Septembre 2025 est déjà devenu le synonyme... de la chute de l'empire Cogeco.
Et ce que le public ne voit pas est encore plus terrifiant que ce qui se passe à l’antenne : la panique gagne le 98,5 FM. Un tsunami silencieux, une panique interne que je dois vous décrire sans détour :
Les données internes récentes de Numeris (qu’on nous a communiquées) voulaient maintenant que l’audience matinale de Patrick Masbourian (Tout un matin sur ICI Première) se paie le luxe d’une avance cinglante sur Patrick Lagacé. Un gouffre.
Là où Lagacé espérait revenir de l'arrière, Masbourian progresse encore plus qu'espéré. On parle d’écarts qui ont fait bondir les chiffres de Masbourian à des hauteurs quasi insurmontables.
Même si les données officielles de l’automne 2025 ne seront pas encore publiques pour longtemps, les dates sont connues dans l’industrie : les sondages de l’automne (1er septembre au 30 novembre 2025) seront officiellement rendus publics le mercredi 10 décembre 2025, selon le calendrier de publication de Numeris.
Ce sont ces chiffres-là qui viendront confirmer ou infirmer ce que les patrons des grandes stations savent déjà en interne depuis la rentrée : l’avance nette de Patrick Masbourian à Radio-Canada, la descente aux enfers de Patrick Lagacé à Cogeco, le resserrement spectaculaire entre Benoît Dutrizac et Marie-Ève Tremblay, et la montée fulgurante de Mario Dumont dans le peloton.
Mais d’ici là, seuls les initiés, ceux qui ont accès aux données internes, peuvent vraiment mesurer l’ampleur du bouleversement. Et ils sont nombreux à parler d’un véritable tremblement de terre.
Dans la case 10 h–midi, Benoît Dutrizac est en feu. On ne parle plus de rattrapage : il mange vraiment les parts de Marie‑Ève Tremblay. Certains insinuent même qu’il mène actuellement sa course. Cogeco panique, la concurrence la bouffe.
Pendant ce temps, Mario Dumont gagne du terrain. Il ne vise pas simplement la 3e place : il s’invite sérieusement comme challenger de Lagacé pour la 2e.
On parle d'une progression significative depuis le printemps au 99,5 FM. Qub Radio n'a pas dit son dernier mot.
Les rumeurs sont confirmées par plusieurs employés : le climat est toxique, aucune tête n’est certaine de garder son job. Chuchotements de réaffectations, de postes supprimés, d’avenirs incertains.
On confirme qu’un producteur/chef recherchiste a été viré (ou discrètement réaffecté), suite à ce malaise structurel. Un “congédiement déguisé” à son meilleur.
Et la réponse officielle ? On réinvite Alexandra Marcoux, ancienne productrice de matinale chez Arcand, désormais parachutée pour “sauver le Titanic”.
Mais ça ne sauvera rien : la machine est hors contrôle.
Des voix internes emploient les mots : la station est devenue « woke », déconnectée du public. Un coup de massue. Mais surtout, une planification médiatique catastrophique, avec des décisions qui n’ont jamais été réajustées malgré les signaux.
Patrick Masbourian domine, écrasant ses concurrents matinaux avec une marge historique. Non seulement il est loin devant, mais il incarne la radio matinale à sa manière: simple, efficace, populaire.
Pendant ce temps, ce n'est pas juste Lagacé qui cale, mais bien la station du 98,5 FM en entier.
Désaffection de l’auditoire 25–54 ans, recul sur toutes les cibles clés. Son émission n’atteint plus ce qui s’attendait d’elle : l’animation qui reprenait les matins d’Arcand avec prestige et autorité.
À l’intérieur de Cogeco Média, c’est la guerre froide. , rencontres de département sous tension, changements d’équipes suggérés, congédiements passés et à venir. Personne ne se sent protégé.
On murmure que ceux qui hurlent le plus fort en coulisses, ce ne sont pas les auditeurs, mais les animateurs et producteurs de l’ancien clan Arcand: frustrés, réduits, oubliés.
Dans cette dynamique, Frédéric Muckle, qui produisait, et recherchait, l’émission Lagacé le matin, devient le bouc émissaire idéal.
On le « réaffecte » sans bruit. Il va peut-être demeuer un simple recherchiste de bas-étage, mais le fait qu'Alexandra Marcoux débarque, veut tout dire.
On parle d'un geste calculé : on change une ampoule, mais on ne veut pas que le public voit le luminaire.3.
En attendant, certains se demande si Larry Dufresne, le metteur en ondes (qui a aussi le titre de producteur) pourrait aussi finir par perdre son emploi. Une rumeur affirme que Cogeo voudrait ramener Richard Marquis, le produteur/metteur en ondes de Paul Arcand, mais rien n'a été confirmé.
C’est la symbolique du recours à un ancien modèle : dégager la fraîcheur pour renfiler le costume classique, d’où la mise de Marcoux à la barre, qui a fait des miracles en tant qu'autre productrice de Paul Arcand, elle qui occupe aussi le titre de directrice adjointe aux contenus.
Alexandra Marcoux revient sur le pont. Elle sait remonter un navire. Mais pas celui-ci. Parce que ce n’est pas seulement une émission qui est juste moribonde : c’est un projet médiatique entier qui est brisé..
“Elle va ramener l’efficacité d’Arcand.”, disent certains. Mais rappelez-vous que ce tempérament, cette approche, c’était un autre siècle de la radio. Un autre mode.
Pendant ce jeu de chaises musicales, Dutrizac a bouffé Marie-Ève Tremblay. Et ça nous allume : la fin de matinée n’est plus une zone captive de Cogeco. Dumont, quant à lui, se rapproche dangereusement de Lagacé dans la deuxième position. Et si la machine s’arrête là, il passera probablement devant d'ici quelques années.
Nous sommes face à un revirement de situation historique : la dynastie Cogeco vacille.
On l’a trop ignoré : Lagacé, bien qu’animateur de talent, ne captive pas comme Arcand. Le mode d’humain moderne qu’il incarne ne correspond pas à la station. Le public, lui, se tourne vers ceux qui parlent vrai, sans être woke, sans être trop à gauche, sans être sur le bord de devenir socialistes ou communistes.
Patrick Lagacé a commis l’erreur fatale de croire que son auditoire lui était acquis pour toujours. Comme si sa seule présence suffisait à remplir les ondes.
Mais la radio, c’est un privilège qui se mérite chaque matin. Si les chroniqueurs étaient des produits d’épicerie, Lagacé aurait été retiré des tablettes depuis longtemps.
Ce qui lui arrive en ce moment, c’est du karma pur. Et ce karma, il ne prévient pas. Il surgit quand les patrons paniquent, quand l’auditoire décroche, quand les codes d’écoute plongent.
C’est là qu’on réanime les vieux réflexes, qu’on rappelle les Alexandra Marcoux de ce monde, qu’on sauve les meubles. Et ça, ça fout la trouille à ceux qui pensaient régner à vie, simplement par statut ou héritage médiatique.
Cogeco Média brûle lentement.
Masbourian règne.
Dumont avance.
Dutrizac ronge.
Tremblay chute.
Lagacé s’accroche au micro.
Ce network, jadis imposant, pourrait bien finir troisième si rien ne change.
C’est une crise existentielle, pas juste d’audience. L’histoire est en train de la marquer, en direct.
Et pour une fois, c’est le public qui écrit la fin du récit.