Triste nouvelle pour David Savard: la fin approche

Triste nouvelle pour David Savard: la fin approche

Par Marc-André Dubois le 2025-03-03

Il y a un an, Kent Hughes croyait pouvoir obtenir un choix de premier tour pour David Savard. Aujourd’hui, la réalité frappe comme un coup de massue : le vétéran défenseur vaut à peine un choix de quatrième ronde sur le marché des transactions.

C’est un constat brutal, presque cruel, qui dépasse le simple cadre du hockey. Savard, qui a tout donné pour le Canadien de Montréal, se retrouve aujourd’hui à être évalué comme un défenseur sans grande valeur marchande, comme s’il n’avait plus aucune utilité pour une équipe aspirante. 

Les comparaisons avec d’autres défenseurs de son âge sont impitoyables, et elles ne jouent pas en sa faveur.

Il fut un temps où Savard représentait un atout défensif recherché, un guerrier des séries qui bloquait des tirs et apportait une présence physique intimidante.

Mais aujourd’hui, il est perçu comme un joueur vieillissant, ralenti, incapable de suivre le rythme d’une LNH qui mise de plus en plus sur la vitesse et la mobilité.

Le plus cruel dans cette histoire, c’est le double coup de massue que vit David Savard. D’un côté, il sait maintenant qu’il ne sera pas échangé, ce qui soulage sa famille, mais de l’autre, il réalise que la LNH ne veut plus de lui.

Sa femme et ses enfants ont vécu des mois d’angoisse à se demander où ils allaient devoir déménager. Aujourd’hui, ils peuvent souffler, mais ce soulagement est amer pour Savard. Son ego est en miettes.

L’homme qui espérait être une pierre angulaire à Montréal comprend maintenant qu’il n’est qu’un joueur de soutien, un bouche-trou, un vétéran que l’on conserve parce qu’il n’y a pas d’autre option. Ce n’est pas ainsi qu’il voulait finir sa carrière.

David Savard devra maintenant affronter une autre vérité encore plus difficile : sa carrière en LNH est sur le déclin, et la retraite approche à grands pas.

Il pourra sans doute signer un contrat à rabais l’été prochain, mais il sait que ce ne sera pas à Montréal.

En un an, il est passé d’un défenseur qui aurait pu rapporter un premier choix à un joueur que personne ne veut même en retour d’un choix de quatrième tour.

La réalité est sans pitié. Il n’est plus indispensable. Il est devenu un joueur que les équipes considèrent avec indifférence, et non plus comme un élément clé d’une conquête de la Coupe Stanley.

Là où il espérait une reconnaissance de son rôle et de son importance, il n’a trouvé qu’humiliation et oubli.

L’an dernier, Kent Hughes avait fait croire à David Savard qu’il était un leader du vestiaire, un leader indispensable pour encadrer les jeunes défenseurs du Canadien. Il lui avait laissé entendre qu’il faisait partie du plan à long terme de l’équipe.

Mais aujourd’hui, la vérité éclate au grand jour : Savard n’a jamais été un élément intouchable. Si Hughes l’a gardé en 2024, ce n’était pas parce qu’il le voulait vraiment, mais bien parce qu’il n’avait pas réussi à obtenir un choix de premier tour pour lui.

C’est une trahison pour le vétéran défenseur. En un an, il est passé du statut d’un joueur potentiellement échangeable contre un choix de premier tour à un défenseur dont la valeur n’atteint même plus un quatrième choix.

C’est Kevin Dubé, du Journal de Montréal, qui a établi des comparaisons sans pitié, révélant à quel point la valeur de Savard a chuté.

En examinant les récentes transactions de défenseurs vétérans, Dubé a démontré que Savard se situe maintenant au bas de l’échelle.

Dmitry Kulikov (32 ans, 2023): Échangé contre un choix de 3e tour et Brock McGinn

Joel Edmundson (30 ans, 2023): Échangé contre un choix de 3e et 4e tour

Erik Johnson (35 ans, 2024): Échangé contre un choix de 4e tour

Chad Ruhwedel (33 ans, 2024): Échangé contre un choix de 4e tour

Colin Miller (31 ans, 2024): Échangé contre un choix de 4e tour

Luke Schenn (33 ans, 2023): Échangé contre un choix de 3e tour

Dans le meilleur des cas, Savard pourrait valoir un choix de 3e tour, mais il est plus probable qu’il ne rapporte qu’un 4e tour, tout comme Erik Johnson ou Chad Ruhwedel.

Il y a un an, Hughes espérait obtenir un premier choix en retour de Savard, sans succès. En 2023, il aurait pu bel et bien obtenir ce choix de 1ère ronde. Aujourd’hui, il doit se contenter de miettes.

David Savard sait maintenant qu’il n’est plus un joueur convoité. Il n’est plus un défenseur de premier plan, il est devenu un simple vétéran de profondeur, un joueur que personne ne veut vraiment.

Il restera sans doute à Montréal, mais ce ne sera pas parce qu’il est indispensable, mais parce qu’il ne vaut plus assez pour être échangé.

C’est un double-sentiment : il voulait rester, mais pas comme un fardeau. Il voulait être un leader, mais il comprend maintenant qu’il est devenu nuisible sur le marché des transactions.

Dans la vie, il n’y a jamais de victoire totale, jamais de soulagement absolu sans un revers. David Savard voulait rester à Montréal, et il va rester. Mais ce n’est pas une décision du Canadien, c’est une conséquence du marché.

Il voulait éviter l’exil forcé à Edmonton ou Winnipeg, et il l’aura évité. Sa famille, qui a vécu dans l’angoisse des rumeurs depuis des mois, pourra enfin respirer. Mais à quel prix?

Si Savard est toujours un joueur du Canadien, ce n’est pas parce qu’il est intouchable, mais parce qu’il ne vaut plus rien sur le marché des transactions. 

C’est là que réside l’ironie cruelle de la situation. Son souhait de rester à Montréal est exaucé, mais il doit maintenant accepter une réalité plus dure encore : il n’a plus de valeur aux yeux des autres équipes.

Et si personne ne voulait de lui maintenant, pourquoi une équipe voudrait-elle de lui sur le marché des agents libres cet été? Oui, mais pour des peanuts.

Le hockey ne fait pas de cadeaux aux vétérans. Le sport est sans pitié.

La vie fonctionne ainsi : chaque victoire porte en elle sa propre défaite.

La retraite approche, et elle s’annonce brutale.