Une pression silencieuse est en train de monter à Montréal, et elle ne vient ni du vestiaire ni des gradins.
Elle vient de beaucoup plus loin.
Elle vient de la NCAA, du Championnat mondial junior, et d’un joueur de 19 ans qui joue comme s’il avait déjà compris comment fonctionne la Ligue nationale.
Michael Hage.
Pendant que certains reviennent lentement de blessures, pendant que d’autres tentent encore de prouver qu’ils peuvent tenir un rôle clé au centre, Hage est en train de faire exactement ce que les organisations redoutent le plus : rendre une décision inévitable.
Simon « Snake » Boisvert l’a dit clairement au Sick Podcast, sans détour et sans enrobage :
« Je pense qu’il peut jouer au centre. Parce que c’est quand même un gars qui est créatif, c’est un gars qui fait des belles passes. »
Snake pousse même plus loin l’analyse :
« L’entonnoir des joueurs de centre de hockey junior quand tu arrives dans la Ligue nationale, il y en a beaucoup qui passent à l’aile. On parle même de mettre Connor Bedard à l’aile. »
Autrement dit, personne n’est protégé. Aucun statut n’est garanti. Aucun plan n’est figé.
Michael Hage, futur joueur de centre ou futur ailier?🤔
— The Sick Podcast with Tony Marinaro (@thesickpodcasts) December 30, 2025
Simon 'Snake' Boisvert a répondu à la question plus tôt ce matin!👇#lesickpodcast @erichoziel @alavoiemartel pic.twitter.com/yLidJUhyIl
Et c’est là que Kirby Dach commence à regarder autour.
Parce que pendant que Dach soigne encore son corps, son avenir contractuel et sa crédibilité comme centre de deuxième trio, Michael Hage empile les signaux forts.
Six points en deux matchs au Mondial junior.
Un rôle central aux côtés de Gavin McKenna.
Une présence constante.
Une lecture du jeu mature.
Une capacité évidente à faire produire ses compagnons.
Snake le souligne aussi :
« Je pense que Horkoff, ses belles statistiques cette année à la NCAA, sont en grande partie dues à Michael H. »
Ça, c’est le genre de phrase qui fait très mal à un joueur déjà fragile dans la hiérarchie.
Parce que créer pour les autres, faire produire un trio, contrôler le tempo… c’est exactement ce qu’on attend d’un centre dans la LNH moderne.
Et pendant ce temps-là, à Montréal, la chaise à côté de Suzuki et Caufield continue de tourner.
Slafkovský y est passé.
Bolduc aussi.
Texier a le droit à son essai.
Rien ne se stabilise. Rien ne colle durablement.
Kirby Dach, lui, est censé être la réponse naturelle.
Le centre droitier. Le pivot de transition. Le projet relancé.
Mais le problème, c’est que le mot « projet » commence à peser lourd, surtout quand un autre avance à pleine vitesse.
Dach arrive à la fin de son contrat.
Agent libre avec restrictions cet été.
Négociation imminente.
Décision stratégique à prendre pour le Canadien.
Miser encore sur le potentiel, ou s’ajuster à la réalité.
Et cette réalité, c’est que Michael Hage ne joue pas comme un simple espoir. Il joue comme quelqu’un qui réclame de l’espace.
Peut-être que Hage deviendra ailier. Peut-être pas. Peut-être que la transition sera longue. Peut-être qu’elle sera naturelle.
Mais une chose est déjà certaine : la présence de Hage change l’équation.
À partir du moment où un jeune centre démontre qu’il peut dominer à son âge, créer offensivement, jouer avec intensité et leadership sur une scène internationale, la tolérance pour l’incertitude diminue ailleurs.
Kirby Dach le sait.
Ce n’est pas encore une condamnation.
Ce n’est pas encore une transaction.
Ce n’est pas encore une décision officielle.
Mais c’est un malaise qui grandit.
Un centre de trop.
Un avenir qui se resserre.
Et un espoir qui frappe de plus en plus fort à la porte.
À Montréal, ce genre de pression ne disparaît jamais tout seul.
À suivre ...
