C’est un véritable tremblement qui secoue l’organisation du Canadien de Montréal. Alors que le Rocket de Laval est à un seul match de l’élimination, la pression monte… et les rumeurs de transactions se multiplient à un rythme affolant.
Les dépisteurs adverses se frottent les mains : la grande vente de feu de Laval est commencée.
Et ce n’est pas une rumeur isolée. Non. On parle ici d’une vague, d’un véritable tsunami de noms lancés sur la table.
Logan Mailloux? Sur le marché. Joshua Roy? Sur le marché. Et voilà qu’Adam Engström fait de plus en plus jaser.
Arber Xhekaj, le favori de la foule à Montréal, pourrait faire ses valises. Jayden Struble? Même scénario. Et Mike Matheson, le vétéran, celui qu’on voyait rester? Ce sera soit une transaction… soit une prolongation de contrat.
Mais s’il y a une chose claire, c’est que Jeff Gorton et Kent Hughes ont choisi leur stratégie : accélérer la reconstruction sans briser l’avenir. Et pour ce faire, ils vont piger… dans la ligne bleue... à gauche...
La hiérarchie est désormais claire et nette. Il n’y a que trois noms que l’organisation refuse catégoriquement de mettre sur la table : David Reinbacher, Lane Hutson, et Kaiden Guhle. Tout le reste est négociable. Tout. Même ceux qu’on croyait établis. Même ceux qu’on pensait indispensables.
Et c’est là que les choses se corsent. Car à voir l’état actuel de la brigade lavalloise, plusieurs se demandent si les performances de certains ne sont pas en train de faire chuter leur valeur… et précipiter leur départ.
Le cas Logan Mailloux est sans doute le plus explosif du lot. Longtemps considéré comme un joyau brut, le défenseur droitier connaît des séries éliminatoires en dents de scie. Et son match horrible d'hier, face aux Checkers de Charlotte, a peut-être marqué un point de non-retour.
Quand Mailloux est revenu au banc après avoir été nonchalant en couverture défensive, c’était le froid polaire. Les entraîneurs regardaient ailleurs. Les joueurs fixaient leurs patins. Tout le monde a baissé la tête. Le malaise était total.
Et ce n’était pas un incident isolé. Toute la soirée, Mailloux a multiplié les erreurs. Revirements, mauvaises couvertures, décisions précipitées. Une soirée catastrophe qui tombe au pire moment possible. Pour lui, mais aussi pour le CH, qui espérait l’utiliser comme appât majeur dans une éventuelle transaction.
Pendant ce temps, un autre nom monte en flèche chez les recruteurs adverses : Adam Engström. Le défenseur gaucher suédois, repêché en 2022, attire de plus en plus l’attention. Sa mobilité, sa lecture du jeu, sa progression constante : tout cela plaît énormément à plusieurs clubs.
Les dépisteurs de la LNH ont les yeux rivés sur Engström. Et à voir la congestion sur le flanc gauche de la défense du CH – Hutson, Guhle, Xhekaj, Struble, Matheson – il devient un candidat logique à une transaction.
D’autant plus qu’Engström arrive à maturité. Il est prêt pour un rôle plus grand. Mais Montréal ne peut pas lui offrir ce rôle… et risque de perdre un actif précieux s’il reste coincé dans la hiérarchie. L’idée de l’échanger maintenant, alors que sa valeur grimpe, prend donc tout son sens.
Dans les discussions, un autre nom revient souvent : Joshua Roy. L’attaquant québécois a connu des hauts et des bas cette saison. Talentueux, intense, mais parfois inconstant, il divise à l’interne. Il attire toutefois l’intérêt à travers la LNH, notamment pour son expérience avec Équipe Canada Junior et ses flashs en LNH cette saison.
Pas pour rien que son nom circule à Chicago. Après tout, il est un très bon ami de Connor Bedard et les deux avaient fait la pluie et le beau temps ensemble avec le Canada.
Dans un marché avare en jeunes ailiers polyvalents, Roy garde une certaine valeur. Et si le CH veut faire l’acquisition d’un deuxième centre d’élite, l’idée de l’ajouter dans un paquet avec Mailloux ou Engström devient séduisante.
Les Ducks d'Anaheim continuent d'être liés à Mailloux et Roy.
Et c’est là que les choses deviennent fascinantes… et explosives. Car plusieurs sources confirment que les Ducks d’Anaheim sont sur tous les coups.
