Triste histoire d’hypocrisie: Phil Danault obligé d’affronter la vérité

Triste histoire d’hypocrisie: Phil Danault obligé d’affronter la vérité

Par David Garel le 2024-08-17

Phil Danault a récemment démontré une hypocrisie sans pareil dans ses commentaires sur Pierre-Luc Dubois.

Alors que tout le monde à Los Angeles connaît la tension énorme entre les deux Québécois, Danault a nié en bloc ces rumeurs, prétendant que tout allait bien entre eux.

Après avoir passé une bonne partie de la saison à critiquer ouvertement Pierre-Luc Dubois, Phil Danault semble avoir soudainement changé de ton, en adoptant une attitude bien différente dans ses récentes déclarations publiques.

Lors d’une entrevue avec La Presse, Danault a étonnamment choisi de flatter Dubois, adoptant un discours conciliant et amical, comme s’il voulait faire croire que les tensions entre eux n’avaient jamais existé.

« Pierre-Luc est un joueur exceptionnel, » a affirmé Danault, sourire en coin, lors de l’interview.

« C’est vraiment un bon Jack. Il a beaucoup de talent, et je suis convaincu qu’il va rebondir après une saison difficile."

"On sait tous que le hockey est une business, et parfois, les choses ne se passent pas comme prévu, mais je n’ai aucun doute qu’il va retrouver son rythme. »

Ces mots doux contrastent fortement avec ses déclarations passées, où il n’hésitait pas à qualifier Dubois de simple troisième centre, insinuant que ce dernier n’était pas à la hauteur des attentes placées en lui.

Mais aujourd’hui, Danault semble vouloir jouer la carte de l’ami bienveillant.

« J’ai été surpris par l’échange, » a-t-il ajouté.

« Pierre-Luc avait signé un contrat de huit ans, ce qui montre à quel point l’organisation croyait en lui. C’était vraiment touchy comme dossier, et je comprends qu’il ait pu ressentir beaucoup de pression. Mais je lui ai parlé, et je sais qu’il est prêt à relever le défi à Washington. »

Cette tentative maladroite de se repositionner comme un allié de Dubois laisse un goût amer, d’autant plus que Danault n’a pas hésité à critiquer ce même coéquipier lorsque cela servait ses intérêts.

Maintenant que la poussière commence à retomber, il semble désireux de se présenter sous un jour plus favorable, espérant peut-être effacer les traces de ses critiques passées.

« Pierre-Luc est vraiment une bonne personne, » a-t-il conclu, tentant de minimiser les tensions antérieures.

« Je pense qu’il a simplement besoin de temps pour s’adapter à son nouveau rôle, et je suis sûr qu’il va réussir. On a tous des moments difficiles dans nos carrières, mais ce qui compte, c’est la façon dont on rebondit. »

Il est difficile de ne pas voir ces déclarations comme une tentative désespérée de Danault de sauver les apparences après avoir passé des mois à dénigrer Dubois.

Si ces paroles douces peuvent tromper certains, il est clair pour ceux qui ont suivi l’évolution de cette relation que les compliments de Danault sont teintés d’une hypocrisie profonde.

Derrière les sourires et les paroles amicales, les tensions demeurent, et la fracture entre les deux hommes semble désormais impossible à réparer.

Malheureusement, ses actions et ses propos passés racontent une toute autre histoire.

Tout a commencé en novembre dernier, lorsque Danault, lors d'une entrevue avec Martin McGuire sur les ondes du 98,5 FM, a eu l'audace de qualifier Dubois de « troisième centre », insinuant que son coéquipier n'était rien de plus qu'un simple joueur de soutien dans l'équipe.

"Je donne beaucoup de crédit à notre directeur général Rob Blake. Cela prenait du courage de sacrifier 3-4 joueurs pour Pierre-Luc Dubois." (crédit: 98,5 FM)

"Notre faiblesse en séries l'an dernier était qu'on avait pas de 3e centre. Rob Blake est allé le chercher"

Ce commentaire, lancé comme une flèche cinglante, a immédiatement mis en lumière la rivalité entre les deux joueurs.

En affirmant que Rob Blake, le directeur général des Kings, avait fait preuve de courage en sacrifiant plusieurs joueurs pour obtenir Dubois, un 3e centre, Danault a insinué que ce dernier n'était qu'une pièce de second plan dans l'échiquier de l'équipe.

Le culot de Danault ne s'est pas arrêté là. Tout au long de la saison, il a continué à critiquer subtilement Dubois, allant même jusqu'à le blâmer pour les échecs répétés des Kings en séries éliminatoires.

Cette attitude dénote une amertume profonde, probablement nourrie par la peur de perdre sa place au profit de Dubois.

Mais Danault a gagné ce duel, et il n'a pas hésité à enfoncer le clou en qualifiant Dubois de « troisième centre » à la radio montréalaise, comme pour marquer sa victoire.

La dernière sortie publique de Danault, dans une entrevue accordée au Journal de Montréal, a achevé de détruire toute chance de réconciliation entre les deux hommes.

En plus de réitérer que Dubois n'a pas répondu aux attentes, il a ouvertement critiqué la gestion de Rob Blake, soulignant que le DG avait commis une erreur en misant sur Dubois.

« Ça n’a pas bien marché pour lui et la saison a été difficile. J’ai quand même été surpris un peu de l’échange parce qu’il avait un contrat de huit ans."

"C’était vraiment touchy comme dossier. Probablement qu’il s’est mis beaucoup de pression avec son contrat dans une nouvelle organisation. Ça peut affecter certains joueurs ».

«C’est sûr que tout ça a fait mal à l’organisation. On a perdu beaucoup de joueurs pour obtenir Dubois»

En envoyant ainsi son propre directeur général sous l'autobus et son coéquipier compatriote, Danault a brisé une règle non écrite du hockey : ne jamais laver son linge sale en public.

Cette situation montre à quel point l'atmosphère est tendue chez les Kings de Los Angeles. L’équipe, en crise après trois éliminations consécutives en première ronde, semble au bord de l'implosion.

Phil Danault a démontré un comportement hypocrite et destructeur, non seulement envers Pierre-Luc Dubois, mais aussi envers son équipe.

Cette attitude ne fait que renforcer la perception d'une équipe en pleine crise, où les tensions internes menacent de faire éclater le noyau.

Et pendant ce temps, Dubois, victime de cette rivalité toxique, devra trouver un moyen de se relever après cette campagne désastreuse.

Une chose est certaine : ces deux hommes ne s'aiment pas. Peu importe ce que Danault veut nous faire croire.