Un revirement de situation majeur vient de secouer le paysage de la LNH, et il pourrait bien offrir au Canadien de Montréal une solution inespérée à un problème persistant.
Selon les informations de Sportsnet, les Red Wings de Détroit sont prêts à tout pour se débarrasser du centre gaucher Andrew Copp, y compris à retenir une portion significative de son salaire. Un message clair envoyé au reste de la ligue :
« Prenez-le, et vite. »
Andrew Copp est maintenant officiellement disponible pour presque rien. Et dans une LNH où les centres fiables se font rares, c’est un développement à ne pas prendre à la légère.
Pour rappel, Copp a signé un contrat de cinq ans avec les Red Wings en 2022, d’une valeur totale de 28,13 millions de dollars, soit une moyenne annuelle de 5,625 M$.
Il reste encore deux ans à ce contrat, mais Détroit est prêt à avaler une bonne partie de la note juste pour tourner la page. À ce stade, c’est pratiquement un cadeau.
Ce que Détroit veut éviter, c’est de traîner un contrat encombrant pour un joueur qui n’a jamais vraiment décollé offensivement. Depuis qu’il a rejoint les Red Wings, Andrew Copp a déçu.
Sa meilleure saison est survenue dès sa première année à Détroit, avec une production de 42 points. Depuis, il peine à franchir la barre des 35 points.
Steve Yzerman est la preuve vivante qu’un grand DG peut littéralement s'effondrer du jour au lendemain.
ll faut revenir sur les erreurs de gestion concrètes qui ont précipité sa chute de Detroit. L’incapacité à construire un noyau stable à la ligne bleue, relève d’une vision brouillonne, impulsive. Yzerman a multiplié les paris ratés.
Justin Holl? L’ancien des Maple Leafs, déjà décrié à Toronto pour ses revirements coûteux et son incapacité à gérer la pression, a été signé par Yzerman à un contrat de trois ans, 3,4 millions $ par saison, comme si c’était un leader défensif. Puis, Ben Chiarot a été surpayé (4,75 M$ par année), Jeff Petry le fini est arrivé... une véritable catastrophe...
Holl a passé une bonne partie de la saison dans les gradins, incapable de percer une défensive déjà chancelante. Même les partisans de Toronto, pourtant habitués à encaisser, ont été stupéfaits de voir qu’un autre DG osait miser sur un joueur aussi instable.
Ben Chiarot n'est plus capable de suivre la vitesse de la LNH moderne et Petry est aussi nonchalant qu'à Montréal.
Il a ensuite surpayé Copp et JT Compher, ignoré des jeunes prometteurs au profit de vétérans à bout. Sa tentative de virage vers la jeunesse a toujours été avortée par des signatures de vétérans surpayés et surestimés.
Ce n’est pas pour rien qu’Yzerman est prêt à retenir une énorme partie du salaire d’Andrew Copp pour simplement s’en débarrasser. Le DG des Wings est en panique.
À ce stade, même si Kent Hughes voulait avaler le contrat complet, Yzerman envisagerait sérieusement d’ajouter un bonbon à l’échange : choix de première ronde, jeune espoir offensif, ou les deux.
C’est le prix de l’échec : on paie pour que d’autres nous aident à sortir de notre propre trouble. Et c’est exactement ce que le Canadien doit éviter à tout prix.
Car l’exemple d’Yzerman démontre à quel point une reconstruction mal pilotée, alimentée par l’orgueil et le refus d’admettre ses erreurs, peut rapidement devenir un trou sans fond.
Hughes et Gorton doivent en tirer la leçon : il ne suffit pas d’avoir un plan. Encore faut-il l’exécuter avec cohérence, transparence, patience et humilité.
Mais attention : si Andrew Copp n’est pas un èlectrochoc offensif, il reste un joueur d’une grande utilité. Centre gaucher de 6’1» et 203 livres, il est reconnu pour son jeu responsable dans les deux sens de la patinoire.
Solide en mise en jeu, très fiable dans sa zone, efficace en infériorité numérique, il incarne parfaitement le profil du « band-aid » idéal pour une formation comme le Canadien de Montréal, en attente de l'éclosion d'un centre d’impact comme Michael Hage.
La date de naissance d’Andrew Copp ? Le 8 juillet 1994. Il fêtera bientôt ses 31 ans. Un vétéran, certes, mais encore capable d’offrir deux saisons utiles à une équipe en transition comme le CH. Surtout s’il arrive à Montréal à moitié prix.
Et c’est bien là que le dossier devient croustillant : Steve Yzerman serait prêt à retenir jusqu’à 50% du salaire restant de Copp, soit plus de 2,8 M$ par saison. Une véritable aubaine pour les équipes à la recherche de profondeur au centre.
Dans le contexte actuel, où Kent Hughes « se fait retirer sur trois prises » sur le marché des transactions, comme l’ont rapporté plusieurs journalistes, il est difficile de ne pas considérer Andrew Copp comme une option sérieuse.
Les dossiers Trevor Zegras et JJ Peterka sont tous tombés à l’eau pour le CH. Le marché est brutal, et les prix sont élevés. Andrew Copp, lui, est offert à rabais.
Bien sûr, il ne fera pas rêver les partisans. Il ne vendra pas de chandails. Mais il peut tenir le fort. Et surtout, il peut protéger un jeune comme Michael Hage, le laisser grandir tranquillement sans le cramer trop tôt dans un rôle de deuxième centre.
Il ne faut pas oublier que Kirby Dach revient d’une longue convalescence. Il faudra gérer son temps de glace avec prudence. Andrew Copp devient alors une solution stratégique.
Il faut aussi rappeler que Christian Dvorak ne reviendra pas à Montréal. Il ne reste que Suzuki et Jake Evans comme centres établi. Il faudra voir si Owen Beck est prêt, mais le trou au centre reste immense. Et dans ce contexte, Copp, à moitié prix, pour deux ans seulement, devient une option raisonnable.
La question est de savoir si Kent Hughes est prêt à avaler son orgueil. Après s'être fait écarter de tous les gros dossiers, est-il prêt à accepter une solution modeste, mais logique?
Car les grands rêves de l'été s'effondrent les uns après les autres. Le CH n'est pas en mesure de gagner les enchères. Il doit maintenant se tourner vers des plans B, voire C.
Et dans cette liste, Andrew Copp est en haut. Il n’est pas le sauveur, mais il est un bouclier. Et parfois, en pleine tempête, c’est tout ce qu’il faut pour avancer sans tout briser.
Les prochaines heures diront si Kent Hughes est prêt à baisser les bras sur le marché des stars pour sécuriser un centre fiable.
Une chose est certaine : si Copp se retrouve ailleurs pour une bouchée de pain, les critiques à Montréal ne manqueront pas de rappeler qu’il était là, disponible. Et que le CH a encore une fois regardé passer le train.