Parfois, il y a des témoignages qui transcendent le simple cadre du sport, qui touchent droit au cœur et rappellent l’importance de l’humanité derrière la compétition.
Celui de Meredith Gaudreau en l’honneur de Cole Caufield en est un parfait exemple. Son vibrant hommage, rempli d’émotion et de sincérité, nous a donné les larmes aux yeux.
@br_openice “He would text me being like … ‘I love Cole.’” Meredith Gaudreau talked about the special bond Johnny and Cole Caufield developed ❤️ (via Never Offside With Julie and Cat)
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Meredith Gaudreau a raconté comment Cole Caufield et son défunt mari se sont liés d’amitié lors du Championnat du monde en Tchéquie à l’été 2024.
Une amitié forgée dans la camaraderie, les rires et les moments simples de la vie d’athlète en tournoi.
« Ils sont juste comme ça, de simples gars de hockey. Quand ils étaient tous à Ostrava, ils passaient leur temps dans leurs chambres d’hôtel à jouer à des jeux vidéo, à se donner des surnoms idiots et à profiter du moment. Ils étaient inséparables. »
C’est à cette occasion qu’est né un surnom affectueux que Johnny avait donné à Cole : « E-Lock », son prénom écrit à l’envers.
« John l’adorait », se souvient Meredith.
« Il m’envoyait des messages pendant le tournoi en me disant à quel point Cole était génial. Il était toujours là à rire, à détendre l’atmosphère, mais aussi à se soucier des autres, à s’assurer que tout le monde allait bien. »
Ce qui frappe dans ce témoignage, c’est la reconnaissance d’un aspect méconnu de Cole Caufield, loin de l’image du jeune joueur électrique et insouciant qu’on voit sur la glace.
Meredith l’a décrit comme un être humain d’une générosité extraordinaire, un ami sur qui on peut toujours compter.
« Il est tellement attentionné. Il fait toutes ces choses dans l’ombre, sans chercher la reconnaissance. On ne s’en rend même pas compte avant qu’une photo ou une vidéo fuite sur les réseaux sociaux et qu’on réalise à quel point il est spécial. »
Ce témoignage prend une dimension encore plus poignante lorsque l’on sait que Caufield vit une saison de rêve avec le Canadien et qu’il a pris une décision marquante en changeant son numéro pour le 13.
Un numéro qui fait écho à cette amitié précieuse et à la mémoire de Johnny Gaudreau.
« J’ai vu ses bâtons avec le numéro 13 dessus, et j’ai su que ça signifiait quelque chose de profond pour lui », confie Meredith.
« C’est un hommage silencieux mais puissant, une façon de garder un lien avec John. »
Certains journalistes le qualifient de distant ou de froid avec les médias, mais en réalité, il porte une charge émotionnelle immense.
La vraie mesure d’un homme ne se fait pas dans les conférences de presse, mais dans les gestes qu’il pose quand personne ne regarde.
« C’est quand ces moments deviennent publics qu’on réalise à quel point il est spécial », ajoute Meredith.
« Et je pense que beaucoup de joueurs de hockey sont comme ça. Ils font des petits gestes sans jamais en parler, et quand ça sort, on se dit : wow, quelle belle personne. »
Cole Caufield, ce n’est pas seulement un marqueur de buts exceptionnel ou une étoile montante de la LNH. C’est un être humain dont la loyauté, la gentillesse et la profondeur d’âme ne cessent de surprendre ceux qui ont la chance de le côtoyer.
Le témoignage de Meredith Gaudreau nous rappelle qu’au-delà des statistiques et des performances sur la glace, ce sont les liens tissés, les souvenirs partagés et les gestes désintéressés qui définissent vraiment une personne.
Chapeau, Cole Caufield. Ce témoignage vibrant nous rappelle à quel point tu es bien plus qu’un simple joueur de hockey.
Et maintenant que tu portes le numéro 13, chaque but, chaque sourire, chaque geste posé sur la glace portera en lui l’héritage d’une amitié qui restera gravée à vie.
Lorsque la tragédie a frappé et que Johnny Gaudreau nous a quittés, Cole Caufield a trouvé les mots justes, bien que déchirants, pour exprimer sa peine.
Sur ses réseaux sociaux, il a simplement écrit : “Toujours mon héros.”
Une phrase courte, mais d’une puissance infinie, car elle résume tout ce que Johnny représentait pour lui : un modèle, un mentor, un frère de cœur.
Dans un moment de vulnérabilité rare, Caufield a également partagé :
“Je ne peux pas croire que tu sois parti… Je donnerais tout pour te parler encore une fois, entendre ton rire, partager un autre moment avec toi.”
Le numéro 13 qu’il porte désormais n’est pas qu’un hommage symbolique, c’est une promesse qu’il se fait à lui-même : “Je vais jouer pour toi, je vais honorer ton nom chaque jour.”
Reste que certains partisans avaient été fâchés de ne plus avoir le bon chandail.
Geoff Molson avait refusé de rembourser les chandails numéro 22 de Cole Caufield après son changement pour le 13, ce qui avait provoqué la colère de nombreux partisans.
Beaucoup refusaient de payer à nouveau pour un maillot à jour, estimant que l’organisation aurait dû assumer ce changement symbolique.
À l’époque, les critiques avaient fusé contre le propriétaire du Canadien, certains l’accusant d’être trop "cheap". Mais aujourd’hui, tout cela paraît peu important.
Il y a des choses plus importantes qu’un numéro sur un chandail.
Comme Caufield l’a si bien dit : “Il était plus qu’un joueur de hockey. Il était la meilleure personne que j’ai connue. Et c'est pour ça que je vais porter son numéro.”
Difficile d'en vouloir à Geoff Molson. Chandail ou numéro...remboursé ou non...tout cela est bien dérisoire face à cette tragédie...