Il se passe quelque chose de gros dans les coulisses de la LNH, et le Canadien de Montréal se retrouve en plein cœur de la tempête.
Pendant que l'équipe tente de se battre en séries éliminatoires, une autre bataille se déroule en coulisses : celle des transactions potentielles entre le CH et les Islanders de New York, tout juste secoués par le congédiement de Lou Lamoriello.
Depuis l’annonce choc, les rumeurs fusent de partout. Matthew Barzal, Bo Horvat, Noah Dobson : tous les gros noms sont sur la table. Et devinez quoi? Le nom de Kent Hughes revient sur toutes les lèvres à Long Island.
Le lien est facile à faire. Le Canadien est en quête d’un centre de premier plan pour compléter Nick Suzuki et entourer Ivan Demidov.
Il a besoin d’un véritable général à la ligne bleue à droite. Et les Islanders sont exactement dans l’autre posture : ils veulent du punch offensif, un buteur capable de changer un match.
C’est là que le nom de Cole Caufield refait surface. L’ailier vedette, adoré des partisans, est dans une période d’incertitude.
Après avoir perdu son fauteuil sur la première unité d’avantage numérique au profit de Patrik Laine, et avoir soulevé la controverse avec ses propos sur les huées de l’hymne américain au Centre Bell, Caufield se retrouve soudainement dans les rumeurs.
La question se pose : est-il sacrifiable? Selon ce qui circule, la réponse est non. Kent Hughes n'a aucune intention d'échanger le petit buteur.
Juraj Slafkovsky est-il intouchable lui aussi?
L'attaquant de puissance est au centre des discussions. Inconstant, souvent critiqué pour son manque de robustesse malgré son gros gabarit, Slaf pourrait être une monnaie d’échange attrayante pour les Islanders.
Surtout que Noah Dobson, défenseur droitier de 25 ans, n’a jamais semblé aussi disponible.
Dobson a changé d’agent. Il est à un an de l’autonomie. Et surtout, il était en profond désaccord avec Lamoriello sur les termes de son futur contrat avant que le DG de 82 ans ne soit congédié.
Dobson veut un engagement à long terme, à raison de 10 millions par saison. Lamoriello préférait un contrat pont de deux ans. Ce décalage a créé une tension telle que Dobson a dû expliquer aux médias que lui et son agent prenaient une pause dans les négociations.
Ce malaise entre Dobson et les Islanders ne date pas d’hier. Il s’est aggravé avec l’arrivée de Patrick Roy derrière le banc, un entraîneur sans pitié que Dobson ne semble pas apprécier.
Roy a souvent critiqué son jeu en conférence de presse, ce qui n’a rien fait pour apaiser les tensions. Reste à voir ce qui va arriver avec Roy. Va-t-il devenir DG? Va-t-il être congédié par le nouveau DG?
Pendant ce temps, Juraj Slafkovky est aussi en pleine tempête médiatique.
Car ce qui choque le plus dans ce début de série contre les Capitals, c’est l'invisibilité de Juraj Slafkovsky. Le Slovaque, pourtant le plus gros gabarit de l’équipe, n’a pas levé le petit doigt pour défendre Nick Suzuki et Cole Caufield, rudoyés à répétition par les Capitals.
Quand le jeu s’intensifie, que les coups pleuvent et que les vrais guerriers se lèvent, Slafkovsky, lui, s’éclipse. Invisible physiquement, inutile mentalement.
Les partisans ne comprennent pas. Les dirigeants non plus. Comment un monstre de ce format peut-il fuir la robustesse?
Ce qui commence à irriter profondément à l’interne, c’est que Slafkovsky passe plus de temps à dire qu’il veut devenir le prochain Brady Tkachuk qu’à prouver qu’il en est capable.
On lui a donné un contrat de 60,8 millions sur huit ans pour qu’il devienne "power forward" dominant, pas un spectateur peureux dans les matchs qui comptent et où ça frappe.
Il y a désormais un malaise dans les bureaux de Kent Hughes. Ce contrat pourrait rapidement devenir une erreur monumentale si Slafkovsky ne trouve pas le moyen de s’imposer physiquement, émotionnellement, et de protéger les joueurs autour de lui. Parce qu’en ce moment, il ne ressemble en rien à l’identité qu’il prétend vouloir incarner.
Kent Hughes attend son heure. Le plafond salarial montera cet été. Le CH a des choix, des jeunes, du lousse financier. Et un besoin criant d’un quart-arrière droitier à la ligne bleue et d'un 2e centre . Dobson, 70 points l’an dernier, pourrait être ce pilier tant recherché.
Mais s’il veut Dobson, Hughes devra frapper fort. Le 16e choix et Logan Mailloux ne suffiront pas. Il faudra peut-être se résoudre à inclure un attaquant établi. Et c’est là que le débat Slafkovsky refait surface.
Et pendant qu’on parle de centres, une autre rumeur gagne en intensité : Matthew Barzal à Montréal.
Barzal, 27 ans, parle français. Ses parents l’ont envoyé en immersion dans l’Ouest canadien au cas où le CH le repêcherait un jour tellement son père est un maniaque de Montréal.
Il aurait une clause de non-échange partielle, mais selon plusieurs sources, Montréal ne figurerait pas sur sa liste noire. Au contraire, il s'agit de son rêve.
Il est signé jusqu’en 2031 à 9,1 millions par an. C’est cher, mais c’est un vrai centre numéro deux. Rapide, dynamique, créatif. Exactement ce qu’il faut à Demidov pour éclore pleinement.
Et si jamais Barzal est trop cher, Bo Horvat pourrait être une option. Plus expérimenté, plus gros, moins spectaculaire, mais fiable. Lui aussi est lié aux Isles jusqu’en 2031, à 8,5 millions par an.
Est-ce que Kent Hughes osera? Il est prêt à faire le grand coup. Et l’été qui s’en vient pourrait bien être celui où il transformera le CH en véritable aspirant.
Avec la fin de Lamoriello à Long Island, une nouvelle ère commence. Et le Canadien de Montréal est aux aguets. Une chose est sûre : les téléphones chauffent. Et le nom de Kent Hughes résonne plus fort que jamais dans les bureaux de Long Island.
Que ce soit Barzal, Horvat ou Dobson, le CH se prépare à jouer une partie décisive cet été. Pas sur la glace. Mais dans les coulisses.