Un choix de première ronde à Montréal: Kent Hughes au 7e ciel

Un choix de première ronde à Montréal: Kent Hughes au 7e ciel

Par Marc-André Dubois le 2025-02-11

La date limite des transactions approche à grands pas, et The Athletic vient de dévoiler une information qui pourrait tout changer pour les Canadiens de Montréal. 

Kent Hughes aurait trouvé un moyen d’obtenir un choix de première ronde en expédiant non pas un, mais deux de ses vétérans : Jake Evans et Joel Armia.

C’est une révélation qui fait écarquiller les yeux, car jusqu’à maintenant, tout indiquait que Evans ne rapporterait qu’un choix de deuxième ronde au mieux.

Mais en combinant son nom à celui d’Armia, le DG du Tricolore pourrait toucher le gros lot et mettre la main sur un choix de première ronde, que ce soit en 2025 ou même en 2026, une année où la cuvée du repêchage est beaucoup plus prometteuse.

Mais pourquoi un package deal avec Evans et Armia serait-il aussi attrayant?

Si une équipe aspirante à la Coupe Stanley veut booster son désavantage numérique, elle ne trouvera pas mieux qu’Evans et Armia.

Les deux joueurs dominent la LNH en temps de glace en infériorité numérique et forment l’un des tandems les plus efficaces pour neutraliser les attaques adverses.

Ce n’est pas un hasard si plusieurs équipes surveillent leur situation de près. Dans une ligue où les unités spéciales font la différence en séries, avoir un duo aussi fiable peut tout changer pour un prétendant sérieux à la Coupe Stanley.

De plus, Evans et Armia ne sont pas que des joueurs défensifs. Evans connaît la meilleure saison de sa carrière, et Armia, malgré son inconstance, est redoutable en séries éliminatoires.

Il suffit de revoir son impact dans le parcours du Canadien en 2021 pour comprendre son importance dans un contexte de matchs à haute pression.

Quelles équipes peuvent offrir un choix de première ronde?

Le plus grand défi pour Kent Hughes sera de trouver une équipe prête à sacrifier un premier choix pour Evans et Armia.

Parmi les formations intéressées, plusieurs possèdent un choix de première ronde disponible :

• Kings de Los Angeles (24e au total)

• Wild du Minnesota (possiblement un choix en 2026)

• Flames de Calgary (probablement un choix tardif en 2025, 23e en ce moment)

• Jets de Winnipeg (31e choix au total en 2025)

• Maple Leafs de Toronto (2026)

Les Devils du New Jersey, bien qu’ultra-intéressés par Evans, n’ont plus de choix de première ronde cette année, ce qui complique leur offre potentielle, mais le DG Tom Fitzgerald pourrait quand même offrir un choix en 2026.

Ce n’est pas la première fois cette saison qu’un "package deal" de joueurs de soutien rapporte un choix de première ronde.

Les Penguins de Pittsburgh ont réussi à obtenir un premier choix en envoyant Marcus Pettersson et Drew O’Connor aux Canucks de Vancouver.

Les Sharks de San Jose ont obtenu un premier choix des Stars de Dallas en cédant Mikael Granlund et Cody Ceci.

En observant ces transactions, Kent Hughes sait que l’opportunité est réelle. Si Pittsburgh et San Jose ont pu obtenir une telle compensation pour des joueurs de profondeur, Montréal peut espérer le même scénario en combinant Evans et Armia.

Un autre élément crucial à noter est que le repêchage de 2026 est vu comme beaucoup plus talentueux que celui de 2025.

Si Kent Hughes obtient un choix de première ronde, il préférerait qu’il soit pour 2026 plutôt que 2025, car la qualité des espoirs disponibles sera nettement supérieure.

Les équipes qui savent qu’elles auront un choix tardif en 2026 pourraient être plus enclines à le sacrifier contre deux vétérans qui viendraient immédiatement solidifier leur alignement pour les séries.

Si ce "package deal" se concrétise, cela enverrait un message clair :

Kent Hughes accélère son plan de reconstruction en accumulant les choix et les jeunes joueurs.