Non seulement ils veulent signer Mitch Marner, mais ils sont aussi parmi les équipes intéressées à convaincre Jonathan Toews de sortir de sa retraite pour jouer un rôle de mentor dans un jeune groupe en transformation. Un message clair : les Ducks veulent des vétérans solides, des leaders reconnus, pour encadrer leur noyau de jeunes… mais ce n’est pas tout.
Ils veulent aussi du renfort à la ligne bleue, et plus spécifiquement un défenseur droitier capable de jouer dans un top 4 à court terme. C’est là où Logan Mailloux entre dans l’équation.
Malgré ses récents échecs, son profil continue de séduire : droitier, puissant, bon coup de patin, et encore jeune. Oui, sa valeur a chuté dans les derniers jours, surtout avec ses performances très inégales en séries, mais les Ducks, eux, voient une opportunité d’acheter à rabais un ancien espoir de premier plan.
Mais voilà : Engström vient brouiller les cartes.
Parce que même s’il est gaucher, plusieurs équipes le préfèrent déjà à Mailloux. Et ça, c’est un camouflet énorme pour Mailloux, qui devait être un pilier de l’avenir du Canadien.
À voir comment les recruteurs adverses s’extasient devant Engström, on se demande aujourd’hui si Engström ne vaut pas aussi cher – voire plus – que Mailloux sur le marché.
Et c’est là que Kent Hughes devra faire un choix déchirant.
Qui sacrifier dans une transaction majeure?
Doit-il maximiser la valeur actuelle d’Engström pendant qu’elle est au plus haut? Ou doit-il persister avec Mailloux malgré les signaux d’alarme?
Et si Anaheim exige un jeune défenseur avec un choix de première ronde pour céder Trevor Zegras – et tout indique que c’est le cas – Hughes devra trancher. Engström et Mailloux sont les deux noms les plus en demande dans les coulisses.
La logique veut que les Ducks préfèrent Mailloux, simplement parce qu’ils cherchent un droitier, et que leur côté gauche est déjà bien garni. Mais si les derniers matchs ont refroidi Pat Verbeek, directeur général des Ducks, alors Engström pourrait devenir le plan B qui monte.
Surtout si les Ducks reçoivent aussi un choix de première ronde, voire deux. Montréal détient les 16e et 17e choix au total. Si Mailloux ne convainc plus, un combo Engström + Roy + 17e choix devient tout à fait envisageable.
Le Canadien veut un deuxième centre. Anaheim veut un défenseur droitier et un ailier énergique. Les pièces sont là. Le moment est venu.
Mais à mesure que le Rocket s'effondre, que Mailloux s'écroule, que Roy déçoit, Engström gagne en valeur. Et ça, c’est un retournement de situation inimaginable il y a six mois.
La valeur de Logan Mailloux sur le marché? Encore existante, mais incertaine. On parle de potentiel, pas de constance.
La valeur de Joshua Roy? Moyenne à faible selon les recruteurs. Il a du cœur, mais des limites.
La valeur d’Adam Engström? En pleine ascension. On parle maintenant d’un joueur que plusieurs équipes voient comme un futur défenseur de deuxième paire, capable de minutes importantes.
Et c’est probablement ce qui inquiète le plus Kent Hughes : la montée soudaine d’un espoir qui devait jouer un rôle secondaire… et qui maintenant éclipse celui que le CH a mis de l’avant pendant deux ans.
Mailloux ne s’aide pas. Il traîne une lourde réputation, une inconstance chronique, un comportement hors glace qui continue de susciter des doutes.
Engström, lui, est le contraire : discret, calme, fiable, travaillant.
Dans les coulisses, un recruteur aurait même glissé :
“Engström, c’est ce que Mailloux devrait être depuis deux ans. C’est un joueur de hockey, pas une distraction.”
Et ça, dans une ligue où la patience est limitée, pourrait faire toute la différence cet été.
La brigade défensive du CH va changer. Des noms vont partir. C’est inévitable.
Et selon plusieurs observateurs, ce n’est qu’une question de temps avant que la transaction Zegras–Montréal se matérialise… avec Mailloux ou Engström comme pièce centrale.
Et s’il faut parier aujourd’hui, ce ne sera peut-être pas celui qu’on croyait qui quittera le navire.
Parce que parfois, la meilleure monnaie d’échange n’est pas celle qu’on avait mise en vitrine…
C’est celle qu’on croyait invisible.
Et Adam Engström, aujourd’hui, est devenu impossible à ignorer.