Le dévoilement de la grande équipe de TVA Sports pour la saison 2024-2025, qui devait être une célébration du renouveau et de la promesse que la station allait retomber sur ses pieds, s'est transformé en un véritable fiasco public.
Au lieu des applaudissements espérés, la chaîne a été accueillie par une vague de critiques virulentes sur les réseaux sociaux.
Ce qui devait être une démonstration de force et un message au Québec comme quoi TVA Sports allait enfin rivaliser avec RDS, a rapidement viré au cauchemar, exposant les profondes fractures entre TVA Sports et son public, sans parler des tensions internes au sein du groupe.
Jean-Charles Lajoie et Elizabeth Rancourt, présentés comme les têtes d'affiche de la chaîne, ont été la cible principale des critiques.
Les gens des régions n'ont toujours pas oublié les propos de Lajoie qui les a traité d'"imbéciles heureux qu'il méprisait".
Quant à Rancourt, elle semble souffrir de l'ombre de Louis Jean, lui valant de sévères reproches de la part des fans de celui qu'elle a remplacé.
"La reine du hockey" à TVA Sports après le congédiement de Louis Jean à l'hiver 2023, a été la cible de nombreux commentaires cinglants.
Depuis son arrivée, les cotes d'écoute de la soirée du hockey ont chuté, laissant une partie du public nostalgique de Louis Jean.
À cela s'ajoute le fait que Rancourt a dû endurer des attaques misogynes sur les réseaux sociaux, notamment après sa couverture des séries de la LNH.
Bien qu'elle ait dénoncé ces attaques inacceptables, la pression sur ses épaules reste immense.
Rancourt s’est aussi attirée les foudres du public avec des propos controversés sur Marc Denis et Carey Price.
En critiquant Denis pour son français trop parfait et en affirmant que Price ne jouait que pour l’argent, elle a créé une fracture avec le public québécois.
« Carey Price n’aime pas le hockey. Il est là juste pour le cash », avait-elle déclaré, un commentaire qui a profondément choqué les fans.
Ces prises de position controversées, combinées au fait qu'elle a refusé de s'excuser, ont terni davantage l'image de TVA Sports.
Les commentateurs en ligne sont sans pitié. De nombreux internautes ont déploré le manque d'originalité et de diversité de l'équipe présentée, reprochant à TVA Sports de s'enfermer dans un modèle dépassé.
Certains critiques ont qualifié l’équipe de "has been", tandis que d’autres ont raillé le "gros contenant pour si peu de contenu".
Ce sentiment est partagé par la majorité des Québécois, qui ne comprend pas comment une chaîne avec une telle masse salariale n'essaie même pas de rafraîchir la description des matchs, ce qui est une critique directe à Félix Séguin et Patrick Lalime.
L'absence de diversité culturelle a également été soulignée par plusieurs: «
"Tous blancs sauf Therrien et Boucher qui sont allés au salon de bronzage."
La réaction la plus virulente est venue des anciens employés de TVA, ceux-là mêmes qui ont perdu leur emploi dans les vagues de licenciements successifs que la chaîne a subies ces dernières années.
Ils ne cachent plus leur frustration de voir une chaîne qui croule sous les dettes continuer à investir dans des personnalités coûteuses sans aucun retour sur investissement.
« Beaucoup de chèques de paie pour une place en faillite. »
La présence de Lajoie, avec un salaire annuel avoisinant les 400 000 dollars, en est l’illustration la plus frappante.
Pendant que des techniciens, payés 40 000 dollars, perdent leur emploi, TVA Sports continue de miser sur des animateurs qui, selon plusieurs observateurs du milieu, n’ont pas le talent, encore moins les cotes d'écoute pour justifier de telles sommes.
Ce ressentiment a également été exprimé par le public, qui ironise sur les demandes de financement de Pierre-Karl Péladeau au gouvernement, alors que la chaîne continue de gonfler ses équipes.
"Et ils sont en manque de financement ? »
Le décalage entre la situation financière précaire de TVA Sports, qui a perdu entre 242 et 300 millions de dollars depuis 2011, et les salaires exorbitants versés à des personnalités peu populaires alimente un sentiment de trahison chez les anciens employés.
"Une équipe imposante, mais une chaîne en chute libre."
Au-delà des individualités, c’est l’ensemble du projet TVA Sports qui est remis en question.
On se moque de la chaîne qui couvre les événements sportifs "EN STUDIO", un comble pour une chaîne sportive censée offrir une couverture exclusive en tant que diffuseur francophone exclusif de la LNH.
Cette approche est le symbole d’un manque de vision et de moyens, accentué par une chute constante des abonnés et des revenus publicitaires.
Le public dénonce ainsi un sentiment partagé par beaucoup : TVA Sports mise sur des personnalités qui n'apportent aucune valeur ajoutée, alors que la chaîne a besoin de se réinventer pour survivre.
L’avenir de TVA Sports semble plus incertain que jamais. Avec la fin prochaine du contrat de diffusion exclusive de la LNH en 2026, certains experts dans le milieu médiatique avancent que la station est sur le respirateur artificiel.
Pour le moment, la chaîne semble s’enfoncer dans une spirale d’échecs stratégiques, incapable de répondre aux attentes de son public.
Le grand paradoxe québécois : une chaîne qui croule sous les dettes, mais qui investit massivement dans une équipe déconnectée du public
Le public n’a pas été tendre avec TVA Sports, et pour cause.
« Ils n'arrivent pas à la cheville de RDS, c’est pour cela qu’ils sont dans le rouge. Beaucoup trop et peu de qualité. »
L’énorme masse salariale de la chaîne ne semble pas se traduire par une qualité de contenu, un paradoxe qui alimente la frustration et l’incompréhension parmi les téléspectateurs et les ex-employés.
Certains imaginent une série télévisée sur TVA Sports dans le style de "The Office", la fameuse comédie satirique sur une entreprise en déroute.
Pour le moment, l'avenir de TVA Sports reste sombre, entre une immense équipe surpayée, un public mécontent, et des finances dans le rouge vif.
Le dévoilement de cette équipe pour 2024-2025, censé marquer un renouveau pour la chaîne, s’est transformé en catastrophe publique.
Pour TVA Sports, la route vers la redressement s’annonce longue, et les erreurs du passé semblent toujours peser lourdement sur son avenir.
Le public est tout simplement sans pitié.