L’arrivée imminente d’Owen Beck dans l’alignement accélère la transition et rend Evans plus que jamais disponible.

David Savard et Christian Dvorak pourraient suivre.

L’idée d’une vente de feu n’est plus un simple concept : elle devient une réalité tangible.

Kent Hughes est en position de force. Il sait qu’il y a peu de vendeurs sur le marché cette année, et il veut maximiser ses actifs.

En combinant Jake Evans et Joel Armia, il crée une offre unique qui pourrait rapporter un premier choix, comme d’autres équipes l’ont fait avec des duos de joueurs complémentaires.

Les prochains jours seront cruciaux. Si Scott Laughton est échangé en premier à Philadelphie (Daniel Brière demande un choix de 1ère ronde), cela pourrait accélérer le processus pour Evans et Armia.

Si Kent Hughes manœuvre en coulisses pour maximiser la valeur de Jake Evans et Joel Armia sur le marché des transactions, le principal intéressé, lui, vit difficilement cette situation.

La conférence de presse d’Evans après le match contre Tampa Bay a laissé transparaître un joueur bouleversé, qui semblait déjà dire adieu à Montréal.

Devant les médias, son regard était sombre, sa voix tremblait par moments, et surtout, il parlait au passé.

« C’est un honneur d’avoir pu jouer ici, c’est un endroit tellement spécial, un endroit incroyable où vivre. J’ai adoré chaque instant ici.

Il y a tant de tradition dans cette organisation, tant de grands joueurs qui ont porté ce chandail avec fierté. C’est vraiment un honneur. »

Un discours qui sonne comme une lettre d’adieu, bien plus que comme un simple commentaire sur la situation actuelle. Evans sait qu’il part. Il le sent.

L’attaquant de 29 ans, pourtant en pleine saison de rêve, se voit aujourd’hui contraint de quitter l’organisation qui lui a donné sa première véritable chance dans la LNH.

C’est un véritable crève-cœur pour lui, car tout au long de sa carrière, il s’est battu pour faire sa place à Montréal.

Mais malgré tout son attachement au club, les négociations contractuelles ont fini par l’éloigner du Tricolore. Il voulait un contrat de cinq ans à trois millions par saison, un prix que Kent Hughes refuse catégoriquement de payer. Résultat? Le divorce est inévitable.

Dans le vestiaire du CH, l’atmosphère était lourde après cette défaite de 5-3 contre le Lightning. Mais le véritable point de tension, c’était Jake Evans.

Les journalistes présents ont noté que plusieurs joueurs sont venus lui parler après la rencontre, d’une manière qui semblait différente de d’habitude. Un dernier au revoir?

Brendan Gallagher, un des vétérans les plus respectés du vestiaire, s’est attardé plus longtemps avec lui, presque comme s’il voulait lui adresser un dernier mot avant qu’Evans ne quitte officiellement le club.

Même Martin St-Louis, qui se tient habituellement loin de ces discussions contractuelles, était plus démonstratif avec son centre défensif.

« Jake, c’est un gars qu’on aime. Un joueur sur qui on peut toujours compter. Peu importe ce qui va arriver, il sait que cette organisation l’apprécie énormément. »

Des propos qui sonnent comme un remerciement pour service rendu.

Dans les corridors du Centre Bell, Evans a quitté l’aréna plus tard que d’habitude, prenant son temps, comme s’il voulait savourer un dernier moment dans le vestiaire du CH.

Une scène lourde de sens. Une page se tourne.

Le joueur, qui s’est donné corps et âme pour le Canadien, se sent trahi par la direction. Il espérait rester, il espérait qu’on lui donne la reconnaissance qu’il mérite, mais Kent Hughes ne veut pas lui accorder le contrat qu’il désire.

« Je n’ai aucun contrôle là-dessus. C’est la réalité du hockey. C’est difficile de ne pas savoir où je vais être dans quelques semaines. »

Dans les prochains jours, tout devrait s’accélérer. L’histoire d’Evans avec le Canadien touche à sa fin, et il ne reste plus qu’à savoir où il écrira le prochain chapitre de sa carrière.