TVA et TVA Sports sont sous le feu, alors que la culture d’intimidation inquiète.
Le climat chez TVA et TVA Sports est devenu lourd, pesant, insoutenable. Dans les studios de Québecor, l’intimidation semble être monnaie courante, tant à l’interne qu’en provenance du public.
Les employés sont devenus des cibles faciles, attaqués sans relâche, pendant que leurs homologues de Bell Média et Radio-Canada semblent bénéficier d’un bouclier invisible contre les critiques les plus virulentes.
Félix Séguin, Patrick Lalime, Élizabeth Rancourt, Jean-Charles Lajoie et compagnie. Tous vivent sous une pression constante. Ils sont pris pour cible à chaque prestation à l’antenne, chaque commentaire, chaque analyse.
Pendant ce temps, les analystes de RDS et du 98,5 FM sont relativement épargnés, leurs erreurs pardonnées ou simplement ignorées.
L’exemple le plus frappant? Félix Séguin. Dès qu’il a été remplacé par Sébastien Goulet pour un match, les réseaux sociaux se sont enflammés pour réclamer un changement définitif.
Séguin a été crucifié alors qu’il était absent pour des raisons familiales. Un simple congé est devenu une attaque publique contre sa compétence. Peut-on imaginer le même traitement réservé à Pierre Houde?
Et que dire d’Élizabeth Rancourt? Dès qu’elle est apparue à TVA Sports, elle a été démolie systématiquement. Certes, la transition après Louis Jean n’a pas été facile, mais la violence des commentaires dépasse largement la simple critique professionnelle.
Des insultes misogynes, des attaques gratuites, une remise en question constante de sa place. Pendant ce temps, une animatrice comme Chantal Machabée à RDS a toujours été respectée dans le milieu, sans jamais subir une telle avalanche de critiques.
La situation est telle que certains employés de TVA se demandent s’ils ne sont pas carrément livrés en pâture. Normand Flynn et Gaston Therrien, pourtant qualifiés de clowns dans leurs analyses, ne subissent qu’une fraction des attaques que doivent encaisser les chroniqueurs de TVA Sports.
Les propos de Geneviève Petersen viennent mettre en lumière une réalité troublante. Lorsqu’elle était chez Québecor, elle a vécu l’enfer. Insultes, menaces de mort, interventions policières, protection renforcée… Tout cela parce qu’elle osait exprimer ses opinions.
« J’ai reçu des menaces pour ma vie, la police est venue chez moi, j’ai dû aller récupérer mes enfants à l’école deux ou trois fois en catastrophe, mes patrons ont dû m’escorter jusqu’à ma voiture. »
Aujourd’hui, passée au 98,5 FM, elle se sent protégée. Comme si la simple étiquette « Québecor » transformait automatiquement ses employés en cibles.
Elle soulève un point crucial : les hommes et les femmes ne sont pas attaqués de la même manière.
« Les femmes, c’est souvent sur notre apparence physique, notre âge, notre sexualité. »
Le cas d’Élizabeth Rancourt en est un exemple flagrant. Elle a droit à des critiques sur son look, sur sa voix, sur sa manière de poser des questions. Des critiques que ses homologues masculins n’ont jamais eues.
Pourquoi une telle différence? Petersen avance une hypothèse troublante : les animateurs de Bell et de Radio-Canada sont épargnés, alors que ceux de Québecor sont constamment sous le feu des projecteurs.
Jean-Charles Lajoie lui-même n’est pas épargné. S’il est souvent critiqué pour ses prises de position polarisantes, la hargne dirigée contre lui dépasse souvent le cadre de la simple opinion sportive.
Même Michel Bergeron, pourtant une légende du hockey québécois, est désormais la cible de moqueries constantes. Son âge, son style, son franc-parler… Autrefois respecté, il est maintenant tourné en dérision.
Pourquoi TVA Sports est-elle devenue la cible principale?
Parce qu’elle est perçue comme vulnérable.
Parce que la station peine à maintenir son audience.
Parce que TVA Sports est en danger de mort après 2026 et que les attaques sont plus faciles quand une station est en position de faiblesse.
L-P Neveu, patron de TVA Sports, le sait très bien. Il pousse pour obtenir les droits de la LNH après 2026, mais en ce moment, son équipe est assiégée sur tous les fronts.
Combien de ces téléspectateurs sont là pour écouter… et combien sont là pour critiquer?
Voilà un climat toxique qui met en péril la station.
L’ambiance chez TVA et TVA Sports est un véritable champ de bataille. Les employés sont constamment sous pression, attaqués sur leur travail, leur personnalité, leur apparence.
Pendant ce temps, à Radio-Canada et au 98,5 FM, les animateurs travaillent en toute tranquillité.
Pourquoi cette inégalité?
Pourquoi certains journalistes sont-ils protégés, et d’autres livrés à la meute?
Pourquoi les attaques contre les animateurs de Québecor sont-elles aussi violentes?
Pourquoi la même critique qui serait anodine pour un animateur de RDS devient un ouragan pour un employé de TVA Sports?
Le cas de Geneviève Petersen en dit long. Elle ne ressent plus cette peur depuis qu’elle a quitté Québecor.
TVA et TVA Sports sont sous un feu nourri, et si ce climat persiste, la station risque de perdre encore plus que ses droits télévisuels. Elle risque de perdre ses employés.
Il est peut-être temps de poser la question : quel est le vrai problème?
Car chez TVA Sports, l’ambiance est devenue irrespirable. Les critiques incessantes, les attaques personnelles et la misogynie flagrante créent un climat où plusieurs employés, animateurs et journalistes peinent à naviguer sans être la cible d’un flot de commentaires haineux.
Si Geneviève Petersen a récemment révélé l’ampleur des menaces qu’elle a subies lorsqu’elle était chez Québecor, Élizabeth Rancourt vit une réalité similaire, mais dans un cadre encore plus hostile.
Rancourt n’a pas hésité à exposer cette vague de mépris en partageant certains messages sur ses réseaux sociaux, soulignant à quel point la situation était absurde et alarmante.
« Ha ben oui, c’est vrai! J’avais oublié le règlement… Une seule femme compétente par milieu maximum. »
Cette phrase, teintée de sarcasme, traduit bien la réalité que vivent plusieurs femmes dans le journalisme sportif. Un plafond de verre invisible, mais bien présent, continue d’exister.
«On ignore souvent les commentaires méchants, mais à un moment donné, il faut mettre notre pied à terre et dire "Ça suffit". Ces gens-là ne pensent même pas qu’on les lit leurs commentaires, et c’est ça qui est pathétique», avait affirmé Elizabeth Rancourt il y a deux ans à l’émission Le monde à l’envers.
Pourquoi la présence de femmes dans un domaine historiquement masculin suscite-t-elle encore une telle levée de boucliers en 2025?
Ce qui choque, c’est le silence du milieu face à ce harcèlement. Si des journalistes comme Chantal Machabée ont réussi à se bâtir une carrière dans un climat plus respectueux, c’est en partie grâce à l’appui de leurs collègues masculins qui ont toujours défendu leur place dans l’industrie.
Mais où sont les voix masculines aujourd’hui pour défendre Élizabeth Rancourt?
Pourquoi personne à RDS, personne dans les grandes sphères du hockey québécois, ne s’est levé pour dénoncer cette vague d’intimidation?
Cela sous-entend que le problème n’est pas uniquement lié au fait d’être une femme dans les médias… mais au fait d’être une femme chez Québecor.
Ce n’est pas une coïncidence.
Et si les dirigeants ne réagissent pas rapidement, ce mépris ne fera que s’intensifier…