TVA Sports annonce la fin d'Arber Xhekaj

TVA Sports annonce la fin d'Arber Xhekaj

Par Marc-André Dubois le 2025-06-09

Il y a une ligne que l’on franchit rarement dans le monde du hockey professionnel. Une ligne qui sépare la rumeur de la réalité, les soupçons des faits, et les forums de fans des réseaux d’information traditionnels.

Cette semaine, cette ligne a été franchie. Ce ne sont plus seulement les insiders de "nouveaux médias" ou les partisans en colère qui prédisent la fin d’Arber Xhekaj à Montréal. C’est maintenant TVA Sports, par la voix de Jean-Charles Lajoie et Tony Marinaro, qui l’affirme : le sort du shérif est scellé.

La scène est posée. Depuis des mois, l’attitude de Martin St-Louis envers Arber Xhekaj est passée de froide à glaciale. L’épisode désormais célèbre, et toujours non diffusé, de la série documentaire du Canadien sur Crave a confirmé ce que plusieurs soupçonnaient déjà : l’entraîneur-chef du Tricolore ne porte pas Xhekaj dans son cœur.

Engueulades, sarcasme en point de presse, rejet du surnom « Shérif », absence remarquée lors du lancement du burger signé Xhekaj… tout y est passé. Mais jusqu’ici, l’organisation avait gardé le couvercle fermé. Le CH faisait tout pour éviter une tempête publique.

Mais voilà que TVA Sports brise le silence, et c’est toute la stratégie du Canadien qui s’écroule.

« Si le Canadien veut vraiment aller chercher Nicolas Hague, un défenseur gaucher de 6 pieds 6 et 240 livres, il faudra sacrifier un joueur. Ce pourrait être Jayden Struble… ou Xhekaj », a lancé Tony Marinaro à l’émission JiC.

Et ce n’est pas tout.

« On sait que Xhekaj est populaire, mais s’il est échangé un jour, Hague pourrait le faire oublier. », a-t-il ajouté, dans un ton qui sentait plus l’adieu que la simple hypothèse.

Ce glissement de vocabulaire est fondamental. On ne dit plus « peut-être », on ne parle plus de « potentiel à échanger ». On parle désormais d’oubli, de remplacement, de nécessité.

Ce que TVA Sports vient de faire, c’est légitimer une rumeur en l’installant dans le discours médiatique officiel. À partir de maintenant, il n’y a plus de retour en arrière.

Depuis le Combine 2025, tous les signaux vont dans la même direction. Montréal a rencontré une armée de défenseurs gauchers colossaux.

Des géants suédois. Des prototypes de playoffs. Mais aucune trace de soutien pour Xhekaj. Aucun mot d’encouragement en conférence de presse. Aucune mention dans les plans du futur.

Pourquoi? Parce que le CH a décidé de remplacer Xhekaj. Mais de le faire en douceur. En minimisant les pertes politiques. En anesthésiant la population.

C’est là qu’entre en scène Nicolas Hague. Le colosse parfait. Même gabarit. Meilleure relance. Meilleur positionnement. Moins de bagarres, plus de stabilité. Et surtout : une attitude disciplinée, contrôlable, coachable.

Pour les dirigeants du Canadien, le plan est simple : si on veut retirer le favori du public, il faut immédiatement le remplacer par un autre favori potentiel. Un « upgrade » qui fera oublier l’original.

Mais ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que le Québec n’oublie pas comme ça. Que le Shérif n’est pas un concept exportable. Et que l’odeur de la trahison flotte déjà au-dessus du Centre Bell.

La chute d’Arber Xhekaj ne s’est pas faite en une nuit. Elle a été orchestrée, programmée, intégrée à un agenda.

D’abord, il y a eu la mise au banc sans explication. Ensuite, le renvoi à Laval, sous prétexte de conditionnement, alors qu’aucune autre blessure n’avait été confirmée. Puis, le dénigrement subtil en point de presse.

Le tout culminant avec l’épisode humiliant de la télé-réalité du CH, où Martin St-Louis refuse catégoriquement d’accepter le surnom “Shérif”, lancé par un journaliste avec bienveillance.

« Personne ne l’appelle comme ça dans notre vestiaire », dit-il, en roulant des yeux.

À ce moment précis, le divorce était acté. La séparation d'un joueur qui n’a jamais été protégé.

Le pire, c’est que dans tout ça, Arber Xhekaj n’a jamais bronché. Il n’a jamais mal parlé de l’organisation. Il n’a jamais semé le trouble. Il est resté professionnel, même lorsqu’il était ignoré, même lorsqu’il était ridiculisé publiquement.

Mais voilà, dans une organisation qui prône la transparence et l’équité, Xhekaj est devenu un passif. Un fardeau. Une erreur de calcul qu’il fallait corriger.

C’est ici que TVA Sports, en relayant les propos de Marinaro et Jean-Charles Lajoie, vient valider cette opération chirurgicale.

Avec la montée du plafond salarial et l’objectif du CH de faire les séries dès 2026, il n’y a plus de place pour des projets incertains. La place doit être donnée à des piliers.

Nicolas Hague coche toutes les cases : champion de la Coupe Stanley, gros gabarit, fiable en zone défensive, et encore jeune (26 ans). Il est agent libre avec compensation. Il représente un investissement sûr.

Xhekaj? Trop émotif. Trop risqué. Trop imprévisible. Pas assez fiable pour Martin St-Louis.

Et c’est maintenant TVA Sports qui le dit.

En laissant Marinaro et JiC ouvrir le bal, le CH prépare la population. Le message : Xhekaj est peut-être aimé, mais Hague est mieux. Vous allez finir par comprendre.

Mais les partisans ne sont pas naïfs.

Ils se rappellent les mises en échec de Xhekaj. Les bagarres pour défendre Caufield. Les batailles contre Reaves. Ils savent que ce joueur-là a donné son cœur à l’équipe.

Et le fait qu’on essaie aujourd’hui de l’effacer, sans même un merci, ça passe mal.

La conclusion? C’est fini.

Que ce soit à Vegas dans un échange pour Hague, à Nashville dans un "package" contre un top-5, ou en Utah dans un package impliquant le 4e choix, Arber Xhekaj a joué son dernier match à Montréal.

TVA Sports a allumé le feu. Les flammes sont maintenant hors de contrôle. Le public va devoir avaler la pilule. Mais pour tous ceux qui aimaient Arber Xhekaj, ce n’est plus une hypothèse.

C’est une exécution programmée.