Le calendrier dit 23 décembre.
Le contexte, lui, crie prudence.
Et pourtant, voilà qu’une vidéo anodine en apparence refait surface… au pire moment possible.
Une capsule de Noël, bon enfant, tournée plus tôt dans la saison, où les joueurs du Canadien se demandent quels cadeaux ils offriraient à leurs coéquipiers.
Sourires, rires, clins d’œil. Jusqu’au moment précis ... 1 minute 16 ... où Arber Xhekaj parle de Samuel Montembeault.
Des collations. Des snacks. Du grignotage.
Rien de méchant à première vue. Sauf que le timing est brutal.
@rds.ca C’est la pige de Noël des Canadiens! Qui donnerait quoi à qui? 🤣 #GoHabsGo ♬ original sound - RDS
Samuel Montembeault vient tout juste d’être envoyé dans la Ligue américaine.
Pas pour une blessure claire.
Pas pour un manque d’effort visible.
Mais pour se recentrer, se réhabiliter, physiquement et mentalement.
Sa pire saison dans la LNH.
Des critiques constantes sur sa préparation.
Des murmures sur sa forme physique. L’histoire de la pub de la poutine. Le mariage cet été. L’été trop tranquille.
Tout y passe depuis des mois.
Et là, publiquement, même un coéquipier ... sans mauvaise intention apparente ... le résume au gars qui aime manger.
Ouch.
Quand une blague tombe au mauvais moment, ce n’est plus une blague.
C’est un message. Et même si Arber Xhekaj ne voulait absolument pas mal faire, le mal est déjà fait.
Le sous-texte est trop facile à lire. Trop facile à détourner. Trop facile à amplifier sur les réseaux sociaux.
Le pire dans tout ça? Ce n’est même pas Xhekaj le problème.
La vraie question, elle est ailleurs.
Pourquoi publier maintenant?
Cette vidéo-là n’a pas été tournée hier.
Elle date de plusieurs semaines.
RDS a choisi le moment.
Et ce moment-là, franchement, il fait lever les sourcils.
À l’interne, à Montréal, difficile de croire que personne n’a vu le malaise venir.
Difficile de croire que personne ne s’est dit : « On aide-tu vraiment Samuel Montembeault avec ça? »
Parce qu’à l’extérieur, le message est clair.
Samuel Montembeault lutte.
Et pendant qu’il tente de se reconstruire loin des projecteurs, une blague de vestiaire devient un symbole public de ses difficultés.
Quand c’est rendu que même une capsule de Noël nourrit le narratif de la méforme physique, c’est qu’on a échappé quelque chose.
RDS travaille avec le Canadien. Pas contre. Mais cette fois-ci, la ligne est mince. Très mince.
On aurait pu couper la séquence. On aurait pu garder une petite gêne. On aurait pu attendre. Mais non.
Résultat? Un cadeau empoisonné déposé sous le sapin d’un gardien déjà fragilisé.
Samuel Montembeault n’avait vraiment pas besoin de ça. Et le Canadien non plus.
Ouch...
