TVA Sports se porte à la défense de Juraj Slafkovsky.

Le journaliste Anthony Martineau semble irrité quand il lit que Juraj Slafkovsky est un "flop". Selon lui, il faut laisser du temps à Slafkovsky. Beaucoup de temps.

Martineau compare le Slovaque...à Jack Hughes...

Hum...ATTENTION, il ne compare pas le talent brut des deux joueurs, mais le journaliste affirme que cela a pris 4 ans à Hughes avant de devenir un attaquant dominant dans la LNH.

4 ans vraiment? Étudions cette affirmation:

1ère année: 7 buts, 14 passes pour 21 points en 61 matchs...tout en affichant un différentiel horrible de -26. 

Il faut toutefois souligner que Jack Hughes est arrivé dans la LNH alors qu'il était maigre comme un poulet. L'un des joueurs les plus frêles et les plus légers à faire son entrée dans la LNH. Il était loin d'être un "monstre physique" comme Juraj Slafkovsky.

2e année: 11 buts, 20 passes pour 31 points en 56 matchs. Pas vilain du tout. (différentiel de -3)

3e année: 26 buts, 30 passes pour 56 points en 49 matchs. Excellente saison!

4e année: 43 buts, 45 passes pour 99 points en 78 matchs. Une saison magique.

Donc, cela n'a pas pris 4 ans à Jack Hughes pour se développer. Dès sa 2e année, il a commencé à étaler tout son talent et à montrer de sérieuses améliorations.

Avec la gabarit de Slafkovsky, cela devrait-il lui prendre plus de temps ou moins de temps? Bonne question. Tage Thompson a pris énormément de temps avant de devenir l'attaquant de puissance qu'il est aujourd'hui. Mais il n'était pas un premier choix au total.

Joe Thornton? Cela lui a pris deux ans. 

Dès sa deuxième saison, il amassait 41 points en 81 matchs dont 16 buts, dans une ligue beaucoup plus fermée et difficile qu'aujourd'hui.

Dès sa 3e saison, il amassait 60 points dont 23 buts. On connaît la suite. Il est devenu l'un des joueurs les plus dominants de toute la LNH. 

Notre conclusion? On comprend le journaliste de TVA Sports d'aller à la défense de Juraj Slafkovsky. Mais quand on voit Logan  Cooley joue dans cette ligue avec une facilité déconcertante. Quand on voit Cutter Gauthier brûler la NCAA, lui qui va devenir une vedette assurée dans la LNH. Quand on voit Matthew Poitras être déjà le 2e centre des Bruins (sélectionné 54e la même année que Slafkovsky). On comprend alors ceux qui s'inquiètent du rendement du Slovaque.

2 poids, deux mesures. Oui, protéger Slafkovsky contre les critiques en utilisant l'argument tiré par les cheveux de Jack Hughes. Mais non à le chouchouter comme s'il n'était pas un premier choix au total sélectionné avant des joueurs qui performent bien dans la LNH.

La ligne est toujours mince entre protéger et chouchouter.

La ligne est toujours mince entre critiquer et s'acharner.

Tout est une question de modération...

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