Triste histoire en Slovaquie: rien ne va plus pour Juraj Slafkovsky

Triste histoire en Slovaquie: rien ne va plus pour Juraj Slafkovsky

Par Marc-André Dubois le 2024-10-12

Juraj Slafkovsky traverse l’une des périodes les plus sombres de sa jeune carrière....dans son propre pays...

Non seulement son début de saison avec les Canadiens de Montréal est catastrophique, mais il doit aussi faire face à une véritable tempête en provenance de son pays natal.

En Slovaquie, les conséquences de ses récentes critiques envers la fédération de hockey sont explosives. Déjà en difficulté sur la glace, l’attaquant de 20 ans se retrouve maintenant isolé et pris pour cible par sa propre fédération, une organisation qu’il a ouvertement dénoncée dans une entrevue accordée à The Athletic.

Une tempête médiatique et familiale sans précédent.

Tout a commencé lorsque Slafkovsky a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la Fédération de hockey slovaque, critiquant son fonctionnement et le favoritisme qui gangrène le système.

Ses propos ont été directs :

« On pense faire les choses de la bonne manière, mais on ne fait que prétendre.Le bronze olympique de 2022 a été un coup de chance, mais les gens s'en contentent comme si c’était un véritable exploit. »

Le jeune attaquant a également dénoncé le népotisme au sein des équipes nationales juniors, affirmant que certains joueurs sont sélectionnés non pas pour leur talent, mais en fonction de leurs relations ou du statut de leurs parents.

Ces critiques ont été perçues comme une véritable trahison par la Fédération slovaque. Dans un communiqué cinglant publié sur le site Šport.cz, la Fédération a rapidement réagi :

« Nous considérons les déclarations de Juraj Slafkovsky comme des propos irréfléchis d’un jeune joueur. »

 Le communiqué dénonce l'ingratitude de l’attaquant, soulignant qu’il a bénéficié des opportunités offertes par le système qu'il critique aujourd'hui.

La Fédération n’a pas hésité à remettre en question son comportement :

« Nous espérons qu'à l’avenir, Juraj communiquera avec la responsabilité attendue d’un leader de l’équipe nationale. »

Cette déclaration a résonné comme une condamnation publique. Aux yeux de nombreux observateurs en Slovaquie, Slafkovsky est désormais perçu comme un traître.

Ce rejet institutionnel s’ajoute à la pression déjà écrasante qu’il subit de la part des médias et des fans. La situation a atteint un point critique : non seulement il est critiqué pour ses performances en baisse avec les Canadiens, mais sa famille en Slovaquie est également en proie à un harcèlement constant.

Sa maison a été photographiée et publiée dans les journaux, et sa mère Gabriela, propriétaire d'une salle de sport et de pilates, a vu ses activités personnelles étalées dans la presse.

L’intrusion dans leur vie est telle que des enfants et des adultes  viennent régulièrement sonner à leur porte pour tenter d’apercevoir Juraj ou lui demander un autographe, même s'il est à Montréal.

Ses proches doivent gérer ces situations d’une manière constante, ce qui alourdit leur stressémotionnel. De plus, les journalistes tentent fréquemment d’obtenir des réactions ou des interviews des parents, même après les défaites ou les contre-performances de leur fils, une pression insoutenable.

De leur côté, les fans des Canadiens continuent de défendre leur jeune ailier, convaincus qu’il finira par exploser.

Cependant, avec son début de saison catastrophique et les tensions avec la Fédération slovaque, l’avenir de Slafkovsky semble plus compliqué que jamais.

Le climat actuel autour de Slafkovsky est toxique. Entre les critiques virulentes de Dany Dubé à Montréal, qui a souligné sa mauvaise gestion de la rondelle et son incapacité à générer des occasions offensives, et le rejet public par la Fédération slovaque, l’attaquant est plus isolé que jamais.

Il doit non seulement répondre aux attentes des Canadiens, mais aussi composer avec l’hostilité croissante en Slovaquie, où il est désormais perçu comme un traître.

Sa famille, quant à elle, subit de plein fouet les répercussions de ce scandale. Les journalistes harcèlent ses parents, n’hésitant pas à publier des détails intimes de leur vie.

Même lorsqu’il retourne en Slovaquie, Juraj est contraint de se cacher, évitant les lieux publics pour ne pas être assailli par des fans ou des journalistes.

Cette situation affecte profondément son moral et celui de ses proches, créant un cercle vicieux où la pression extérieure nuit à ses performances sur la glace, alimentant encore plus les critiques.

Juraj Slafkovsky se retrouve à un tournant critique de sa carrière. À seulement 20 ans, il doit porter non seulement le poids des espoirs d’une nation, mais aussi celui d’une organisation en reconstruction à Montréal.

L’histoire de Slafkovsky est celle d’un jeune homme pris dans un étau entre deux mondes : celui du hockey montréalais sans pitié et celui de la ferveur excessive de la Slovaquie.

Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’attaquant. S’il parvient à surmonter ces épreuves et à canaliser cette pression, il pourrait encore devenir ce « monstre » que les fans des Canadiens espèrent tant.

Mais s’il échoue, il risque d'être affceté par le poids des attentes et les conflits avec son propre pays.

Le ciel semble s’abattre sur Juraj Slafkovsky en ce moment. Il doit maintenant prouver au monde entier qu’il est destiné à briller.

Entre les critiques des médias montréalais et le harcèlement en Slovaquie, Slafkovsky se retrouve dans un état d’isolement grandissant.

Il peine à trouver un refuge, que ce soit à Montréal ou en Slovaquie. Les tensions avec la Fédération slovaque rendent incertain son avenir au sein de l’équipe nationale, un coup dur pour un joueur qui a toujours exprimé une grande fierté de représenter son pays.

Slafkovsky a confié qu’il préfère dîner dans des restaurants appartenant à des amis, où il peut entrer discrètement et rester à l’abri des regards.

Ça vous montre son mal-être dans son pays. D'une tristesse sans nom.

Pourtant, Slafkovsky a toujours montré une grande résilience face à la léthargie. 

Selon nous, il parviendra à canaliser cette pression et à prouver sa valeur. Il l'a fait toute sa vie.