sacrifier un choix de 1ère ronde et de 3e ronde. 

C’est d’ailleurs là que Kent Hughes détient un avantage structurel majeur sur Doug Armstrong. Le journaliste de Saint-Louis Thomas Welch a précisé que si les Blues songeaient sérieusement à une offre hostile pour Mason McTavish, ce serait nécessairement maximum 7,02113 millions de dollars.

Pourquoi? Parce que les règles de la convention collective sont très strictes : les choix de compensation doivent provenir directement de ton équipe, et non d’un échange ou d’une transaction préalable. 

Or, les Blues n’ont pas leur choix de deuxième ronde en 2026. Donc, impossible pour eux de monter leur offre au palier supérieur (entre 7,02 M$ et 9,3 M$), qui exige un choix de première, de deuxième et de troisième ronde.

Ils sont contraints de jouer dans la catégorie inférieure, celle des offres « abordables », mais aussi plus facilement égalables.

Kent Hughes, lui, détient tous ses choix pour la prochaine année. Il pourrait aller chercher McTavish dans la zone de danger pour Anaheim : une offre entre 7 et 9,3 millions, plus difficile à égaler sans bouleverser leur masse salariale. Et c’est là que Montréal doit foncer. Pas demain. Pas dans deux semaines. Maintenant.

Il devra offrir 7 ans, pas 5. Il devra inclure des bonus massifs à la signature, des clauses irritantes, et jouer sur les détails techniques du CBA.

Oui, c’est risqué.

À 9 M$/an pendant 7 ans, McTavish devient un pilier du projet montréalais. C’est un pari à long terme. C’est aussi un investissement qui empêche d’autres mouvements d’envergure.

Mais Mason McTavish est disponible sans transaction, et Kent Hughes a l’espace sur la masse salariale, notamment avec les 10,5 M$ de Carey Price sur la LTIR.

Le Canadien a les munitions. Il a le besoin. Il a le moment.

Montréal est à la croisée des chemins.

On a déjà acquis Noah Dobson.

On a une défense d’élite, des ailiers de feu, un gardien numéro un en progression (Montembeault) et un prodige (Jacob Fowler) pour l'avenir.

Mais elle n’a toujours pas de deuxième centre.

Kirby Dach est encore fragile et "choke" sa vie.

Alex Newhook est un joueur de soutien.

Et Michael Hage n’est pas prêt.

Si le Canadien dépose une offre de 8,5 M$/an pour 7 ans à Mason McTavish, Anaheim sera sous pression. Le pire qui peut arriver est qu'Anaheim égalise.

Et toute la LNH verra que le CH n’est plus une équipe passive. Mais une équipe audacieuse.

Une équipe qui ose déranger l’ordre établi.

Kent Hughes est un stratège.

Il ne bougera pas sans avoir mesuré chaque conséquence.

Mais il ne peut pas rester immobile. Le vide derrière Nick Suzuki est trop grand.

Mason McTavish est le fit idéal. Il est disponible. Il est non signé. Et pour une rare fois, la faille est visible.

Et si Kent Hughes le fait, ce sera un geste qui redéfinira l'histoire du CH dans la LNH. Il doit juste avoir le courage de le faire..