Tremblement à Brossard : Kent Hughes a enfin trouvé son attaquant de puissance

Tremblement à Brossard : Kent Hughes a enfin trouvé son attaquant de puissance

Par André Soueidan le 2025-07-03

C’était censé être une simple journée d’évaluation au camp de développement du Canadien de Montréal. Mais tout a changé quand Tyler Thorpe a sauté sur la glace.

Le colosse de 6 pieds 5 pouces, repêché en cinquième ronde en 2024, a déclenché un véritable choc à Brossard.

Son but en descente à deux contre un a laissé la foule bouche bée. Tir sec, puissant, précis. Un lancer de la mort.

Le genre de tir qui annonce déjà aux défenseurs adverses qu’ils vont avoir des cauchemars.

Et ce n’est pas seulement son but. C’est tout le reste. Sa présence, sa posture, sa façon de déborder les défenseurs, de déstabiliser les arrières par sa simple stature.

Thorpe ne se contente pas d’être gros. Il est méchant. Il impose le respect. Il fait de la place. Et à Montréal, on n’a pas eu ça depuis longtemps.

Oui, on a Juraj Slafkovsky. Un autre grand bonhomme. Mais Slafkovsky, il a fallu lui expliquer que son avenir ne reposait pas sur des jeux à la Jack Hughes.

Il a fallu le remodeler. Il a fallu des mois, voire une saison complète pour lui faire comprendre que sa grandeur, sa force, c’était son identité.

Et à force de patience, on commence à voir un vrai Power Forward émerger en lui.

Mais Thorpe? Il n’a pas besoin qu’on lui explique quoi que ce soit.

Lui, il le sait déjà.

C’est dans son ADN. Il a été formé comme ça. Il joue comme ça. Et il adore ça.

Un peu oublié au repêchage 2024, Tyler Thorpe a été une trouvaille. Une vraie. Repêché 133e au total, il évoluait pour les Vancouver Giants dans la WHL.

Il a marqué 27 buts en 68 matchs, mais surtout, il a mis la ligue au courant qu’un nouveau train était en marche.

Parce que Thorpe, c’est le genre de joueur que les caméras ne peuvent pas ignorer. Tu le vois à chaque shift. Tu le ressens, même à travers ton écran.

En fin de saison dernière, il a même eu droit à un match avec le Rocket de Laval.

Résultat? Deux mentions d’aide.

Rien de spectaculaire sur papier, mais encore une fois, l’impression générale était forte. Le gars est là pour rester. Il veut se faire une place. Il comprend la game.

Et surtout : il joue comme un pro.

Aujourd’hui, au camp de développement du CH, il a été au-dessus du lot. Clairement. Il n’y avait pas photo.

On parle beaucoup de Michael Hage, de L.J. Mooney, de Koivu, mais Thorpe, lui, impose. Il fait sentir sa présence même quand il ne touche pas à la rondelle. Et ce genre de joueur-là, c’est rare.

C’est le genre de joueur que le Canadien a cherché depuis trop longtemps.

Un vrai Power Forward. Un gars qui joue à la dure. Qui est capable de marquer. Qui complète un trio. Qui donne de l’énergie.

Qui peut frapper, provoquer, mais aussi marquer. Le genre de joueur que tu envoies contre les Bruins et les Leafs et qui ne bronche pas.

Son contrat actuel court jusqu'en 2028, avec un salaire moyen de 868 000$. C'est un contrat à deux volets, mais à ce rythme, Laval pourrait être une simple étape avant la véritable destination : le Centre Bell.

Et à ceux qui doutent encore? Regardez le but qu’il a marqué aujourd’hui. Il profite d’une descente à deux contre un, fixe le défenseur, feinte la passe, et décoché un tir foudroyant dans la lucarne.

Un but digne d’un sniper. Pas d’un goon. Pas d’un simple bodyguard.

Tyler Thorpe est une menace offensive.

Et il le sait.

C’est ce qui rend son profil si excitant. Parce que s’il était seulement un gros gars qui frappe, on l’aurait vu venir. Mais il est intelligent. Mobile. Avec une bonne lecture du jeu. Et une attitude de gagnant.

Un Power Forward à l’ancienne, avec une touche moderne.

Si vous cherchiez encore le vol du repêchage 2024, arrêtez de chercher. Il porte le numéro 64 au camp du CH. Et il a fait trembler Brossard aujourd’hui.

Le genre de tremblement qu’on n’avait pas ressenti depuis l’arrivée d’un certain Brendan Gallagher. Mais en plus gros. En plus intimidant. Et en plus jeune.

Tyler Thorpe est peut-être le secret le mieux gardé de l’organisation.

Mais plus pour longtemps.